Année de formation : 1989. Sortie de « Sliver & Gold » : 2019. Cela fait donc ainsi, amis matheux et fans de Bertrand Renard, 30 ans que le gang suédois BACKYARD BABIES distille de la bonne gnôle musicale qu’on aime à s’envoyer derrière la cravate. Et ce sont toujours les quatre mêmes lascars fidèles au poste comme en amitié, un fait assez rare pour qu’on l’évoque ici et qui viennent nous servir 10 nouveaux shots sur ce 8ème album studio. Certains appellent ça du sleaze, d’autres y entendent des influences punk et quelques-uns du hard rock en majorité. Ok, ok et OK ! Tout le monde a 10, comme à L’Ecole des Fans. Mais on va faire beaucoup plus simple les gars (et les filles bien sûr) : C’EST DU ROCK N’ FUCKING ROLL !!! Point. Sautez une ligne, nouveau paragraphe, décalez de deux carreaux à partir de la marge, c’est parti !
Il était une fois, 10 titres qui voulaient donner de la joie à ceux qui les écouteraient. Leurs parents, Nicke Borg, chanteur-guitariste, Andreas que l’on surnommait affectueusement "Dregen" et guitariste lui aussi, Johan Blomquist, le bassiste et Peder Carlsonn, le batteur, les avaient concoctés avec amour et l’envie de faire taper du pied et secouer les têtes, chevelues ou non, de toutes celles et ceux qui les écouteraient. Et pour être sûrs qu’on pourrait le faire à tout moment, le premier morceau de ce disque a été baptisé ''Good Morning Midnight'', de fait qu’on peut l’écouter le matin ou la nuit, voire les deux. La vie est belle. Et, loin d’être laxistes mais tout simplement ouverts d’esprit, les BACKYARD BABIES nous suggèrent un mantra à adopter sur ''Yes To All No'', bravant ainsi les interdits et souhaitant que chacun laisse libre cours à ses envies d’être, de vivre. Preuve en est que le rock conserve en dépit de s’en mettre jusque-là (ok, de nos jours les vegans et alcohol-free sont légion et actionnaires majoritaires de la multinationale Rock Inc.), ''44 Undead'' se pose en hymne immédiat. Les influences "punque" sont de retour sur le morceau-éponyme et les petits cœurs de rocker (si si, même que c’est Julien Clerc qui me l’a dit) se mettent à battre très fort sur l’émouvante et sincère ballade ''Laugh Now, Cry Later'', qui vient clore ces 35 minutes d’enivrement qui ne risquent pas de vous voir virer positifs en cas d’éthylotest.
« On veut du rab ! On veut du rab ! » Pour ceux qui n’ont pas eu leur dose, BACKYARD BABIES a pensé à tout et propose une version agrémentée de 5 titres acoustiques enregistrés live en studio où l’on retrouve la géniale ''A Song For The Outcast'' dont la session culmine avec la finale et délicate ''Nomadic'', la version originale étant disponible sur l’album « Backyard Babies », sorti en 2008. Le groupe ne se faisant pas rare en nos contrées (plusieurs passages au Hellfest, d’autres dans la capitale où le live fort bien nommé « Live Live In Paris » de 2005 a été enregistré), ainsi qu'en province... ne les ratez pas et payez-vous une bonne lampée de ce qui sort de leur alambic, vous m’en direz des nouvelles ! « CHEERS ! ».
