15 avril 2016, 15:27

GREENLEAF

"Rise Above The Meadow"

Album : Rise Above The Meadow

GREENLEAF, groupe suédois, aux sonorités old school, nous propose ici son septième album intitulé « Rise Above The Meadow », littéralement traduit par "élevé au-dessus de la prairie", ce qui donne tout de suite le ton et la couleur de ce disque.

Tout d'abord, parlons de l'artwork, c'est vrai quoi !? Souvent, une chronique ne prend pas le temps de parler d'une pochette, à part pour les grosses productions, alors que la plupart du temps, la couverture d'un album est bien l'un des soucis principaux d'un groupe. Qui appeler pour la réalisation ? Le budget pour ? Ou tout simplement quoi mettre sur l'album ? Car il faut quand même se dire qu'il nous est tous arrivé d'acheter un disque grâce à sa belle pochette, IRON MAIDEN en est la preuve par excellence. Pour le coup, GREENLEAF nous propose ici une pochette teintée de bleu et de marron, une boule d'énergie qui pourrait représenter un virus se faisant dominer par la faune et la flore, les arbres, l'ours et le serpent étant en effet des figures emblématiques et dominantes de notre monde. Bref, un visuel qui pour le coup attire l’œil. Il ne nous reste plus qu'a mettre le CD dans la platine et c'est parti !

On commence par "A Million Fireflies" et là, Outch ! Dix premières secondes, et déjà un gros riff à la SABBATH période Ozzy, une batterie percutante et une basse bien ronde. La voix se marie parfaitement bien avec le reste. Autant dire qu'on fait immédiatement un retour en arrière de trente / quarante ans. Les riffs s’enchaînent suivant le procédé old school 70's, laissant ainsi le feeling des musiciens agir. Autant dire que ça fait du bien d'entendre un son pareil, si naturel et senti.
"Funeral Pyre" continue sur la lancée, les influences se font ressentir, BLACK SABBATH, JEFFERSON AIRPLANE, LED ZEPPELIN. En effet, sur cette chanson en particulier, le chanteur Arvid Jonsson nous délivre une performance entre Jim Morisson et Robert Plant. La base rythmique est super solide, on ressent le travail des musiciens en amont, et le fait de travailler en live (l'essence même du rock’n’roll, non ?), et non par échange de compos par Internet, se fait sentir.
Le voyage se poursuit avec "Howl", et là, attention, Baffe ! Riff de guitare super 70's, et surtout, ici, entre en jeu le fabuleux groove du batteur qui nous rappelle un certain John Bonham. En écoutant ce titre, les frissons sont au rendez-vous. Sebastian "Kongo" Olsson nous reproduit un condensé fabuleux de gimmick à la Bonham, ça groove, ça sonne ! L'auditeur fan du old school sera ravi !
"Golden Throne" est peut-être le flop de cet album, avec une influence plus BEATLES maladroitement exécutée, reste néanmoins sympa à écouter. "Carry Out The Ribbons" continue dans la lignée de l'album, avec toujours autant d’enthousiasme.
Nous voilà arrivés à la pièce maîtresse de cet album. "Leviate And Bow" est de loin le meilleur moment du disque : le groupe nous livre son côté le plus planant et le mieux écrit, avec une montée progressive et puissante, une ambiance digne des plus beaux LED ZEP et des DOORS. Un morceau de 7 minutes qui laissera l'auditeur à quelques centaines de mètres d'altitude.

Inutile de disserter davantage sur les autres titres de l'album, puisqu'ils sont tous aussi bons les uns que les autres. C’est d’ailleurs peut-être là le seul souci, car voici un disque qui s'écoute d'une traite, et qu'on retient donc en un seul et même bloc.
Il est alors temps de parler de l'aspect général de cet album et du contexte actuel de la musique. GREENLEAF fait partie de cette mouvance "New Wave Of 70's Spirit", aux côtés des déjà reconnus BLUES PILLS, SPRITUAL BEGGARS ou encore ORANGE GOBLIN. Outre le côté musical qui est très bon, GREENLEAF nous offre ici une production digne des plus grands classiques enregistrés entre 1969 et 1979. Le son de la batterie est juste parfait (pour le genre), le groove du batteur aussi, les guitares sonnent vraiment à l'ancienne, la basse ronronne comme jamais, et la petite distorsion naturelle sur le chant nous conforte dans l'idée que cet album sort directement d'une autre décennie. La grande qualité des musiciens renvoie à l'école élémentaire nombre de formations qui s'efforcent à faire la plus grosse production possible, en oubliant l'essentiel, à savoir le groove et le feeling, qui, dans le monde de la musique numérique actuelle, sont de plus en plus aux abonnés absents.

GREENLEAF vous emportera aussi loin que peut l’être une feuille au vent un soir d'automne. Un grand coup de cœur, et un bonheur pour les oreilles. Pour les fans de LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH, Jimi Hendrix, JEFFERSON AIRPLANE, THE DOORS, DEEP PURPLE, CREAM...

Blogger : Matt Asselberghs
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