Trois ans après « Burning Throne », un album rageur et frontal, les Anglais ACRES prennent un virage plus subtil et plus diversifié avec « The Host ». Ce nouveau disque de 7 titres conserve un côté très tranchant, appuyé notamment par des paroles sombres et une production plus affûtée, réalisée par Landon Tewers (THE PLOT IN YOU).
Dès le morceau d’ouverture "Bloodlust", ACRES plante le décor : l’ensemble est plus sombre et plus tourmenté. C’est d’ailleurs la signification du titre de l’album, « The Host » : cet hôte en nous dont on n’arrive pas à se débarrasser.
Addiction, relation toxique, obsession… Tous ces sujets sont abordés et contribuent à représenter la part d’ombre qui sommeille en nous.
Là où « Burning Throne » proposait des morceaux conçus comme des hymnes taillés pour la scène, « The Host » prend le contre-pied : c’est une œuvre plus immersive, où l’introspection est située au premier plan.
Cela dit, attention, ce n’est pas pour autant que les titres ne sont pas entraînants, bien au contraire !
L’ambiance des morceaux est plus aérienne, notamment grâce à quelques éléments électro qui viennent donner de la consistance à l’ensemble de l’album ("Bloodlust" et "Steal the Light" en sont de parfaits exemples).
Et pourtant, ACRES reste ACRES. Les refrains sont toujours poignants et les couplets souvent très bruts. On retrouve, par exemple, cette efficacité remarquable sur "Staring at the Sun" et "Your Goodbye", même avec la diversité que le groupe essaye d’apporter.
Encore une fois, la production de Landon Tewers y est pour beaucoup.
L’album se termine sur "Around Again", probablement le morceau le plus pop qu’ACRES ait jamais écrit. Et franchement, le résultat est excellent.
Bref, malgré un format assez court (7 titres pour environ 23 minutes d’écoute), ACRES réussit à proposer un ensemble très cohérent et vraiment plaisant à écouter.
On sent que le groupe a franchi un vrai palier et commence à se faire une place de renom dans le paysage metalcore actuel.
