16 mai 2023, 19:30

IRON MAIDEN

"Piece Of Mind" (1983 - Rétro-Chronique)

Album : Piece of Mind

Nous sommes (déjà) en 2023 et cet album fête ses... 40 ans !

Food For Thought. C’est en effet ainsi qu’aurait dû s’appeler l’album « Piece Of Mind » paru le 16 mai 1983, quatrième de cordée dans la longue lignée discographique d’un pilier de la NWOBHM, nouvelle vague du heavy metal britannique (qui n’est plus si nouvelle que ça d’ailleurs), j’ai bien sûr nommé IRON MAIDEN. « Nourriture pour l’esprit » selon la traduction du titre initialement prévu, se voulant un humour culinaire "so british", de par la cervelle posée en bout de table sur la photo illustrant l’intérieur de la pochette ouvrante de ce disque, sous les airs peu enjoués des musiciens la regardant. Quatrième disque donc, mais également quatrième line-up d’affilée avec l’arrivée du batteur Nicko McBrain, alors transfuge de nos compatriotes de TRUST pour qui il a officié sur « Marche ou Crève » (1981), et en remplacement de Clive Burr, remercié après trois ans de bons et loyaux services et autant d’albums (plus le mini-LP « Maiden Japan »). Un line-up qui, heureusement, se stabilisera sur les trois albums studio suivants. L’occasion pour le chanteur Bruce Dickinson de pouvoir enfin montrer ses talents de compositeur, en premier lieu avec la cryptique "Revelations" puis sur le single "Flight Of Icarus" ou avec "Die With Your Boots On" par exemple, empêtré auparavant contractuellement parlant avec son ancien groupe SAMSON lors des sessions d’écriture de « The Number Of The Beast » (bien qu’officieusement, il y prit part). Afin de replacer le décor et l’enchaînement des événements, en 1982, après la sortie de ce disque, le groupe s’est vu taxé de satanisme aux Etats-Unis par une frange d’intégristes et bigots mal renseignés, aboutissant à la destruction de copies de l’album en place publique. Et on notera au passage avec ironie que cela leur permit de gonfler leurs chiffres de ventes, l’œuvre du Malin à n’en point douter… IRON MAIDEN, toujours doté de cet humour so british, détournera alors le verset 4 du chapitre 21 du livre de l’Apocalypse au verso de la pochette de « Piece Of Mind », remplaçant le terme de pain (douleur) par brain (cerveau), phonétiquement proches et se voulant un clin d’œil à la thématique du disque, à sa pochette (un Eddie lobotomisé) et à la photo susmentionnée. La réponse du berger à la bergère en quelque sorte...


© Jérôme Sérignac


Lorsque le groupe entreprit de donner un successeur à son premier numéro un dans les charts anglais, Rod Smallwood, en manager avisé et qui plus est, nanti d’un comptable redoutable (son vieil ami Andy Taylor qu’il a connu sur les bancs de l’école de l’université de Cambridge), sait qu’avec les sommes conséquentes qui rentrent désormais sur les comptes du groupe, les impôts anglais vont bientôt faire mal. Très mal même, au vu de la taxation du gouvernement britannique sur les gros revenus. Décision est alors prise de se délocaliser et de poser les flight-cases du groupe sur l’île de Jersey à l’hôtel Le Chalet afin d’y prendre résidence pour la composition du disque. Les boys disposant du lieu pour eux tout-seuls pendant la saison morte, on peut comprendre qu’ils aient eu du mal de prime abord à se mettre au travail (et à y rester ensuite…), le mode « open bar & pool tables » amenuisant considérablement l’assiduité nécessaire pour avancer. La faute – en partie – à des enchaînements de Banana Daïquiris tel que relaté par Nicko McBrain dans son "Listen With Nicko! Part V". Des narrations hilarantes pour qui maîtrise la langue de Shakespeare et que l’on retrouve sur les dix rééditions en CD et vinyle des singles parus entre 1980 et 1990 dans la collection « The First Ten Years ». Le matériel composé sous le bras (enfin !), tout ce beau monde s’envole pour le soleil, direction Nassau aux Bahamas et les Compass Point Studios plus précisément. A la demande du manager du groupe, le producteur Martin Birch visita ce complexe ainsi que les Air Studios sis à Antigua et, bien qu’il admit eut préféré travailler à New-York ou Los Angeles, les billets d’avions furent finalement pris pour Nassau (il se rattrapera néanmoins en mixant le tout aux Electric Lady Studios à New York justement). Des studios peut être moins bien équipés que ses homologues américains mais nantis sur place d’un capital soleil/plage non négligeable. « Sous le soleil exactement… » dixit BB.


© Jérôme Sérignac


Pour justifier cette destination exotique, Smallwood explique : « C’était pour les impôts. On essayait alors d’économiser tout ce que l’on pouvait. Le problème d’un groupe de rock est que l’on peut gagner énormément une année et rien la suivante. On ne peut pas faire un business plan comme on le fait pour une entreprise normale. Qui plus est lorsque le groupe est encore jeune. » Le financier du groupe, Andy Taylor, ajoute : « On ne peut faire de bilan financier sur des rêves et on ne veut pas se retrouver avec un montant énorme à payer et pas d’argent pour s’en acquitter. Economiser le maximum en prévision des jours de vache maigre est le rôle de tout bon manager, spécialement lorsque tout va bien et que l’on ne veut pas penser aux mauvais moments possibles. C’est pour cela que l’on a encouragé le groupe à aller enregistrer à l’étranger. » Car, en additionnant le temps de composition et celui passé en studio aux mois de tournée déjà prévus en 1983, l’entité IRON MAIDEN et ses membres auront alors passé suffisamment de temps hors du territoire anglais sur l’année pour ne pas s’acquitter de ce lourd tribut à l’administration fiscale. Avant eux, les ROLLING STONES, pour citer d’autres musiciens anglais, avaient déjà pratiqué cette méthode et, en cela, rien de neuf sous le soleil. Et, en parlant de soleil, Bruce admit bien volontiers : « On en a eu marre d’enregistrer en Angleterre parce qu’on enregistrait tout le temps en période hivernale et tout le monde finissait par choper la crève. Sans compter que l’on avait la maison de disques sur le dos avec ses demandes d’interviews. Le son des studios Compass Point est incroyable d’ailleurs, AC/DC y est venu précédemment pour enregistrer « Back In Black ». » Album préféré de Steve Harris, il ne fait pourtant pas l’unanimité comme on a pu le lire ci et là, y compris au sein même du groupe. Et à considérer l’ensemble des chansons côté production, le guitariste Adrian Smith déclarera: « J’ai toujours trouvé le son de ce disque très, très sec. Il y a de très bons morceaux mais c’est un peu dur pour moi de l’écouter maintenant. « Powerslave » un an plus tard tendait déjà plus ce vers quoi nous allions nous diriger sur « Somewhere In Time ». »


© Jérôme Sérignac


Et si tant est que l’album fut de la nourriture pour l’esprit, passons donc si vous le voulez bien au plat de résistance. Se présentant aux fans, Nicko McBrain n’a pas trouvé mieux que le fill ouvrant, et l’album, et le premier morceau de la face A, "Where Eagles Dare", une entrée en matière redoutable que le groupe a remis au goût du jour lors des deux premières parties de la tournée « Legacy Of The Beast » en 2018 et 2019. Le batteur se souvient : « En arrivant dans le groupe, c’était une grande évolution pour moi mais j’avais encore tout à prouver. Lorsque Steve et moi avons commencé à travailler sur "Where Eagles Dare", c’est à ce moment que nous avons créé notre connivence. Ce n’était pas un morceau facile en plus mais cela m’a permis de me sentir plus à l’aise pour la suite. A la fin des sessions d’enregistrement, lorsque j’ai écouté l’album, j’ai pu me dire que j’y avais plutôt bien contribué. » Pour sa première composition signée de sa main, Bruce Dickinson lui, ne fait pas les choses à moitié avec "Revelations" et propose un titre qui trouvera sa place – à juste titre – de nombreuses fois par la suite lors des tournées du groupe. Bien malin celui qui peut y comprendre quelque chose de prime abord, cette chanson évoquant la religion d’un côté, l’occulte et l’alchimie de l’autre. Des sujets chers à Aleister Crowley, un personnage dont s’est toujours nourri le chanteur et qui le poussera même ultérieurement à écrire un film en faisant le principal protagoniste, The Chemical Wedding (qui deviendra en VF Le Diable Dans Le Sang), sorti sur les écrans en 2008, du nom de son album solo paru en 1998.


© Jérôme Sérignac


Nantie des singles "Flight Of Icarus" et "The Trooper", la récente tournée « Legacy Of The Beast », toujours elle, aura décidément fait la part belle à ce disque avec parfois pas moins de quatre morceaux en étant issus. Si la première chanson s’inspire de la mythologie grecque, Bruce détourne cependant légèrement l’histoire d’Icare, fils de Dédale, pour en faire un manifeste sur la rébellion de la période de l’adolescence face aux adultes si l’on s’en réfère à certaines analyses. Le titre fera l’objet d’une grosse poussée radiophonique aux Etats-Unis, grimpant jusqu’à la douzième place du Rock Radio Charts d’alors. Le second lui, évoque très précisément la charge de la cavalerie britannique lors de la bataille de Balaclava ayant eu lieu le 25 octobre 1854 pendant la guerre de Crimée (1853-1856). Indéboulonnable des setlists passées et présentes, on imagine non sans mal l’absence de cette chanson, véritable classique voyant désormais en concert Eddie dans son uniforme rouge venir croiser fer et mousquet avec le facétieux chanteur qui ne demande que ça. L’entre-deux sur le disque, "Die With Your Boots On", est un titre qui n’a malheureusement plus été interprété en live depuis 2005 et qui aurait mérité d’être mis un peu plus que cela à l’honneur sur la longueur. Pour l’anecdote, dans le second couplet, on y entend le vers suivant : « The Frenchman did surmise » (« Le Français l’a prédit ») évoquant ici très certainement Michel de Notre-Dame, plus connu sous le nom de Nostradamus, ayant vécu de 1503 à 1566. Question : Nostradamus avait-il prévu d’être évoqué dans un morceau d’un groupe de heavy metal au 20è siècle ? Vous avez deux heures.


© Jérôme Sérignac


Très chers lectrices et lecteurs, arrivés à ce moment de l’album, permettez-moi ce ressenti totalement subjectif concernant "Still Life", que je considère comme l’un des tous meilleurs titres de ce disque et de la carrière du groupe, oui rien que ça. Le sujet, se rapportant au domaine du fantastique et du surnaturel, les intonations presque intimistes données par Bruce à sa voix, le climat distillé par l’orchestration savent instiller un climat de malaise tout en nous faisant passer un moment agréable bien sûr (comme pour le cinéma d’horreur en somme). Et c’est vraiment un crime de lèse-majesté d’avoir remisée aux oubliettes cette chanson, jouée pour la dernière fois sur la tournée « Seventh Tour Of A Seventh Tour » en 1988. Et encore, pas sur toutes les dates ! Nostalgiques, vous êtes donc cordialement invités à retourner écouter/voir le live « Maiden England » (format VHS uniquement en 1989 puis réédité avec l’audio en 1994 et en 2013 pour le concert intégral avec un nouveau support DVD). Moins marquantes, "Quest For Fire" et "Sun And Steel" ne sont pas à ranger aux côtés des standards Maideniens et ne sont pas de grandes réussites dans l’absolu, même si l’auditeur et fan ayant vécu la sortie de « Piece Of Mind » en 1983 ne les ressentira pas ainsi et les considérera comme un tout resitué dans le contexte d’écoute de l’époque. Afin de finir sur une note plus progressive (qui ne fera avec le temps que… progresser), MAIDEN s’approprie l’histoire de Dune, un roman écrit par Frank Herbert en 1965 qui se verra adapté au cinéma par deux fois (en 1984 puis en 2021, une suite étant prévue pour 2023). On retrouve dans cette chanson la trame du roman, les unités de lieux et les noms de certains personnages du livre. Mais si on connait ce morceau sous le nom "To Tame A Land", celui-ci aurait dû s’appeler "Dune", ce qui aurait été fort à propos. Seulement voilà, Frank Herbert n’aimait pas le rock, n’aimait pas les groupes de heavy metal et n’aimait donc pas IRON MAIDEN. On est bien loin ici d’un Patrick McGoohan accédant, via un définitif et laconique « Do it! » (en français, « Allez-y ! »), à la demande téléphonique de Rod Smallwood et Steve Harris en 1982 pour utiliser des extraits du dialogue et le nom de la série pour leur titre "The Prisoner" sur l’album « The Number Of The Beast », tel que les deux concernés l’ont rapporté. Empêcheur de headbanguer en rond, Herbert les menacera même de poursuites judiciaires et le groupe alors, de rétropédaler.


© Jérôme Sérignac


Les fans (puis les collectionneurs) italiens ou portugais auront pourtant droit à une édition figurant le titre du nom de "Dune", en faisant ainsi une version un tantinet « exotique » dans les discothèques, bien que restant européenne pour nous autres français. Les Sud-Coréens eux, auront eu à patienter jusqu’en 1986 pour se procurer une édition vinyle de… cinq titres. Officielle celle-là, la version sortie en 1983 (avec tous les titres) ne l’étant pas. Faut suivre oui, en effet. Un petit must-have pour la collection avec une pochette et une couleur de logo différents. Les Etats-Unis auront droit à une pochette simple pour la version vinyle (l’insert reprenant la photo et les paroles) ainsi qu’à un joli picture-disc sur lequel figure "Cross Eyed-Mary", reprise de JETHRO TULL et dont une version de 1980 avec Paul Di’Anno au chant existe aussi. Autre reprise, celle de MONTROSE, "I’ve Got The Fire" en face B de "Flight Of Icarus", chiffrant au nombre de deux des covers chantées, et par Di’Anno, et par Dickinson avec pour différence, hormis la voix bien sûr, leur orthographe sur leurs supports respectifs ("I Got The Fire" en 1980, "I’ve Got The Fire" en 1983). Les picture-disc, décidément, ont été mis à l’honneur pour cet album avec également ceux des singles "Flight Of Icarus" version 12" et "The Trooper" en 7" – avec trois déclinaisons par ailleurs, l’une d’entre elles, fort rare, coûtant aujourd’hui une petite fortune. Enfin, côté images, existe la VHS « Video Pieces » toujours pour l’année 1983, renfermant quatre clips vidéo (ceux des singles de « The Number Of The Beast » et « Piece Of Mind »), venant clore le nombre de supports disponibles.


© Jérôme Sérignac


Côté rééditions, on peut dire que l’on a le choix dans l’embarras (ou l’inverse ?) tant l’album est ressorti des presses au fil des ans. En vinyle en 2012 par exemple avec – encore – une belle version picture-disc pochette ouvrante cintrée d’un OBI (plus prompt aux versions japonaises en général) et en 2014. Les CD, eux, ont la part belle avec deux éditions pour les Etats-Unis qui sont à noter. La première en 1995 chez Castle Records au format double CD avec adjonction des faces B des deux singles et une autre en 2002 au format "vinyl replica". Particularité de cette édition, l’acheteur avait la possibilité de collecter six preuves d’achat et de les envoyer avec un règlement de 6,66 $ pour obtenir le single "The Soundhouse Tapes" en CD, paru alors auparavant uniquement en vinyle 7" et tiré à 5 000 exemplaires seulement, étant à ce jour la pièce ultime de toute collection consacrée au groupe. Le CD étant une édition limitée à 666 exemplaires, nous trouvons là encore un graal pour les collectionneurs avec cette version qui se négocie à trois chiffres (et sans virgule) pour se donner un ordre d’idée si on souhaite l’acquérir aujourd’hui sur le marché de l’occasion. Enfin, l’Italie proposa en 2014 une version aux dimensions peu communes, quelque part entre le CD digipack et le mediabook, vendue uniquement en kiosques avec le magazine de programmes télé Panorama TV, le tout dans une boîte renfermant quatorze autres titres sous le nom « The Beast Collection », ornée du visuel d’un cavalier Trooper Eddie (nouvelle version) brandissant le drapeau italien en lieu et place de l’Union Flag. Des éditions individuelles plus accessibles financièrement sur l’instant, quoique le coffret complet atteigne lui aussi aujourd’hui une cote non négligeable, mais difficiles à se procurer lorsque l’on n’était pas transalpin.


© Jérôme Sérignac


La tournée intitulée « World Piece Tour ‘83 » après l’Angleterre et un premier tour de piste européen s’en va draguer le public américain qui s’intéresse de près au groupe depuis l’année précédente. Cinq mois plus tard et une tripotée de dates accomplies avec notamment SAXON en support, IRON MAIDEN est de retour à l’automne sur le Vieux Continent et dans l’Hexagone en ouvrant finalement les hostilités le 15 novembre au Parc des Expositions de Rouen, leur premier concert en France ayant été pressenti à Nancy mais s’étant vu déplacé en Normandie. Exit Baltard, enter Balard pour la date parisienne toujours donnée avec MSG, « Le combat hard de l’automne », selon l’accroche de l’affiche recensant les cinq concerts ayant eu lieu en nos contrées, deux poings s’entrechoquant pour en accentuer l’impact visuel. Titre exigeant, le batteur Nicko McBrain indique à Steve Harris lors des sessions d’enregistrement en studio qu’il lui sera compliqué de restituer sur scène les parties de "Where Eagles Dare". Cela tombe bien, le bassiste-leader choisit justement cette chanson pour ouvrir leurs concerts ! Cinq autres extraits de « Piece Of Mind » viendront s’ajouter à leur setlist ("The Trooper", "Revelations", "Flight Of Icarus", "Die With Your Boots On" et "To Tame A Land"), en faisant à ce jour l’un de leurs disques les mieux représentés sur scène toutes époques confondues. Présents à Paris, des membres de TRUST viendront taper le bœuf sur le "Tush" de ZZ TOP après un titre supplémentaire, "Prowler", non joué sur les autres étapes gauloises s’étant déroulées le 18 novembre au Palais des Sports de Besançon, le 19 à la Maison des Sports de Clermont-Ferrand et le 20 enfin au Palais d’Hiver de Lyon, l’édition locale du quotidien Le Progrès se fendant même d’un article évoquant la venue du gang anglais et de l’allemand Michael Schenker et son « Group ». Cinq dates seulement se lamenteront les fans alors qu’on en dénombrait près du triple sur la tournée précédente. Ceci s’expliquant par le fait que le groupe était, succès aidant, de plus en plus sollicité et devait se rendre plus rapidement sous d’autres latitudes. Cet état de fait ne fera que se confirmer avec les années et les venues d’IRON MAIDEN en France, de décroître alors progressivement.

  
© Jérôme Sérignac


Comme le veut la coutume pour les rétro-chroniques lorsque celles-ci se terminent, quelques chiffres qui nous font tourner la tête car leur manège à nous, c’est eux. La Finlande accueillit  chaleureusement « Piece Of Mind » sur la seconde place de son froid et nordique podium, une marche de moins pour les « prophètes du désastre » (vous avez la référence ?) à domicile et une excellente treizième position au Billboard 200 américain. Et la France ? Ah, la France… L’exception culturelle comme on dit. Non, je plaisante car selon le site ChartMasters, nous avons été 290 000 à acheter à ces représentants en fil dentaire (attention, autre référence) un exemplaire du disque. Sur le global, il se sera tout de même écoulé quelques palettes de la galette, près de 12 millions et demi si l’on en croit les sources concordantes récentes. Et, pour finir, si vous souhaitiez prolonger cette lecture (« Pour le plaisir… » me souffle Herbert. Non, pas Frank. Je parle de Léonard. Le chanteur hein, pas le génie), vous pouvez la compléter par un dossier recensant et expliquant les nombreuses références artistiques, culturelles et historiques de chaque titre de l’album « Piece Of Mind ». Pour ce faire, il vous suffit de cliquer sur le titre de l’article « Please Professor Maiden Part 4 ». A vot’ bon cœurs, m’sieurs dames…


​Sources :
IRON MAIDEN - Leurs 10 meilleures ventes d'albums dans le monde
The Iron Maiden Commentary
Maiden France
Mick Wall - Iron Maiden - Run To The Hills The Authorised Biography
Martin Popoff - Where Eagles Dare (Iron Maiden in the 80’s)
 


© Jérôme Sérignac

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
Ses autres publications

3 commentaires

User
Karl Libus
le 16 mai 2023 à 20:53
Excellente rétro !
User
SonicFafa
le 17 mai 2023 à 13:53
Souvenir incroyable d'un voyage à Rome avec ma classe de 3e cette année là. La cassette m'avait accompagnée durant tout le trajet, c'est à ce moment là que je suis entré en metal comme on entre en religion. Cet album est totalement mythique pour moi. Superbe post.
User
Jérôme Sérignac
le 26 mai 2023 à 11:55
@karl Libus : Merci !

@SonicFafa : je n'ai eu la k7 audio que bien plus tard mais je me souviens qu'au collège, je l'avais en copie sur une Memorex CRX 90 avec, d'un côté cet album donc et de l'autre, le "Too Fast For Love" de MÖTLEY CRÜE qui un jour m'avaient fait passer le trajet au salon du livre de la jeunesse ! Y'a des trucs qui marquent, va comprendre ! :)
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