23 mai 2025, 23:59

SCOWL + MODERN COLOR + MSS FRNCE

@ Paris (Trabendo)

Une fois n’est pas coutume, la scène hardcore se retrouve une nouvelle fois au Trabendo ce 23 mai 2025 pour assister au premier concert en tête d’affiche d’une des révélations du Hellfest 2024 : SCOWL. Le groupe californien, fort de son nouvel album « Are We All Angels » (pour lequel nous avions interviewé la chanteuse Kat Moss), propose en effet pour la première fois un concert d’une heure, accompagné de MODERN COLOR et de MSS FRNCE, les locaux de l’étape. C’est donc prêt à recevoir quelques coups de pieds (et souvent dans la gueule, comme dirait Chuck Norris) qu’on se dirige vers le premier rang de cette soirée qui s’annonce survoltée !

Ce sont donc les Parisiens MSS FRNCE qui lancent les hostilités ! Le groupe punk, qui vient de sortir son septième EP, intitulé « VII », est prêt à en découdre ! Dès le début, on accroche au jeu de scène super énergique du groupe, notamment à celui du chanteur Martin Sek qui, malgré une tenue qui passerait carrément dans n’importe quel service marketing, se donne à fond avec des mouvements qu’on a rarement vus sur scène. Les pogos se lancent quasi instantanément, présageant du bon pour la soirée, et les vannes de Jérémie Maire (batterie) et Antoine Pépin (guitare) font mouche pendant que la basse de Jérôme Barberot assure un rythme carré du début à la fin. Faussement foutraque, le set de MSS FRNCE a tous les bons éléments au bon endroit. Après avoir joué (seulement) trente minutes, le groupe range son matos en dansant sur du disco, offrant un changement de plateau génialissime en plus d’un set explosif. On ira à leurs prochains concerts, c’est certain !

Changement d’ambiance avec MODERN COLOR. Dans une atmosphère enfumée et plus feutrée, les Californiens proposent un rock plus proche du shoegaze ou de l’alternative rock des années 90 (à la PIXIES ou DINOSAUR JR) que du punk, avec un son cette fois beaucoup plus carré que MSS FRNCE, mais aussi une atmosphère plus calme dans le public, qui se montre cette fois très attentif plutôt que turbulent. Pourtant, sur scène, MODERN COLOR se défend très bien et réussit à transmettre une excellente énergie pour le style, notamment grâce au jeu de guitare très communicatif de Chad Leaf, et à la puissance du batteur/screamer Vince Nguyen. Les morceaux s’enchaînent bien, l’ambiance est souriante voire dansante (on aperçoit même un peu de two step très sage au bord de la fosse du Trabendo). Même si le public était moins "dedans" que pour MSS FRNCE et SCOWL ensuite, on sent quand même un engouement dans la salle, et il y a fort à parier que le prochain passage du groupe en France saura trouver son public.


Vient enfin le moment de découvrir SCOWL en live. Comme beaucoup, j’avais vu la vidéo de leur concert au Hellfest 2024, et j’avais immédiatement été convaincu. Le groupe, mené par l’explosive Kat Moss distille un mélange de hardcore pur jus et de grunge à la L7 ou HOLE, notamment depuis la sortie de son nouvel album « Are We All Angels », qui est ce soir interprété en quasi-intégralité (seul "Haunted" manque à l’appel). On commence fort avec "Opening Night", sur lequel le mosh se réveille immédiatement ! On ne lâche rien, et les premiers stage dives arrivent très vite sur "B.A.B.E.", avec lequel on prend une doc dans l’arcade, mais un grand sourire fixé sur le visage tant le show assuré par SCOWL est convaincant. Dans le feu de l’action, on voit la tornade verte Kat Moss arpenter la scène pour haranguer la foule mais aussi le guitariste Malachi Greene manquer d’éborgner les premiers rangs à plusieurs reprises tant il se donne à fond. On voit un peu moins Bailey Lupo (basse) et Cole Gilbert (batterie), étant pile en face de Malachi Greene et trop près pour avoir une vraie vue d’ensemble, mais on les entend bien : tout est super carré et offre tout ce qu’on attendait  Visiblement, le public parisien convient aussi aux attentes du groupe si l’on en croit leurs grands sourires et le stage dive de Kat Moss ! Mention spéciale aux morceaux de "How Flowers Grow" et "Psychic Dance Routine" qui se mêlent d’ailleurs extrêmement bien à ceux du nouvel album (et pas l’inverse vu les proportions).

Ce soir SCOWL a réussi à trouver son public, présent en masse ce soir, et à prouver que son dernier album envoie tout autant que les anciens. C’est simple : quand arrivent les dernières notes de "Special", on a l’impression d’avoir vu une tempête passer, mais on en redemande...
 

Blogger : Valentin Pochart
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