8 juillet 2019, 11:09

SQUARES Feat. Joe Satriani

• "Squares"

Album : Squares

Avant d’entamer en 1986 avec « Not Of This Earth » la somptueuse carrière solo qu’il a eue depuis et comptant pas moins de seize albums studio, le guitar-hero Joe Satriani a eu un groupe à lui, trente ans avant l’aventure CHICKENFOOT, avec celui qui l’accompagna pendant de longues années ensuite, le batteur Jeff Campitelli auxquels s’était joint Andy Milton au chant et à la basse pour former le trio SQUARES. Le groupe fut monté à la fin des années 70 et, selon la biographie, est un mélange entre VAN HALEN (''Can’t Take It Anymore'') et les EVERLY BROTHERS (flagrant sur le morceau ''B-Side Girl'' avec des éléments metal (le solo de ''Give It Up''), rock, punk et new-wave, rendant le tout inclassable dans une seule catégorie. Ce qui malheureusement nuira à l’essor du trio, ne permettant même pas à ces morceaux de pouvoir bénéficier d’une sortie discographique.

Erreur réparée aujourd’hui pour le plus grand plaisir des fans du Satch qui découvrent sur « Squares » onze compositions hétéroclites, teintées d’une nostalgie propre à l’époque où ces titres naquirent et d’une couleur typique de la fin des 70's et du début des 80’s "made in USA". Les chansons sont immédiates, pas de titres à tiroir et l’on fonctionne sur le mode couplet-refrain-couplet-refrain, le tout au format radio friendly se situant sous la barre des trois minutes trente. Le groupe et ses membres sont jeunes, ce qui peut expliquer en partie que l’on entende de façon si flagrante les influences, conscientes ou non, ainsi que les réminiscences d’autres formations en vogue à l’époque tel THE POLICE sur ''So Used Up'' ou, c’est encore plus net, avec ''You Can’t Light The Way''. Impossible de ne pas inclure une ballade, à savoir ''Never Let It Get You Down'', pas un modèle du genre mais permettant à Satriani de laisser traîner ses doigts avec une délicatesse presque juvénile. Et ceux qui souhaitent entendre le maître s’éclater lors d’un solo, ils écouteront encore et encore la finale ''I Love How You Love Me'' et l’entrée en matière ''Give It Up'', prétextes à deux cavalcades échevelées de l’alien chauve (il ne l’était pas encore à cette époque, cela dit).

Autre figure connu de l’univers « Satrianien », l’album est produit et mixé par John Cuniberti (Joe à quant à lui le rôle de producteur exécutif). Et si ces onze titres de « Squares » peuvent sembler être un véritable ovni en 2019, ils sont avant tout un témoignage inespéré et indispensable désormais à tous ceux qui aiment Satriani. Un album en forme de chaînon manquant pour comprendre d’où il vient (d’une autre planète, c’est acquis de longue date) et où il tendait à aller en matière de cheminement musical à l’aube des années 80.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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