14 septembre 2020, 18:00

FINNTROLL

• Interview Mathias "Vreth" Lillmåns


Cela fait déjà 7 ans que les fans de FINNTROLL attendent un nouvel album. Mais ce ne sera pas en vain car le nouveau, « Vredesvävd », est une véritable bombe épique, lourde et sombre. Les trolls finlandais sont plus en colère que jamais et entre riffs bourrins et atmosphères folk, tout le monde en aura pour son argent. Mathias "Vreth" Lillmåns, chanteur charismatique du groupe a pris le temps de répondre à nos questions à propos de ces tant attendus nouveaux titres.
 

Tu es dans différents groupes (...AND OCEANS, ALESTORM) avec des dates de sorties d'albums assez proches. Content de revenir avec FINNTROLL ?
Oui, super content ! Ca fait un bail et on a travaillé longtemps sur cet album donc vivement sa sortie ! Il reste encore pas mal de choses à faire, comme la pochette à peaufiner et des interviews pour sa promotion mais les clips vidéos sont réalisés et la musique est au point. Donc nous sommes contents de ne plus avoir à nous en soucier.

Il n'y a pas eu trop de pression autour de la sortie de l'album comme 7 ans sont passés depuis « Blodsvept » ?
Oui, normalement il y a à peu près 3 et 4 ans entre chaque album donc pour « Vredesvävd » il y a eu un peu de pression. Mais on ne voulait pas sortir un album qu'on ne pourrait pas assumer. Je dois dire que c'était un peu stressant !

Que signifie le titre de l'album « Vredesvävd » ?
Cela pourrait se traduire par "Colère tissée" et il vient du concept de l'album autour des voyages. On y parle de voyages physiques bien sûr mais aussi de voyages spirituels, de quêtes de soi. Mais le point commun à tous ces voyages est une grande colère qui en est le point de départ. Par exemple, la chanson "Att Döda Med En Sten" traite de la vengeance.

D'ailleurs la pochette de l'album reflète bien cette colère, elle est pleine de sens...
Oui, elle a été réalisée comme d'habitude par notre guitariste Skrymer (Samuli Ponsimaa) et tout ce qui se trouve sur la pochette est en lien avec nos paroles. C'est très important pour nous. Je ne veux pas en dire trop mais si tu lis les textes, tu trouveras plein d'éléments qui se trouvent sur la pochette.

C'est un album bien sûr très épique comme FINNTROLL à l'habitude de nous proposer, mais il est aussi beaucoup plus brut, plus franc que les précédents. Les trolls sont-ils en colère ?
Oui, c'est ce que l'on voulait faire : un album plus rapide, plus lourd, plus violent. Pour certaines chansons, les paroles étaient pleines de colère donc la musique devait aller avec elles, pour celles dont on avait la musique, les paroles devaient correspondre. Donc dans les deux cas, « Vredesvävd » ne pouvait que véhiculer de la colère.

Comment composez-vous les albums ? Est-ce un travail d'équipe ?
Pour celui-ci, j'ai travaillé en duo avec Trollhorn (Henri Sorvali, le claviériste), j'ai eu beaucoup plus de responsabilités sur cet album que sur les précéents, notamment en ce qui concerne les paroles. Les chansons ont fait des allers et venues entre nous pour que nous donnions nos points de vue respectifs sur les compositions. Jusqu'à trouver le parfait équilibre.

Vous êtes nombreux dans le groupe. Ce n'est pas difficile à gérer ?
On est 7, 8 en comptant Felipe (Munoz, le claviériste) en live. Donc parfois c'est un peu dur de se mettre d'accord ! Mais il est surtout difficile de jouer tous ensemble. J'habite à 500 kilomètres au-dessus des autres membres du groupe et Skrymer vit en Allemagne alors on trouve guère de moments où on peut se retrouver pour jouer.



 

​Il y a des chansons comme "Forsen" qui sont très heavy et d'autres comme "Mask" qui sont beaucoup plus légères et atmosphériques. Quels sont vos trucs pour créer ces différentes ambiances ?
Quand on écrit les chansons, on essaye de les placer dans un ordre bien précis pour l'album. On crée vraiment un enchaînement cohérent d'ambiances sombres puis plus claires, de morceaux épiques et de morceaux plus calmes. C'est un véritable travail d'alchimiste. Grâce à cela, on arrive à créer une atmosphère particulière, aux chansons d'une part et à l'album de l'autre.

Et d'où prenez-vous votre inspiration ? Dans la vie de tous les jours ? Dans les livres ?
Oui, de partout en fait. On ne se limite pas à écouter un style de musique ou à lire un genre de livre. Notre inspiration vient de toute part. On a besoin d'ouvrir des horizons pour être toujours productifs.

Dommage que vous ne pouviez pas partir en tournée pour promouvoir l'album... Ca te manque ?
Oui bien sûr ! On devait partir en tournée en septembre mais ce sera pour l'année prochaine. Les festivals sont déjà tous bookés pour 2021 car la plupart ont réservé les groupes de 2020 qui n'ont pas pu jouer. On espère peut-être quelques désistements pour pouvoir s'y ajouter mais sinon, dès 2021 nous serons sur les routes, avec notamment pas mal de dates en clubs en France ! On sera ravis de vous retrouver ! Enfin !


Retrouvez FINNTROLL avec SKÁLMÖLD et ATAVISTIA en Mars et Avril 2021 :

Mars 2021 :
22 - Caen, France - Big Band Café
23 - Paris, France - Petit Bain
24 - Lyon, France - Ninkasi Gerland Kao
25 - Istres, France - L’Usine
27 - Limoges, France - CC John Lennon
28 - Nantes, France - Le Warehouse
31 - Toulouse, France - Le Metronum
Avril 2021 :
11 - Strasbourg, France - La Laiterie
 

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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