WITCHFINDER, groupe venu de Clermont-Ferrand, signe avec « Forgotten Mansion » un troisième album volcanique.
Chacun des cinq longs titres monte en un magma hypnotique avant de s’écouler, de s’écrouler lentement en une lave épaisse. Une voix lointaine et saturée, d’outre-tombe, parfois possédée comme sur le final de l’irrésistible machine à headbanger qu’est "Marijuana" ou du terrifiant "Ghost Happens To Fade", se pose sur des rythmes doom lancinants, sur des guitares gorgées de fuzz, sur des progressions psychédéliques. Et la basse de glisser à merveille sa puissance dans ces compositions à la lenteur envoûtante.
D’inquiétantes notes de clavier, glissées judicieusement, colorent d’atmosphères occultes ces chansons telluriques ; belle trouvaille que l’ajout de cet instrument. Pénétrer dans ce rougeâtre "Château oublié", c’est prendre le risque de croiser les enfants aux yeux injectés de sang d’ELECTRIC WIZARD et MONOLORD. Une bien belle progéniture, non ?