7 mars 2016, 8:39

MASTER

"An Epiphany Of Hate"

Album : An Epiphany Of Hate

Certains groupes, éternellement voués à évoluer loin des stars de leur genre musical, nous touchent particulièrement sans que l'on sache réellement pourquoi. Tel est le cas de MASTER pour moi, découvert en 1993 avec « Collection Of Souls ». Depuis lors, je garde une affection toute particulière pour ce trio, tout en ayant bien conscience que, malgré son statut de pionnier du death US, il n'est pas un incontournable. Sorte de dinosaure inébranlable, le groupe de l'infatigable chanteur/bassiste Paul Speckmann surgit à intervalle à peu près régulier avec un nouvel album... qui ressemble furieusement au précédent. Le membre fondateur a quitté son Chicago natal pour la République Tchèque et s'est entouré d'un guitariste et d'un batteur de ce pays... sans que les compositions n'évoluent réellement.

Avec « An Epiphany Of Hate », son treizième CD à la pochette délicieusement horrifique, MASTER, en bon AC/DC du death old-school, récite sa partition sans fioritures. Batterie sèche, vocaux vomis comme le veut la tradition et riffs efficaces s'associent en une formule gagnante (l'excellent An Epiphany Of Hate") qui jette parfois un rapide coup d’œil au punk (les paroles, certains rythmes) ou au thrash ("Just Take My Right Arm"). Tempi enlevés, pauses rares, hop, un petit solo par ci, par là (comme sur l'incisif "Just Be Yourself") et les dix titres s'enchaînent comme à la parade pour former un ensemble cohérent – monotone pour les réfractaires au genre. Les fans, eux, seront ravis : dans notre monde, certaines choses ne changent pas, MASTER en fait partie... et c'est très bien ainsi !

Blogger : Christophe Grès
Au sujet de l'auteur
Christophe Grès
Christophe a plongé dans l’univers du hard rock et du metal à la fin de l’adolescence, au tout début des années 90, avec Guns N’ Roses, Iron Maiden – des heures passées à écouter "Live after Death", les yeux plongés dans la mythique illustration du disque ! – et Motörhead. Très vite, cette musique devient une passion de plus en plus envahissante… Une multitude de nouveaux groupes a envahi sa vie, d’Obituary à Dark Throne en passant par Loudblast, Immortal, Paradise Lost... Les Grands Anciens – Black Sabbath, Led Zep, Deep Purple… – sont devenus ses références, comme de sages grands-pères, quand de jeunes furieux sont devenus les rejetons turbulents de la famille. Adorant écrire, il a créé et mené le fanzine A Rebours durant quelques années. Collectionneur dans l’âme, il accumule les set-lists, les vinyles, les CDs, les flyers… au grand désarroi de sa compagne, rétive à l’art métallique.
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