Oui, du côté de Saint Nazaire on sait y faire aussi en matière de brutal death ! ATROCIA, qui livre ici son troisième album, a visiblement à cœur de remettre les pendules à l’heure avec ce « Contamination » qui vient titiller sur ses terres les pointures américaines du genre. Influencé par SUFFOCATION et CANNIBAL CORPSE, le groupe n’en est pas qu’une pâle copie et bien au contraire, affirme sa propre identité tout au long de ces quarante-trois minutes rugissantes qui vont en donner pour leur argent aux amateurs de sensations fortes. Pas de doute ici sur la qualité de la marchandise, il faut dire que le groupe cumule déjà deux décennies d’activisme au sein de la scène locale et a déjà vien affûté ses couteaux de boucher sur deux premiers albums sanglants à souhait.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que notre quatuor en a sous la pédale. "Unleashed The Insurgency" ouvre les débats avec ses rythmiques trempées dans l'acide chlorydrique. Voilà le genre de morceau qui annonce une bonne séance de musculation auditive aux relents de boucherie avec ses rythmiques lourdes, écrasantes et qui ne rechignent pas non plus à s’aventurer sur des tempos plus speed : pas de pitié pour les croissants ! Et cette batterie déchaînée secondée par une basse qui bastonne savent montrer leurs pecs quand il le faut. La preuve avec "Corridors Of The Living Dead", "Curse Of The Two-Headed Queen Cobrae" ou "Iron Corps Icy Stalk" qui balancent des tempos bien puissants faisant place nette à ce bon vieux brutal death sanguinaire qui réjouit toujours petits et grands. Le tout est emballé par votre triperie préférée dans une production juteuse à souhait qui réconfortera les conduits auditifs les plus exigeants !
L’exécution est, elle, limpide même dans les passages plus speed et les mélodies sont également omniprésentes, distillées çà et là avec doigté, calées entre deux assauts rythmiques fracassants. C’est du tout bon, aussi bien sur le fond que sur la forme et à n’en point douter cette « Contamination » va toucher un maximum d’amateurs de brutalité troussée à l’ancienne et produite... avec juste ce qu’il faut de modernité !