A l'heure où les plus grands festivals européens ont fermé leurs portes jusqu'à l'année prochaine, la 69e Foire aux Vins de Colmar nous ouvre les siennes pour une nouvelle affiche de la Hard Rock Session. Une affiche pour le moins éclectique ca,r pour la première fois, MASS HYSTERIA pose le pied sur cette scène devenue incontournable pour les plus grands noms metal mais pas que. On ne fera pas le listing, ce serait bien trop long.
Revenons au présent ! Les furieux et les furieuses étaient donc bien présents dans l'amphithéâtre et surtout dans la fosse où "circle-pit" et "braveheart" s'enchaînent durant tout le set de nos Français favoris. On notera juste la petite remarque de Mouss : « Vous n'êtes pas trop bourrés pour une foire aux vins !!! ». Ce qui ne s'avèrera pas valable pour le reste de la soirée pour bon nombre !
D'ailleurs, la fin d'après-midi s'achève, ARCH ENEMY prend place en balançant une heure de pur death metal mélodique aux intonations parfois heavy et thrash. La qualité sonore n'étant pas au rendez-vous, la performance des guitaristes prodiges Amott et Loomis n'a pas fait l'unanimité mais a su maintenir la foule en haleine grâce à la plus si nouvelle venue Alissa, pour accueillir les maîtres de la soirée, j'ai nommé SLAYER.
Pour les avoir vus à de nombreuses occasions lors de festivals ou même en salle, Kerry King et sa bande nous ont atomisés sans aucun temps mort. Certes les tubes s'enchaînent et l'on pourrait ressentir un sentiment de déjà-vu "best of" mais en ce début de soirée, SLAYER est particulièrement en forme. Et comme on dirait, « Ça envoie du lourd ». Le public en redemande mais l'heure tourne et se sont les Américains LIMP BIZKIT qui montent sur scène.
Ne suivant plus l'actualité du groupe depuis leur album culte « Significant Other » en 1999, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Ayant lu tellement de chroniques autant positives que négatives, je voulais me faire mon propre avis. Eh bien je suis resté sur ma faim et malgré un public conquis et un son plus que satisfaisant pour le contexte, la présence scénique et le manque cruel de petits plus que l'on pourrait attendre d'une tête d'affiche se fait ressentir. Pas de pyrotechnie, à peine plus d'une heure de set fractionné par la diffusion de fonds musicaux des plus grands tubes metal, une scène très pauvre graphiquement, seul Wes Borland (guitare) fait l'effort de style vêtu d'un costume blanc et maquillage squelette. Je ne suis donc pas conquis et cela me déçoit mais je garderai en mémoire le concert exceptionnel de SLAYER.
A l'année prochaine pour une soixante-dixième année qui, je pense, va dépasser toutes nos espérances, surtout que certains groupes mythiques prévoient leur grand retour...
Photos © Christian Ballard / HARD FORCE
