25 septembre 2025, 18:05

PYREXIA

"Unholy"

Blogger : Clément
par Clément
Album : Unholy

Avec l’aide de deux nouveaux compères fraîchement recrutés, Matt Johnson (batterie) et Ron Kachnic (guitariste) – bien enracinés dans l’underground de l’Oncle Sam – PYREXIA signe son retour sur les platines à peine quatre ans après avoir sorti un « Gravitas Maximus » fort goûtu. Il faut dire que la bande à (Chris) Basile sait s’y prendre pour faire headbanger le metalleux le plus réticent ! Et ça fait plus de trente ans que ça dure...

Son death metal, navigant quelque part à mi-chemin entre ses collègues New-Yorkais SUFFOCATION et DEHUMANIZED, a tout pour faire bouger le popotin. Des parties de guitares brutales à souhait ? Check. Du mid-tempo et de la double pédale à foison ? Check. Des vocalises gutturales juste à point ? Check. Une production limpide et puissante signée Miguel Tereso (déjà à la manœuvre sur le précédent méfait) ? Check. Un artwork aux ambiances guerrières troussé par Daemorph (artiste reconnu pour nombres de formation œuvrant le brutal death) ? Check. Classique en diable, certes mais terriblement efficace. Doug Cerrito (ex-SUFFOCATION) et Devin Swank (SANGUISUGABOGG) ne s'y sont pas trompés puisque le premier y va de son solo sur "The Anointed" et le second de growls sub-woofer sur "Wrath".

On peut s’arrêter ici et signer au bas du bon de commande pour valider la livraison du bestiau. D’autant que PYREXIA, une fois encore, envoie ses huit morceaux aux allures de missile en vingt-six minutes comptant. Pas une de plus. Une tradition respectée à la lettre par le groupe, qui n’a jamais dépassé la demi-heure depuis la parution de son tout premier album en 1993. J’aurai justement signé pour un bon quart d’heure de plus, comme à chaque fois, au vu de la qualité des compositions présentes sur « Unholy ». Cependant une fois la frustration remballée, il convient de constater que malgré une évolution stylistique gravée dans le marbre depuis bien longtemps, la recette des Américains est toujours synonyme de madeleine de Proust. Ce délicieux fumet de death metal belle époque façonné avec amour, garant d’un héritage perpétué ici avec ferveur. Ceux qui recherchent de l’originalité à tout prix en seront pour leur frais. Pour les autres, dont je fais partie : par ici la bonne soupe !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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