
« 40 ans déjà ! » C’est ce que se sont dit les fans de HELLOWEEN, présents en nombre au Zénith de Paris le 22 octobre dernier. Pendant plus de deux heures, les citrouilles nous ont gratifiés d’un power metal de haut vol, entre classiques et titres plus récents, toujours avec les trois chanteurs Michael Kiske, Andi Deris et Kai Hansen, plus flamboyants que jamais. Le public parisien a également pu (re)découvrir l’efficacité de BEAST IN BLACK, exceptionnellement en quatuor, dans l’une des salles les plus mythiques de la capitale. Replongeons ensemble dans cette soirée mémorable !
C’est donc à quatre que BEAST IN BLACK prend le contrôle de la scène du Zénith de Paris. En effet, comme l’explique le chanteur Yannis Papadopoulos, le guitariste Kasperi Heikkinen, pourtant dans le groupe depuis près de dix ans, a décidé de quitter le groupe en pleine tournée plus tôt dans la journée. Qu’à cela ne tienne, « things change », commentera simplement le chanteur avant de reprendre le set. On sent tout de même le groupe un peu moins flamboyant qu’à son habitude, probablement préoccupé par cet événement, mais l’efficacité des singles semble prendre et le public français rugit à chaque morceau. Mention spéciale aux claviers plus kitsch que jamais sur "One Night In Tokyo" qui en font rire certains, mais qui sont d’une efficacité folle. Plutôt bien répartie entre les quatre albums du groupe, la setlist ne comporte que des hits et c’est sous une ovation sans retenue que le groupe quitte la scène après un set historique mais réussi.

Vient enfin le moment pour HELLOWEEN de célébrer ses quarante ans de carrière avec son public français ! Après une intro mystérieuse et impressionnante à base de lasers et d’écrans bien synchronisés, les citrouilles se lancent sur scène comme des diables hors de leur boîte et lancent "March Of Time" devant un décor digital d’horloge-citrouille de toute beauté. Le groupe, tout de même composé de sept membres, occupe tout l’espace, ne laisse personne sans rien à regarder pendant bien longtemps, et crée une émulation collective qui fait très vite monter l’ambiance. Pour "The King for a 1000 Years", le décor se fait plus grandiose encore, avec un grand château en 3D rempli de détails, avant d’entrer dans la nef d’une cathédrale pour continuer dans le spectaculaire. Il n’y a pas à dire, on en prend plein les yeux avec ce show ! Certains titres sont introduits par le Gardien des Sept Clés, mascotte du groupe depuis des décennies, sur les écrans géants pour le plus grand bonheur des fans. Un peu plus tard, les lancers de confettis s’enchaînent et le public a même droit à une gigantesque citrouille gonflable au-dessus de lui pendant le traditionnel "Dr. Stein".

© Benjamin Delacoux | HARD FORCE
Au niveau du son, on en prend également plein les oreilles ! En effet, quarante ans de carrière ont donné à HELLOWEEN les clés d’un set absolument impeccable, enchaînant aussi bien solos de guitare qu’acrobaties vocales, et même un petit passage acoustique offert par Michael Kiske et Andi Deris qui offrent ainsi "In The Middle of a Heartbeat" et "A Tale That Wasn’t Right", pendant que « les autres sont partis fumer », blague Andi Deris. Ce dernier fait d’ailleurs le show avec de nombreuses blagues et tentatives de parler français, ajoutant une vraie proximité avec le public. Kai Hansen n’est jamais loin et s’il enchaîne les solos sur le devant de la scène, il a aussi droit à ses propres morceaux au chant, avec "Ride The Sky" et "Heavy Metal (Is The Law)". Bien sûr les hits sont aussi là : on passe de "I Want Out" à "Halloween" en toute fluidité, ne passant par "Keeper Of The Seven Keys" qu’à la fin du concert. Bref, avec ce show de HELLOWEEN, chaque fan du groupe a eu exactement ce qu’il attendait : un show grandiose retraçant la longue et prestigieuse carrière de nos citrouilles préférées. Vivement les cinquante ans pour remettre ça !
Photos © Benjamin Delacoux - Portfolio
