17 avril 2019, 10:53

ANNIHILATOR

• "Alice In Hell" – 1989 (Roadrunner Records)


Nous sommes (déjà) en 2019 et cet album fête ses… 30 ans ! Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lecteur :



Ce fut lors d’un lundi 17 avril pluvieux sur la majeure partie de la France, avec des pointes de vent allant jusqu’à 112 km/h à Biarritz et une maximale de 10,6° pour Bordeaux (source : prevision-meteo.ch) que sortit « Alice In Hell » sur le label Roadrunner Records, premier album du groupe canadien ANNIHILATOR, fondé en 1984 par Jeff Waters, par lui seul et personne d’autre, vous m’entendez ? SEUL. S – E – U – L ! (en fait, c’est pas vrai car il a créé le groupe avec John Bates, un ami à lui qui cosignera plusieurs titres sur plusieurs albums. Et toc !) Mais bon, vous aurez compris qu’ANNIHILATOR est fondamentalement un projet solo et le restera, VOUS M’ENTENDEZ ?!, on peut donc avancer. C’est d’ailleurs Waters qui se charge d’enregistrer en plus des parties de guitares (TOUTES, VOUS M’ENTENDEZ ?!!!), celles de basse et de rajouter des chœurs. Pour l’accompagner en studio, le despote… euh, le leader (toutes mes excuses pour ce dérapage incontrôlé) s’entoure (j’allais dire "désigne") du chanteur Randy Rampage, décédé l’an dernier alors qu’il s’apprêtait à partir en tournée avec son ancien patron et à interpréter l’album dans son intégralité, et du batteur Ray Hartmann. Pour se faire la main, une K7 démo de 4 titres intitulée « Phantasmagoria » voit d’abord le jour en 1986 et dont le titre éponyme sera inclus sur l’album « Never Neverland » en 1990.  

Conscient de son potentiel et de sa maestria, Waters ouvre son album avec l’instrumental "Crystal Ann", sorte d’intro « à la « Battery » de METALLICA, avec guitare classique et arpèges à discrétion qui débouche sur le morceau "Alison Hell" (vidéo en fin d’article), une carte de visite ultra-convaincante bien que la rapidité d’exécution n’atteigne pas ici son maximum, contrairement à "W.T.Y.D. (Welcome To Your Death)", l’instrumental – électrique cette fois – "Schizos Are Never Alone (Part I & II)" (vous noterez l’humour) ou le final et furieux "Human Insecticide" qui , si l’on plaçait un radar devant, se verrait retirer son permis sur le champ ! Au rayon culte, on notera "Word Salad", chanson jouée encore régulièrement et au rayon bricolage, "Burns Like A Buzzsaw Blade" (en VF, "Brûle comme une lame de scie circulaire"). Un disque que l’on rangeait à l’époque dans la case "techno-thrash" pour le côté technique de son interprétation, la virtuosité de Waters étant ici flagrante et éclipsant la concurrence car ses compositions ont clairement une identité propre. C’est un trait qui saura être conservé tout au long des sorties discographiques et on sait reconnaître de suite si l’on a affaire à un titre d’ANNIHILATOR lorsqu’on l’entend. « Alice In Hell » se vendra à 1 250 000 unités, pas un mince exploit pour un premier album.

Bien qu’ANNIHILATOR reste un éternel second couteau du thrash en dépit de toutes les qualités qu’il a, « Alice In Hell » est cité à la neuvième place par le site Loudwire dans la liste qu’il fait des 10 albums thrash non sortis par le Big 4 (constitué, pour rappel, d’ANTHRAX, MEGADETH, SLAYER et METALLICA). L’album sera réédité en 1998 avec trois titres bonus (les démos de "Powerdrain", "Schizos Are Never Alone (Part I & II)" et "Ligeia") puis, en 2003, au format double CD combiné avec « Never Neverland », album sorti un an et demi plus tard et qui enfoncera le clou, implantant fermement ANNIHILATOR comme groupe porteur d’un style bien à lui.  

Pour aller plus loin :

Bénéficiant d’une discographie féconde, ANNIHILATOR mérite que l’on pioche au-delà des classiques susnommés car d’autres bons disques jalonnent sa carrière mais le triptyque formé par « Alice In Hell » et les deux suivants est un bon début pour le néophyte. Les yeux fermés, on vous dit…

« Never Neverland » (1990)
« Set The World On Fire » (1993)
 


Après la triste annulation de la tournée l’an dernier en raison du décès de Randy Rampage, ANNIHILATOR a reporté ses dates et passera par l’Hexagone pour trois dates en octobre : le 27 à Paris (Petit Bain), le 29 à Seyssinet-Pariset (L’Ilyade) et le 30 à Toulouse (Le Metronum).

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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