Trois ans pile-poil après leur cinquième méfait balancé sans pincettes chez Unique Leader Records, les New-Yorkais PYREXIA sont de retour avec un condensé de death metal old-school. Et si l’on pouvait résumer « Gravitas Maximus » en quelques mots ce serait assez simple : "C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleure soupes". Parce qu’en dépit d’une production on ne peut plus moderne, signée Miguel Tereso (à la manœuvre sur le dernier GAEARA et accessoirement patron de Demigod Recordings) et d’un superbe artwork troussé par les mimines expertes d’Andrey Khrisanenkov, le quintet n’est pas né de la dernière pluie. En effet, il suffit de repartir quelques décennies en arrière, en 1991, lorsque PYREXIA se frotte avec succès à l’exercice de la démo avant de lâcher deux ans plus tard un « Sermon Of Mockery » en tous points dantesque pour constater qu’il imposait déjà sa patte sans faillir aux côtés des copains de chambrée SUFFOCATION et BROKEN HOPE.
Vingt-huit piges se sont écoulées et revoilà l’association de malfaiteurs aux commandes d’un nouvel album impressionnant, toujours menée par le guitariste Chris Basile animé d’une foi inébranlable et secondé par une troupe de vieux briscards dont l’excellent John Glassbrenner derrière les fûts et Jim Beach au crachoir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce petit monde fait des merveilles tant le massacre auditif qu’il propose est à la hauteur des espoirs placés en la bête. Comme sur le précédent album « Unholy Requiem », le death metal délivré ici renvoie directement aux ambiances maléfiques que torchaient avec grâce les petits copains cités un peu plus haut dans cette chronique sur leurs premiers disques. PYREXIA affiche la couleur sans s’en cacher dans sa quête de remise au goût du jour d’un death metal typique du début des années 90.
Ne cherchez pas la moindre originalité sur cet album, il n’y en a pas et c’est complètement assumé. Mais bon dieu... qu'est-ce que c’est bon ! L’art de la composition puissante, technique et racée est délivré, que dis-je, sublimé ici avec maestria. L’exécution est limpide, même dans les passages plus speed... et les mélodies d’enfer sont omniprésentes, distillées çà et là avec une classe monstre, calées entre deux assauts rythmiques fracassants. Grunt.
Vous l’avez compris, ce nouvel assaut des New-Yorkais est essentiel pour tout fan de death metal qui se respecte. Et j’en suis !