2 octobre 2013, 12:33

HYPOCRISY – HATESPHERE @ Toulouse (Le Saint des Seins)

 
Une fois de plus, Le Saint des Seins (grâce à SPM) nous offre la chance de voir un groupe majeur de la scène Metal en conditions intimistes, pour ce qui ressemble quasiment à un concert privé réservé aux quelques privilégiés que nous sommes ! En effet, voir la bande à Peter Tägtgren en live à quelques centimètres de nous à peine, à l’opposé des grosses scènes de festivals, est un luxe indéniable… A Toulouse nous sommes vernis ! Même si le grand écart n’est pas forcément un exercice facile pour le groupe en question, la proximité des fans déchaînés pouvant être source de craintes.
 
© Shawn Photography / U-Zine.org
 
Mais avant de retrouver sur scène les Suédois, on accueille à bras ouvert les Danois HATESPHERE qui, avec plus de douze ans d’existence, comptent pas moins de huit albums à leur actif (dont le tout récent « Murderlust »).
Autant dire qu’ils sont rodés, ça se voit et surtout ça s’entend, tant leur maîtrise d’un Metal à la fois Death, Thrash et coreux est impeccable. De plus leur set-list est bien variée, mention spéciale à l’énorme "Resurrect With A Vengeance" avec son gros riff lourd et groovy. Le son n’est pas aussi fort que d’habitude, une bonne chose car il est plus que correct (l’ingé-son de NIGHTWISH est aux manettes !) et tous les instruments sont parfaitement audibles ; le groupe (qui jouera une bonne heure), prend visiblement son pied à se produire dans ce petit club à dimension humaine et la réponse ne se fait pas attendre avec de bons mosh pits, pogos et autres défoulement que le métalleux affectionne !
Très bonne entrée en matière avant l’ouragan qui se prépare.
 
A l’entracte, ou plutôt l’entre-deux groupes, je constate cependant que le Saint des Seins n’est pas aussi bondé que ce que je l'aurais imaginé au vu de la stature quasi-légendaire du groupe de la soirée: alors certes vu l’étroitesse des lieux c’est tout de même très rempli et la chaleur attendue est bien présente, mais ce n’est pas aussi archi-comble que pour ALESTORM par exemple il y a quelques mois. La billetterie à l’entrée reste d’ailleurs encore ouverte, le concert n’est donc pas complet, peut-être aussi que la date en milieu de semaine explique cela. Car HYPOCRISY, au même titre que FINNTROLL ou CHILDREN OF BODOM, aurait pu amplement prétendre jouer au Bikini, mais on avait déjà vu l’autre groupe de Peter Tägtgren, PAIN, jouer au Phare de Tournefeuille il y a tout juste deux ans et un jeudi soir ils n’avaient guère attirés plus de monde que ce soir (un peu plus de 200 personnes).
 
© Shawn Photography / U-Zine.org
 
Encore une fois, HYPOCRISY, est-il utile de le rappeler, est un groupe majeur de la scène Metal extrême, suédoise en particulier et européenne de façon plus générale, depuis près de 25 ans. Car si l’on parle aussi de PAIN en tant que projet solo de Mister Tägtgren (également le producteur de groupes tels qu’IMMORTAL, AMON AMARTH, AMORPHIS, SEPTICFLESH, MARDUK, GRAVE, ENSLAVED, DIMMU BORGIR... Et bien d’autres encore !)
HYPOCRISY a également démarré comme un projet solo sous le nom de SEDITIOUS à la fin des années 80. Bref, un acteur important de la scène Metal à bien des niveaux. Et les fans les plus acharnés l’ont juste devant eux en live, configuration "concert à la maison" : le pied absolu !
Pour faire simple, autant dire que le groupe envoie du lourd même s'ils communiquent peu et semblent plus concentrés et moins souriants que leurs prédécesseurs... Peut-être aussi que le genre musical ne se prête pas à faire de grands sourires, ce n’est pas non plus le style habituel de Mr Tägtgren, mais quand on sait que la formation a été "surprise" de jouer dans un café-concert, on se dit aussi qu’ils sont un peu sur la défensive, ayant également demandé un cordon de sécurité devant la scène, chose inhabituelle en ces lieux. Mais dire qu’ils ne se donnent pas à fond serait erroné, tant la puissance de feu dégagée est perceptible et le professionnalisme de ces musiciens hors-pair intact.
 
 © Shawn Photography / U-Zine.org
 
Tägtgren, lors d’une de ses brèves interventions, exprimera même sa joie de jouer "dans un lieu différent", et au fur et à mesure de l’avancée du set, la magie va opérer grâce notamment à une set-list de rêve pour tout fan du groupe : tout démarre avec deux titres tirés du dernier album en date « End Of Disclosure » : le titre-éponyme, suivi de "Tales Of Thy Spineless" puis nombre de classiques tels que "Necronomicon" (issu du 2ème album, « Osculum Obscenum »), "Roswell 47", "Adjusting The Sun", "Eraser"... et au final "The Final Chapter", extrait de l’album du même nom, qui reste parmi l'un de mes préférés.
Malgré quelques réserves, ne boudons pas notre plaisir, encore un très bon concert de passé pour la première venue d’HYPOCRISY dans la ville rose… Et quelle bonne idée l’Happy-hour toute la soirée au Saint des Seins !
 
Crédit photos : Baptistin "Shawn" Pradeau / Webzine U-zine.org
 
 
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Ludovic Fabre
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