8 juillet 2019, 9:02

HOLLYWOOD VAMPIRES

• "Rise"

Album : Rise

Après un premier album constitué principalement de reprises, le groupe HOLLYWOOD VAMPIRES mené par le trio de tête Alice Cooper, Joe Perry (AEROSMITH) et Johnny Depp sort avec « Rise » un deuxième album où les chansons originales sont cette fois majoritaires. C’est avec cet album que l’on va savoir ce que vaut le super-groupe en termes de compositions. Et il le vaut bien selon un slogan bien connu. 55 minutes de musique au menu et de très gros hymnes à l’intérieur. Avec sa pochette orange rappelant les belles heures du mobilier art-déco des années 70, un personnage qui évoque, lui, le vampire Nosferatu, « Rise » surgit tel un vampire dans le noir. Si c’est pas bath ça…

Comme annoncé, les chansons originales constituent quasiment l’intégralité du disque et certaines d’entre elles cartonnent immédiatement. Clairement, HOLLWOOD VAMPIRES n’est pas venu enfiler des perles, mais les aligner. Pêle-mêle, un ''I Want My Now'' autoritaire asséné en ouverture, ''The Boogieman Surprise'' ou ''People Who Died'', reprise du Jim Carroll Band, dotée d’un humour noir irrésistible.  Les ambiances diffèrent selon les morceaux et si la dansante ''We Gotta Rise'' pourrait être jouée par DROPKICK MURPHYS, ''Mr. Spider'', ''Git From Round Me'' et ''New Threat'' n’auraient pas dénoté sur un album solo du Coop'. Les reprises, au nombre de 3 (avec celle évoquée juste avant), sont plus ou moins réussies. ''Heroes'' (David Bowie) qui est chantée, comme en concert, par Johnny Depp tient la dragée haute à ''You Can’t Put Your Arms Around A Memory'' (Johnny Thunder), chantée elle par Joe Perry et qui est une semi-déception (on ne peut pas parler de raté non plus vu le niveau global).
L’ensemble pâlit un peu de quatre interludes qui, au lieu d’amener les titres, les entrecoupent de façon sinon incongrue, du moins inopportune. Bien sûr, une telle bande de potes aux commandes n’a pas oublié d’inviter d’autres copains et ce sont ici Jeff Beck et John Waters qui se joignent à eux sur ''Welcome To Bushwackers'', un blues "à l’ancienne", prétexte notamment à un bel échange de soli entre Beck et Perry. Impossible de taire la finale ''Congratulations'' où Alice, Joe, Tommy Henriksen (autre élément majeur de cette formation) et Johnny se partagent la narration où chacun évoque son ressenti sur le temps qui passe, file et s’égrène vers une fin inéluctable et plus ou moins proche (les interventions d’Alice et Joe sont émouvantes à ce titre), une sorte d’épitaphe avant l’heure bien que nous ne soyons pas, mais alors pas du tout, pressés de les voir partir.

Ce qui est à retenir de « Rise » est qu’il faut prendre un tel album en 2019 avec tous les égards qui peuvent lui être dû, à savoir que très peu de disques de ce genre sortent encore de nos jours, une nouvelle preuve du savoir-faire de leurs instigateurs, compositeurs et interprètes. En tout cas, moi je suis mordu. Rock'n'roll is NOT dead.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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