15 décembre 2025, 22:40

GRAHAM BONNET BAND

"Lost In Hollywood Again"

Album : Lost In Hollywood Again (Live)

Fidèle à sa tradition, le GRAHAM BONNET BAND publie un album live après avoir sorti un disque studio, son répertoire s’élevant désormais à trois recueils de nouvelles chansons et trois concerts enregistrés. Pas mal pour un groupe fondé en 2015, évoluant d’abord en parallèle du légendaire ALCATRAZZ , avant que Bonnet ne s’en fasse éjecter, et ne puisse désormais se consacrer à plein temps au projet portant son nom.
Pas mal aussi pour un vocaliste qui va fêter dans quelques jours ses 78 ans.
Après, ne nous leurrons pas. Comme pour les deux précédents live, « Live... Here Comes The Night » (2017) et « Live In Tokyo 2017 » (2019), tous deux également sortis chez Frontiers, il s’agit ici davantage pour l’artiste de revisiter son brillant passé que d’assurer le service après-vente de sa dernière production. 

Sur « Lost In Hollywood Again », un seul titre, "Imposter", provient de « Day Out In Nowhere » (2022). Et le répertoire du GRAHAM BONNET BAND ne fournit qu’un second morceau, "Into The Night", "Uncle John", qui figurait au répertoire, n’ayant pas été retenu pour le disque. Allez, ajoutons pour bien faire deux pistes issues de la carrière solo du Britannique, "S.O.S." et "Night Games", et l’affaire est pliée.
Tout le reste du concert, enregistré le 29 août 2024 au Whisky A Go Go de Los Angeles, date de l’âge d’or du fantasque chanteur, à savoir ses passages dans RAINBOW, le MICHAEL SCHENKER GROUP et dans le ALCATRAZZ période Yngwie Malmsteen. Des disques géniaux, certes, mais déjà abondamment documentés en live, par les formations originelles comme par l’ami Graham lui-même. 

Faut-il pour autant bouder son plaisir de réécouter des joyaux du calibre de "Eyes Of The World" (RAINBOW), "Desert Song" (MSG) ou "Too Young To Die, Too Drunk To Live" (ALCATRAZZ) ?
Si vous les avez aimés à l’époque, si vous appréciez le metal mélodique aujourd’hui, certainement pas. 
D’autant que les accompagnateurs de Bonnet, Beth-Ami Heavenstone à la basse, Conrado Pesinato à la guitare, Alessandro Bertoni aux claviers, et Francis Cassol à la batterie, assurent parfaitement, restant en général très fidèles aux titres originaux. 
A l’inverse de Graham Bonnet lui-même, qui s’époumone quand même moins que par le passé, même s’il se lâche vraiment par moments.

C’est d’ailleurs tout le mérite de ce live de n’avoir pas tripatouillé les enregistrements, la voix montrant à l’occasion quelques signes de faiblesse. Mais encore une fois, quelle énergie pour un gaillard de 76 ans à l’époque ! 
Un petit clin d’œil pour terminer la critique de ce live plein de nostalgie envers une époque bien révolue. Ecoutez-le au casque, surtout le dernier titre, le magnifique "Lost In Hollywood". A 4 secondes du début, alors que la batterie de Cassol part à 200 à l’heure, quelqu’un sur scène lance un « ouilla ouilla ouilla ouille » aussi incongru que rigolo.
Une interjection qui a suffi à faire ma journée, et que j’ai hâte de retrouver sur le DVD... qui doit normalement accompagner le CD.

Blogger : Michel Valentin
Au sujet de l'auteur
Michel Valentin
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK