29 août 2023, 18:48

KATAKLYSM

"Goliath"

Album : Goliath

Adaptant irréligieusement l'historique morale biblique de David contre Goliath, les monstrueux cousins canadiens KATAKLYSM prouvent inlassablement que leur féroce death metal serti à la brutalité fine, fait toujours autant recette au vu de cette nouvelle et dévastatrice œuvre sobrement intitulée « Goliath ». "Le p'tit crisse, le tabarnak !" (sacre substantif populaire québécoise), que c'est stimulant à merveille, d'assister à tant de percutante violence instrumentale, d'exécution guitaristique fracassante en une structure globale décidément fractale en chasteté démembrée à l'extrême. Le rouleau compresseur blindé depuis plus de trois décennies, délivre sa récente ogive musicale des plus nucléaires en réflexions ternaires après les deux bombes atomiques que sont « Meditations » (2018) et « Unconquered » (2020) à dire vrai.

En seulement cinq ans de dur labeur épatant au possible, on assiste impuissant devant cette vrombissante trinité globale en titres vicieusement barbelés par un auditif externe accablant de terreur radioactive déversée continuellement dans vos oreilles devenues pour l'occasion, hostiles au simple silence. En une combustion psychique instantanée ("hostie de calice !", interjection québécoise exaltée), succombez aux salves castratrices et non cicatrisables qu'inspirent les menaçantes compositions "Dark Wings Of Deception", "Die As A King" et "Bringer Of Vengeance" sublimées par une production cristalline orchestrée par la main experte du guitariste émérite Jean-François Dagenais comme à l'accoutumée. Visuellement c'est toujours aussi prodigieux comme rendu final de pochette également et ceci grâce au réalisme saisissant orchestré par le ténébreux artiste Eliran Kantor (CAVALERA, ARCHSPIRE, INCANTATION, THY ART IS MURDER...) qui retranscrit à la perfection la thématique conceptuelle d'ensemble.

Associé à ce succès d'estime fortement redynamisé pour l'occasion, c'est la double casquette couronnée du chanteur Chris Clancy (MUTINY WITHIN, THE MONARCH) mais également d'INVICTUS (nouveau projet parallèle du guitariste pré-cité et de Mauricio Iacono, hurleur d'EX-DEO et KATAKLYSM bien évidemment) et de ses aptitudes innées en mixage et mastering sur les dernières sorties de MACHINE HEAD, AMON AMARTH, OVERKILL et EVILE, qui sont largement mises en lumière ici. Ajoutez à cela la fantastique et inédite contribution du légendaire Colin Richardson (CANNIBAL CORPSE, LOUDBLAST, NAPALM DEATH, CRUSHER...) qui a vigoureusement assisté l'élève, dépassant efficacement les frontières du maître incontesté des productions massives des années 90. 

KATAKLYSM porte indéniablement son patronyme à l'apogée de son art colossal, rendant miraculeusement ses lettres de noblesse au groovy-death metal mélodique en opposition frontale envers ses confrères suédois IN FLAMES, exécutant factuellement la quintessence du death metal mélodique de göteborg. Avis à la morbide population aliénée : malades compulsifs de changements de breaks hypnotiques, pervers frénétiques de morceaux torturés à outrance et bourreaux perfides en manque de fragrance de violence parfumée, le petit déjeuner sonore vous est servi et à volonté pardi. "Hostie de criss de calice de tabarnak !" (sacre polymorphique québécois en un double K.O. syntaxique assuré) en une gloire éternellement triomphante et belliqueusement martelante, le groupe se présente à vous comme d'indolents brigands de haine cabalistique et d'insolents conquérants de torture balistique à souhait.

Blogger : Charles CesÂme Zampol
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Charles CesÂme Zampol
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