25 février 2016, 23:51

RHAPSODY OF FIRE

"Into The Legend"

Blogger : Metalwan
par Metalwan
Album : Into The Legend

Sept ans et quatre studios, ce sont le temps et les moyens nécessaires à RHAPSODY OF FIRE pour finaliser son onzième album. C'est en tout cas ce que nous apprend la biographie ce qui, si nos calculs sont exacts, fait remonter les origines de cette oeuvre à 2009. On pourrait alors se demander ce qui justifie une aussi longue gestation et la réponse ne peut apparaître qu'en écoutant « Into The Legend ».
Tout d'abord, sauf si vous ne connaissez absolument pas, ne vous attendez pas à être surpris, RHAPSODY OF FIRE fait toujours du Hollywood Metal. D'ailleurs, la pièce d'entrée, totalement orchestrale, met d'emblée les choses au point. Bien que l'album soit plutôt long, la mise en bouche est assez courte, sans doute pour mieux débouler avec le premier titre chanté "Distant Sky". Une chanson très enlevée avec, une fois encore, des orchestrations prédominantes. Un peu trop même, à mon goût.
Lorsque la guitare apparaît (il faut de la guitare, les gars, c'est du metal, quand même !), elle semble presque "hors-sujet"... Sensation étrange qui se reproduira par instants. Et pourtant, les envolées de guitares sont belles. Elles donnent parfois le vertige, tant leur démonstration est flamboyante. Mais voilà, dans l'alchimie complexe des oeuvres symphoniques, il est toujours délicat de savoir quand ajouter et quand retirer un instrument. Les parties orchestrales sont peut-être trop denses pour accepter une guitare en plus ou peut-être que les guitares veulent en faire... trop ?
Les titres sont en revanche parfaitement construits et efficaces. Alex Staropoli s'est fait aider de son frère Samuel pour les compositions et, il faut le reconnaître, c'est formidablement bien exécuté. Est-ce le fruit du court passage de Fabio Lione chez KAMELOT ? Toujours est-il que par moment, on n'est pas loin de penser à la formation américaine. Outre les habituelles interventions médiévales, et à ce titre "A Voice In The Cold Wind" est un bijou, nous avons également de belles voix féminines, pas trop envahissantes.
"Realms Of Light" est, de loin, le titre le plus heavy de l'album, le moins orchestré de tous aussi. Ceci explique peut-être cela.
L'album se clôt sur un massif morceau épique de 16 minutes... Et chez nos amis italiens, le mot épique... ne rime pas avec comique.
Si l'on fait abstraction du déséquilibre ponctuel entre les orchestrations et les guitares, c'est un album plutôt réussi pour autant, bien entendu, que l'on apprécie le genre. Il y a des dizaines de façons de combiner metal et orchestrations, de DIMMU BORGIR à THERION et RHAPSODY OF FIRE (non, moi non plus je ne m'habitue pas à ce nom à rallonges) en a choisi l'approche la plus délicate : il s'adressera donc plus à votre côté elfique qu'à celui d'ours des cavernes.

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