29 janvier 2020, 12:10

Joe Satriani

• "Surfing With The Alien - Stripped - The Backing Track" + "Additional Creations And Bonus Tracks"

Album : Surfing with the Alien

« Surfing With The Alien - Stripped - The Backing Track »

Deuxième album du Satch paru en 1987, « Surfing With The Alien » est celui qui a installé Joe Satriani au panthéon des guitar-heroes, une place bien légitime et un véritable coup de maître pour ce qui reste encore, de nos jours, une référence en matière de guitare rock instrumentale. Mais au-delà de soli enlevés, propulsés au firmament de notre spectre sonore tel qu’un alien le ferait ou en surfant avec une déconcertante aisance sur les gammes lydienne ou pentatonique, il y a derrière tout cela une ossature, une colonne vertébrale qui sert à (faire) marcher la machine. Et c’est cela que révèle le disque compagnon de cette nouvelle édition de « Surfing With The Alien - Stripped - The Backing Track ». On pourrait même croire qu’il s’agit d’un tout autre disque car la présence en avant des soli précités sur la version de 1987 est à rapprocher de l’arbre qui cache la forêt. Forêt fort bien aménagée, loin d’être dense et trop touffue et permettant aujourd’hui à l’auditeur de comprendre la démarche de création qu’a eue Joe pour cet album.

Ici, le dépouillement est de mise et le strict nécessaire a été créé afin de mettre en avant des parties de solistes, certes très techniques, mais tout aussi mélodiques et instantanément "chantables". On se surprend même à les rechanter, ces parties, alors que se mettent à nu les titres intemporels que sont "Surfing With The Alien", le morceau, "Crushing Day" ou encore "Ice 9". La preuve que Joe a mis juste ce qu’il faut où il faut pour porter ses parties au lieu de les laisser se noyer dans un maelstrom sonore en arrière-plan. C’est bien simple, c’est de l’orfèvrerie. La meilleure façon d’écouter ce disque compagnon d’ailleurs est d’enchaîner la "version standard" et les rythmiques ensuite. Double effet garanti !


« Additional Creations And Bonus Tracks »

Ce "faux nouveau disque" est originellement sorti en 2000 comme bonus 4 titres avec l’album « Engines Of Creation », où l’on retrouvait un morceau inédit et trois remixes. En 2014, pour la sortie du catalogue « The Complete Studio Recordings », il a été inclus avec, cette fois, 12 titres supplémentaires et il est désormais disponible pour la première fois en streaming depuis le 17 janvier. Confidentiel, il n’en reste pas moins un recueil que le fan de Satriani se doit d’écouter afin d’être complétiste ou pour celui qui veut survoler sa carrière depuis les années 2000 de façon originale. On peut donc y écouter trois des quatre titres présents sur la version 2000 mais avec des mixes différents (détail des titres et versions ci-dessous), des titres rares (éditions japonaises) et des chansons présentes sur les versions numériques d’albums récents (« Black Swans And Wormhole Wizards »). Au total, 75 minutes de matériel quasi inédit et une occasion de se replonger dans l’univers du maître avant la sortie de son nouvel album, « The Shapeshifting », prévu en avril.

Liste des titres :

01. The Crush Of Love (From Dreaming #11 EP)
02. Time Machine (Remix)
03. Cool #9 (Alternate)
04. Luminous Flesh Giants (Alternate)
05. Borg Sex (Rock Mix) (From Additional Creations EP)
06. Turkey Man (From Additional Creations EP)
07. Flavour Crystal 7 (Rock Mix) (From Additional Creations EP)
08. Until We Say Goodbye (Techno Mix) (From Additional Creations EP)
09. Slick (From The Electric Joe Satriani: An Anthology)
10. The Eight Steps (From The Electric Joe Satriani: An Anthology)
11. Dog With Crown & Earring (From Is There Love In Space? Japanese edition)
12. Tumble (Digital single)
13. Ghosts (Digital bonus track from Professor Satchafunkilus and the Musterion of Rock)
14. Heartbeats (Digital bonus track from Black Swans and Wormhole Wizards)
15. Longing (Digital bonus track from Black Swans and Wormhole Wizards)
16. ZZ's Song (Alternate)

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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