23 juin 2024, 23:59

KAVE FEST 2024

@ Gisors (Jour 3)

Après un passage au restaurant dans le centre ville de Gisors, me voilà partie pour le dernier jour du KAVE FEST et une programmation encore bien alléchante...

Cette fois-ci je gère un peu mieux le timing et arrive donc à temps pour voir le set de LIES WE SOLD dans son intégralité. Si, sans surprise, le public n’est pas encore présent en masse à 13h pour voir les Parisiens, ceux sur place s’en donnent déjà à cœur joie (ce qui m’amène à me demander si le stand Monster y est pour quelque chose !). Le metalcore du groupe est une très bonne manière de se mettre dans le bain pour la journée et on regrette que son set n’ait pas duré plus qu’une demi-heure.


C’est VESTIGE qui prend la suite. Forts de ses récentes dates en première partie de CELESTE, le groupe s’apprête à sortir son premier album « Janis » en septembre et nous offre une prestation toute en finesse avec sa musique plus atmosphérique que celle de ses prédécesseurs et que SOU[F]FRE qui nous attend après. VESTIGE conclue avec le premier single ''Deviens la Nuit'' et parvient à nous transporter dans son univers malgré un set qui aurait plus convenu à une ambiance nocturne qu’à la grosse chaleur de ce dimanche.


Avec une telle chaleur justement, il est bien agréable que le site dispose de plusieurs espaces ombragés et d’endroits pour se poser, se restaurer, se reposer un peu ou tout simplement pour se désaltérer avec des ami(e)s sans être en train de cuire au soleil. On sent bien ce dimanche que les retards de la veille et les problèmes techniques ont laissé des souvenirs douloureux aux équipes... pas la moindre minute de retard à déplorer depuis le début de la journée, voire même 5 minutes d’avance !

On enchaîne donc avec SOU[F]FRE pour ce qui est sensé être la caution black metal de la journée (il en faut bien une par jour !) Je n’avais encore jamais eu l’occasion de les voir et je dois dire que le soupçon black metal avec des costumes qui ont des petits côtés cosplays me laissait un peu perplexe. Côté public le moins que l’on puisse dire c’est que ça passe très bien : la fosse enchaîne les circle-pits et les wall-of-death avec une motivation que l’on voit peu dans les concerts 100% black (ne me lancez pas sur le sujet des slams dans les concerts de black, ça a tendance à me rendre grincheuse). Ca tombe plutôt bien parce que malgré ces ''petits'' accents black, SOU[F]FRE ne détonne pas vraiment dans la programmation de la journée avec des sonorités beaucoup plus metal moderne qui collent bien à la dystopie qu’ils dépeignent. A la croisée des genres donc avec une belle énergie.


Changement radical d’ambiance ensuite avec DET VAR. Le groupe de neo-folk est finalement du genre de ceux que l’on s’attendait peut-être le plus à voir dans cet environnement (rappelons que nous passons tout de même le week-end dans l’enceinte du parc du château de Gisors, avec des troupes de reconstituteurs...). Si quand je dis neo-folk vous ne voyez pas de qui je parle, c’est probablement que vous vivez dans une cave ces dernières années (à moins que ce ne soit une batcave c’est pas fou, mais je m’égare !). Le groupe est plutôt récent, formé en 2020, d’où le fait que vous n’en ayez peut-être pas entendu parler. Si vous aimez des groupes comme WARDRUNA, HEILUNG, SKÁLD ou HRAFNGRIMIR, je vous conseille d’aller jeter un petit coup d’oreille à DET VAR. Si on n'est pas encore dans les grandes mises en scène comme les plus connus du genre, DET VAR a un beau potentiel et sa musique nous offre le moment suspendu de la journée, parfait pour se relaxer un peu dans l’après-midi.


Histoire de changer un peu, on sort des frontières et on passe à OCEANS. Le groupe germano-autrichien est bien décidé à retourner le KAVE FEST et arrive remonté à bloc. Heureusement qu’il y a une pause entre chaque groupe car le contraste avec la musique de DET VAR est assez saisissant.
Là encore, dur de résister à un tel entrain, dans la fosse c’est très vite le bazar, avec des compositions qui se baladent entre le death et le nu-metal (oui apparemment c’est possible et ça donne quelque chose de cohérent), ajouté à ça un public qui avait eu son semi temps de pause avec DET VAR, ça devient vite un beau mélange de mosh-pit et slams pour le plus grand plaisir du groupe. Pour ma part, je reste sagement sur le côté pour éviter de finir en miettes, mais je n’ai pas été épargnée par le sit-down... pfff... aucun respect pour ceux qui se prennent pour des petites vieilles sur le côté !


Croyez-vous qu’après cet affront caractérisé par mes genoux grinçants, on soit passé à quelque chose de plus doux ? Que nenni ! Nous voici donc devant le set d’ASHEN. Une belle énergie, un groupe qui monte, des fans au taquet... bref, un bon moment assuré et c’est exactement ce qui s’est produit ce dimanche au KAVE FEST. ASHEN nous ramène à une programmation plus core/metal moderne et il est difficile de reste de marbre face à son côté groovy ! La reprise de ''Smells Like Teen Spirit'' tombe à point nommé pour inclure dans le set ceux qui ne connaissaient pas encore le groupe.


Petite surprise de la journée, du fait de l’annulation de THROWN pour raison de santé c’est TEN56. qui prend la suite. A titre personnel j’ai un peu l’impression que ces derniers temps ce n’est pas moi qui vais voir TEN56. en concert mais le groupe qui se retrouve sur mon chemin, peu importe là où je vais où me trouve ! La dernière fois étant lors du MYSTIC FESTIVAL alors qu’ils étaient le seul groupe français en 4 jours. Si pour beaucoup la déception de ne pas retrouver THROWN était bien présente, le plaisir de voir TEN56. était évident. Si certains pouvaient se poser la question de son absence initiale à l’affiche de cette année, il est bon de vous rappeler que TEN56. étaient en tête d’affiche le dimanche l’année précédente. Que dire ? Du deathcore, un petit effet rouleau compresseur, de la poussière qui vole, moi sur le côté en train de me dire « c’est plus de mon âge d’aller là dedans », on est sur une équation plutôt bonne et un plaisir partagé entre la scène et le public.


Après une petite déception sur cette histoire de wrap végétarien en rupture le dimanche soir, et après avoir noyé ma tristesse avec les frites au cheddar (deux salles deux ambiances) on attaque la tête d’affiche de la journée... Un peu comme pour PLINI la veille, j’avais été agréablement surprise de voir SEPTICFLESH à l’affiche du festival. Il est fort probable aussi que cela ait joué sur le fait de venir au festival... (initialement je pensais plutôt me reposer le week-end avant le HELLFEST). Il faut avouer que le death symphonique des Grecs est particulièrement efficace en live... et puis que voulez-vous, je suis faible quand on me propose une musique avec un côté grandiloquent.
Le groupe n’a pas résisté à nous rappeler son attachement pour la France et son public (le premier label à leur avoir fait confiance est français, Holy Records, et ils sont aujourd’hui chez Season Of Mist qui est franco-américain). Ils ne manquent d’ailleurs pas de venir nous voir régulièrement, et nous invitent à faire de même en nous parlant de leur prochaine date à Athènes en concert philharmonique. Leur set a un petit côté best of, taillé pour un festival et ne manque pas de faire son effet. Ca tombe plutôt bien, vu le nombre de t-shirts SEPTICFLESH croisés dans la journée ils étaient attendus de pieds fermes.


C’est carré, ils enchaînent les chansons en piochant un peu dans toute leur discographie et la sécurité à fort à faire pour récupérer les slameurs. Une excellente prestation pour clôturer la journée concerts... Pour les plus motivés et ceux à qui il restait curieusement de l’énergie, n’oublions pas qu’il y avait encore le set d’ALTERNIGHT. De mon côté, je le confesse, je n’en ai vu que le premier morceau, le retour à la maison était prévu le soir même avec deux journées de travail chargées avant de mettre le cap sur Clisson pour le HELLFEST...

Au final je ne regrette pas de m’être enfin laissée tenter par le KAVE FEST (clairement poussée par la présence de SEPTICFLESH), j’ai pu découvrir de première main un festival sur lequel j’avais eu de bons retours et qui grandit petit à petit. J’ai beaucoup aimé le fait que ce soit un ''petit'' festival à taille très humaine, la possibilité de voir tous les groupes avec un bon accueil des festivaliers.
Je n’ai pas fait la queue du week-end que ce soit pour les toilettes, le bar ou pour me restaurer. N’hésitez donc pas à y faire un saut l’année prochaine, si vous aimez cette ambiance plus posée !


Photos © Dame Tenebra - Portfolio

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Carole Pandora
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