29 mai 2020, 18:45

IRON MAIDEN

• "Brave New World" - 2000 (EMI - Retro-Chronique)

Album : Brave New World

​Le 29 mai 2000, le monde du metal est en transe. Il a déjà apprécié sur scène le retour du chanteur Bruce Dickinson et du guitariste Adrian Smith, devenant ainsi une hydre à six têtes (sept si l’on compte Eddie), notamment le 9 septembre 1999 pour la date parisienne donnée dans un Bercy à la limite de l’apoplexie. IRON MAIDEN revient ainsi dans les bacs avec l’un de ses albums les plus solides toutes périodes confondues, « Brave New World ». L'album tire son nom d'une nouvelle du même nom écrite par Aldous Huxley et vous pouvez en apprendre plus dans l'article sur l'album où toutes les références culturelles sont décortiquées et expliquées ici. Enregistré en France, à Suresnes aux Studios Guillaume Tell, le fossé est immense – on peut parler de grand canyon – entre ce disque et le précédent, « Virtual XI ». C’est simple, tout y est "larger than life".

Sur ce disque, Dickinson cosigne 4 titres dont le single et morceau d’ouverture "The Wicker Man", propulsé dans le nouveau millénaire par le riff nucléaire d’Adrian Smith, également co-auteur du morceau. On trouve facilement sur la toile une version alternative destinée aux radios US si vous voulez noter les différences avec la version album. Epique, majestueux, grandiloquent, une bonne partie des titres qui composent l’album font figure de classiques auprès des éternels "The Trooper" et autres "Hallowed Be Thy Name". Les morceaux de bravoure sont nombreux ("Ghost Of The Navigator", "Blood Brothers" ou bien "The Nomad") et les cavalcades au galop typiques de la patte MAIDEN présentes également, remettant en selle un Steve Harris rasséréné et plein d’une nouvelle fougue. Composé de dix titres seulement, « Brave New World » est assez long dans son ensemble, culminant à plus de 66mn et où certaines chansons dépassent les 6, 7, 8 et même 9mn pour deux d’entre elles  - tu le sens arriver le prog là ? C’est aussi un tournant pour le groupe qui fait appel au producteur Kevin Shirley à qui il restera fidèle, jusqu’à ce jour encore. Une gigantesque tournée mondiale draguant les plus grandes salles et stades partout où il se produit est organisée, et celle-ci culmine lors du concert donné le 19 janvier 2001 lors du festival « Rock In Rio ». Concert gravé sur l’album live du même nom, où le groupe a dû survoler une marée humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes pour se rendre sur le site et où Bruce Dickinson n’a plus touché terre pendant 2h, finissant exsangue et sous oxygène pour se remettre du marathon qu’il vient d’accomplir. Les critiques à la sortie de l’album studio se montrent pourtant mitigées, notamment chez les anglo-saxons, qualifiant leur retour de réchauffé bien que, je cite, « honorable pour des revenants ». Le public lui, ne s’y trompe pas – et c’est bien ce qui compte au final – faisant se classer l’album parmi les plus hautes places des charts (1er en Italie et Suède, 2è en Finlande et 3è en France, pas un mince exploit pour un groupe de heavy metal et 7è sur ses terres du Royaume-Uni).


​Si les années 80 ont été les golden years chantées sur "Wasted Years" (« Somewhere In Time » en 1986), que dire alors des années 2000 et plus, IRON MAIDEN n’ayant jamais été aussi grand en termes de popularité ? Certes, les chiffres de vente des albums ne sont plus les mêmes de nos jours si on les compare aux 80’s mais le groupe se produit régulièrement dans des stades, se déplace dans un Boeing aux couleurs du groupe que Dickinson pilote lui-même, part sur les routes (dans les airs plutôt) avec des productions pharaoniques – on ne peut d’ailleurs mieux qualifier celle de 2008 reprenant les codes du « World Slavery Tour » de 1984-85 et son thème sur l’Egypte – et ne dément pas un succès constant, se renouvelant et évoluant de plus en plus vers un metal progressif. Après quarante ans de carrière, IRON MAIDEN n’a pas encore tout dit et un nouvel album enregistré à Paris ne tardera pas à voir le jour…

Pour aller plus loin : exercice presque impossible vu la qualité de sa discographie. Tentons d’en extraire au moins un de la période de chaque chanteur étant passé en ses rangs, ainsi qu’un album avec Bruce Dickinson, période post « Brave New World ».

« Killers » (1981)
« X Factor » (1995)
« A Matter Of Life And Death » (2006)


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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