13 avril 2014, 07:08

MEMORIES OF A DEADMAN : "Ashes Of Joy"

Album : Ashes Of Joy

« Ashes of Joy », qui sort ce lundi 14 avril, est de ces albums qu’on n’a pas besoin de faire tourner 20 fois avant de commencer sa chronique. Au contraire, on a envie de s’arrêter après la première écoute, pour se demander « mais qu’est-ce qui vient de me passer dessus ? ». Le moment où jamais de se livrer au name dropping : il y aurait des ambiances à la GHOST BRIGADE, mêlées à la furie d’ASPHYX, la virtuosité d’AUGUST BURNS RED et la grandiloquence discrète de LEPROUS, avec la science du riff des plus grands auxquels on pourrait penser – là je ne vais pas citer de nom, parce que les mecs de MEMORIES OF A DEADMAN c’est devenu un peu des potes et je ne voudrais pas les embarrasser, mais bon au moins les choses sont claires, voilà.

Reste que « Ashes of Joy » est sans aucun doute possible le plus ambitieux et le plus complexe des albums de MOADM à ce jour. Paradoxalement, il paraît aussi plus accessible que les précédents, tant la musique maintient de bout en bout une véritable narration, tant chaque morceau est plus déstabilisant, captivant et pénétrant que celui qui le précède – les paroles mériteraient une chronique à elles seules : il faudrait commencer par savoir si on peut classer « Ashes of Joy » dans la catégorie "album concept" ou non.

Reste aussi l’intuition forte que chaque musicien, chaque instrument, a disposé sur « Ashes of Joy » d’un espace de créativité suffisant pour aller chercher une alchimie rare et, quelque part, singulièrement solennelle. Car cet album n’incite certainement pas aux superlatifs béats (ni absolument à la joie…), mais il inspire une forme particulière d’émotion et un sentiment particulier d’unité, comme un PINK FLOYD ou un MARILLION auraient pu le faire. Certaines orchestrations et certains arrangements rendraient peut-être difficile sa transposition complète en live, mais l’idée n’en apparaît pas moins très séduisante.

Reste enfin qu’après un tel album, il va devenir de plus en plus difficile de comprendre pourquoi et comment MEMORIES OF A DEADMAN reste éloigné des affiches de nos festivals nationaux préférés, de Clisson à Raismes, en passant par le Golfe du Morbihan et Mennecy, par exemple.

Blogger : Naiko J. Franklin
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