19 juin 2024, 23:59

GRASPOP METAL MEETING 2024

@ Dessel (Before The Fest)

Before The Fest

Bon, si tu suis l’actualité metal ou plus particulièrement de ce festival, tu ne seras pas sans connaître les événements qui ont tout juste précédé son commencement. Avec un enchaînement de bad-news tombées à quelques heures de l’ouverture, en bon festivaliers français, tu te doutes que nous avons grogné un peu... Puisque ce report a pour but de te faire revivre le festival, il suit bien évidemment la chronologie des événements. Nous commencerons donc par parler des choses agaçantes, et terminerons par les bonnes. Car oui, ce que tu as pu lire en direct sur les réseaux sociaux ne t’a pas forcément donné envie d’y aller, mais rassure toi, tout s’est bien passé et les bons moments ont fait foison !

C’était un peu galère, oui, mais le Graspop Metal Meeting reste tout de même un très bon festival ! Il y a beaucoup à raconter, et ce dossier spécial Graspop Metal Meeting 2024 sera composé de 5 parties. Cette première parlera du Before The Fest, et nous t’invitons à lire jusqu’au bout les 4 live-reports quotidiens qui suivront, et tu verras, c’était franchement pas si mal !
Allez, suis nous !


Comme un air de déjà vu...

Mardi 18 juin en fin d’après midi, nous partons voiture remplie de matériel de camping confort (la quarantaine, force des choses...) et le coeur plein de vaillance. Avec une telle programmation excitante au plus haut point, et une première soirée qui enchaîne Alice Cooper et TOOL, on ne pouvait être que motivés ! Direction donc la frontière luxembourgeoise pour une nuit de sommeil dans un hôtel bas de gamme histoire de profiter une dernière fois d’un vrai lit et d’y rejoindre les copains partis de leur côté.

A peine débarqués à la piaule, la première nouvelle tombe. Un message d’alerte du Graspop envoyé sur l’application et par e-mail déclarant qu’en raison des seaux d’eau se déversant actuellement, un plan d’urgence est déployé et qu'aucun parking ne sera ouvert le lendemain, donc un camping accessible uniquement en transport en commun... Cette histoire te rappelle quelque chose ? Tout cela commence fort à ressembler à Wacken 2023. On prend les mêmes et on recommence, version Belge une fois !
En parallèle, grosse erreur de notre part : nous nous apercevons que les accréditations stipulent que la récupération du bracelet au Press Desk ne peut se faire que le jeudi matin... Alors que le camping ouvre officiellement mercredi. Pas de bracelet, pas de camping. La presse ne pourrait pas y accéder simplement à titre de festivalier ? Etrange... Bon, on verra ça quand on y sera. La priorité est de trouver une alternative pour garer les voitures non loin du site.
Après un bref point avec les copains, nous nous disons que la meilleure des solutions est de trouver un logement à proximité pour la nuit de mercredi et de débarquer tôt le jeudi matin pour tous nous installer. A savoir que ce dit logement, faute de disponibilités et de prix abordables nous conduira... Aux Pays-Bas.
Sur ce, bonne nuit !

Mercredi, la journée POURQUOI ?

Mercredi matin, modeste petit déjeuner et direction la ville de Dessel, Belgique. Car nous tentons le tout pour le tout. Dessel étant sur la route de l’hôtel il serait dommage de ne pas s’y arrêter pour voir comment la situation se présente. Déjà la colère et les débats houleux montent sur les réseaux sociaux, alors que de plus en plus de pass 4 jours se revendent sur les sites spécialisés, la couleur prend une teinte de plus en plus vive...
Niveau communication du festival, c’est relativement léger. Bien évidemment l’essentiel des informations est là : le camping ouvre à 15h mais toujours pas de parking. On peut se garer dans les rues de Dessel, et finalement non, puis peut-être... Il y a des parkings disponibles ailleurs avec navettes pour rejoindre le site, mais situés assez loin voir dans d’autres villes. Voilà. Tout y est mais de nombreuses interrogations subsistent concernant l’organisation personnelle de beaucoup de festivaliers. Honnêtement, on ne sait pas vraiment comment faire...

Arrivés à bon port en après-midi, un stop provisions et nous partons à la recherche d’une place. Nous tournons en boucle et effectivement aucun parking officiel n’est disponible. Quand nous essayons de nous renseigner auprès des équipes de guidage, celles-ci n’ont pas plus d’informations... Ah ? Débrouille toi comme tu peux ? Bon... La pression commence à monter. Un festival d’une réputation et d’une envergure comme le Graspop est censé connaître ses faiblesses, et le système de parking semble en faire partie. Les organisateurs ne vivent certainement pas leur premier déluge avec cette édition, alors pourquoi le problème de parking ne connait pas de plan B ? D’accord, le soucis n’est fondamentalement pas là car on peut largement s’imaginer que la logistique est compliquée surtout quand une ville comme Dessel voit sa population augmenter de 500% sur un week-end. Mais le manque de réactivité de l’organisation porte préjudice car à ce stade, il est déjà trop tard...

On se rappelle pourtant le Wacken Open Air 2023, et la rapidité de l’effort considérable déployé par les organisateurs pour gérer la crise et garantir l’accueil des festivaliers déjà sur place, quitte à inciter ceux en route à faire demi-tour. Il semblerait que cela soit impossible au GMM, ou impensable, ou irréfléchi... Va savoir. De notre équipe de 4 headbangers chauds comme la braise, nous sommes 2 à être accrédités pour HARD FORCE, les deux autres possèdent des billets standards pour l’entièreté du festival. Nous décidons donc de faire un tour au Press Desk pour voir si nous ne pouvons pas récupérer nos bracelets la veille. On ne sait jamais, sur un malentendu... Bingo ! Le bureau est ouvert et un parking festivaliers de dernière minute est créé à deux pas de là, les copains peuvent en profiter ! Quand à nous, le parking dédié à la presse sera bien ouvert le lendemain. Les choses semblent aller mieux, et... non. La presse n’est vraiment pas acceptée au bureau la veille du festival, ouvert uniquement aux bénévoles. Toujours pas de bracelet, toujours pas de camping. Mais pourquoi ?


Finalement nous prenons une ultime décision : les deux copains qui nous accompagnent n’ayant pas le statut journaliste veulent tout de même tenter le camping afin de réserver un emplacement pour tous. Notre équipe se divise en deux, eux chargés comme des mules à 5km du site et nous reprenant la voiture pour 1h de route vers l’hôtel... C’est rageant. Une équipe, c’est tous ensemble. On est pas censé laisser les autres galérer pour nous. Le moral dans les chaussettes... On ne sait plus se projeter quant à notre installation définitive, les chances de commencer le festival avec un petit concert d’ALIEN WEAPONRY s’éloignent de plus en plus car le temps de revenir à Dessel le lendemain matin, de récupérer nos bracelets, de rejoindre les copains au camp... Cela nous semble impossible à faire avant de début des hostilités.

Plus tard dans la soirée, tankés à l’hôtel, nous appelons nos camarades pour avoir de leurs nouvelles. Hourra ! Ils ont réussi à atteindre le camping et sont prêts à partir à la recherche d’un emplacement ! Imagine un peu, ces deux gaillards on réussit à trimbaler trois tentes, une tonnelle, des chaises de camping, leurs affaires personnelles et de la nourriture sur cinq bornes à pied en une seule fois, sans chariot ! Une demi-voiture remplie ! (Mickchaux, Edouard, vous êtes des f***ing warriors !!!). Et après ça ils ont encore la patate pour monter le campement avant la tombée de la nuit !
Oui, toi devant ton écran, tu peux les applaudir aussi ! Petit bémol (bah ouais, forcément...), les emplacements restants sont littéralement gorgés de flotte et la boue fait sont apparition, aucun moyen d’être au sec. Pas le choix, on va avoir les pieds trempés. Merde, si on avait su on aurait prit des palmes !
Ascenseur émotionnel.
Pourquoi, dans ces conditions d’accueil qui ne présagent absolument rien de bon au bout de quatre jours, les organisateurs laissent-ils encore les festivaliers entrer sur un camping qui s’apparente à un matelas à eau naturel ? N’y aurait-il pas eu moyen de trouver des salles communales, des hangars, de s’y prendre dès le matin ? Et de surcroît, communiquer sur l’état du site. Surtout que d’autres zones en apparence moins inondées ont été ouvertes le lendemain... Les voisins allemands l’ont fait l’an dernier, comme quoi c’est possible. Au bout de tant d’années d’expérience, on a beau être un grand garçon, on peut toujours apprendre de son grand frère.


Jusqu’au bout !

De toutes façons nous y sommes, les choses sérieuses commencent dès demain et on ne va pas se laisser abattre ! On relève la tête et on entre dans le Wall-of-Death avec la certitude que ça va piquer, mais que ça va tout de même être énorme ! Les bonnes choses se méritent, il faut aller les chercher ! Et on a survécu au Sonisphère 2010, Hellfest 2007, Wacken 2005/2015/2023 ! Même pas peur, cette édition du Graspop 2024 s’annonce d'ores et déjà mémorable !

On lâche rien, Graspop nous voilà !!

Blogger : Nicolas Blond
Au sujet de l'auteur
Nicolas Blond
Tombé dans une marmite de metal en fusion quand il était petit (légèrement poussé par sa fratrie), c'est à l'âge de 7 ans que Nico encaisse les premières écoutes d'IRON MAIDEN, METALLICA, SEPULTURA, NIRVANA ou THE OFFSPRING qui le marquent au fer rouge. La Bête faisant son œuvre depuis, la guitare saturée est vecteur de sa vie où toute nouvelle expérience liée à la musique est une formidable opportunité. Ingénieur son de formation, musicien, organisateur évènementiel, c'est aujourd'hui la photo de concert qui le fait vibrer. Il voit le metal progressif comme la porte s'ouvrant sur l'univers, et le thrash metal comme le bélier qui l'enfonce, pour lui permettre de capturer la résultante visuelle de cette divine mélodie à l'aide d'un objectif.
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