La mise en bouche est assurée par ACCESS, le seul "tribute band" français des Allemands ACCEPT. Formé par une partie du groupe lyonnais REVENGE, les musiciens assurent. Son chanteur, Udjo, bien que deux fois moins costaud que le père Udo, est surprenant de réalisme. Il s’époumone sur les standards « Ball To The Wall » ou « Restless And Wild », par exemple. A voir.
Il est 20h pétantes, lorsque BLACKRAIN monte sur scène. Les fans (Dominique les a vus 16 fois déjà...), côtoient les septiques comme moi. Après les deux titres « True Girl Are Sixteen » et « Dancing On Fire », je suis conquis. La troupe, menée par Swan, est à la hauteur de l’événement. Le verdict de la scène tombe : « Blast Me Up », « Get A Gun », « Rock Your City »… cartonnent. Le sleaze rock du groupe d’Annecy tient la route et sonne comme du POISON. Plus tard, comme si la séparation avec Dany Terbèche, leur manager (gourou ?), leur avait enlevé un poids, les musiciens viendront même signer des autographes et prendre des selfies sur le "merch" pendant plusieurs minutes. Libérés...
Pas le temps de siroter une bière. MANIGANCE prend la scène d’assaut avec son nouvel album « Volte-Face » sous le bras. « Pur Sang » avec ses nappes de claviers introductives est le titre idéal pour commercer le set. Le clavier effacé mais néanmoins efficace donnera toute sa mesure le long du set. Bravo à Jean Lahargue. MANIGANCE tape fort d’entrée. Pendant soixante-dix minutes, le groupe va délivrer une musique ambitieuse, aux nombreux rebondissements et arrangements, guitares, clavier et section rythmique... Du grand art ! Didier Delsaux est en voix. Le son un peu brouillon, parce que très puissant, n'a pas permis de nous laisser apprécier ses belles chansons à leur juste valeur... Les guitaristes Bruno Ramos et François Merle tissent, chacun à leur tour, des soli monstrueux ! La nouvelle section rythmique (Guillaume Rodriguez, à la batterie, et Stéphane Lacoude, à la basse), m’a plaqué aux murs. Cerise sur le gâteau, le superbe « Damoclès » est sur la set-list.
La dernière fois que THE POODLES a posé ses amplis en France, c’était en 2007 à Paris. 25 minutes et 6 titres... Une misère.
Les Rockalies était donc l’occasion pour beaucoup de monde de les découvrir. Le set de nos "caniches" préférés, musclé quoique mélodique, fait la part belle aux titres les plus rock 'n’ roll du groupe. Drivés par Jakob Samuel (quelle voix !), les Suédois attaquent avec une triplette de feu : « Misery Loves Company », « Metal Will Stand Tall » et « Cuts Like a Knife ». Le public est ravi. Moi aussi. « Caroline », « I Want It All », « Seven Seas » ou encore « Like No Tomorrow » sont des tubes en puissance. En les invitant, le festival nous refait le coup des artistes scandinaves qui ont fait le bonheur des éditions précédentes : PRETTY MAIDS, WIG WAM, RECKLESS LOVE...
Très pro, compact et puissant malgré le nouveau bassiste (c'était seulement son deuxième concert avec le groupe), THE POODLES a mis tout le monde d’accord.
Ce festival qui a permis au public caennais d'entendre et de voir en chair et en os : PRETTY MAIDS, BONFIRE, THE POODLES, H.E.A.T., RECKLESS LOVE, SHAKRA, Jimi Jamison (ex-SURVIVOR), JADED HEART, WIG WAM ou encore MANIGANCE et BLACKRAIN... sans oublier les découvertes régionales (DESILLUSION...), tire sa révérence. L’usure combinée à une fréquentation en deçà des espoirs (pourtant légitime) ont eu raison de l’énergie des passionnés qui ont porté ce festival à bout de bras, sacrifiant parfois leur vie de famille pour donner du plaisir aux fans. J’en veux beaucoup à tous ceux qui sont restés devant la TV !
