Après le flop – même pas retentissant – de son précédent groupe, RISE TO REMAIN, Austin Dickinson (fils de Bruce Dickinson, chanteur d’un petit groupe anglais du nom d’IRON MAIDEN) et chanteur lui aussi revient donc après quasiment six ans d’absence (l’unique album de son ancien projet remonte à 2011) sous la bannière d’AS LIONS et avec un premier disque, « Selfish Age », paru sur le label Better Noise Records. Ecoutes et impressions.
Avertissement en premier lieu : ne chercher aucune similitude ni élément de comparaison avec le groupe du papa d’Austin, il n’y en a pas une seule. Heureusement serais-je tenté de dire car sinon, la comparaison se serait avérée dangereuse et la cause perdue d’avance. Quant au public qui sera attiré en priorité par les compositions d’AS LIONS, il serait à mon sens plutôt sensible au style de groupes tels que SIXX A.M. ou FIVE FINGER DEATH PUNCH (groupes avec lesquels AS LIONS a tourné en 2016), voire SKILLET (par moments seulement et surtout sur les refrains).
L’artwork sobre avec une belle illustration ne dessert pas le produit que vous aurez entre les mains. Une fois dans la platine, "Aftermath" (non, rien à voir avec le titre de MAIDEN je vous ai dit) au format single immédiat permet une entrée en matière efficace, doublée par "The Suffering" et son refrain aérien. Triplette avec "Bury My Dead", un des morceaux les plus efficaces de ce disque. A retenir également "White Flags", "Pieces" ou "The Fall". Le chant d’Austin est propre et loin du style qu’il employait avec RISE TO REMAIN et l’utilisation de nombreux chœurs et harmonies donnent de l’épaisseur tout en conservant un côté léger et porteur. Les titres sont concis et ramassés pour une durée moyenne de 3 mn 30 pour un total de 40 mn pour 11 pistes.
Les défauts de ce premier album seraient pour les citer une trop grande similarité entre les titres donnant une (légère) impression de tourner en rond, à l’exception des refrains qui eux, font la différence. Tous les titres présents sur l’EP « Aftermath », sorti en octobre dernier, sont sur ce disque et il est dommage pour les fans d’avoir cette redondance. Côté son, la batterie triggée mais surtout un poil clinique et la sonorité trop impersonnelle des guitares font perdre des points à l’ensemble quand l’utilisation intelligente des claviers rehausse la note.
Dans l’ensemble, ce « Selfish Age » manque un peu de maturité et de vraie personnalité malgré des qualités évidentes d’écriture, notamment ces refrains fédérateurs et très mélodiques. Il n’en reste pas moins que c’est une première approche et que l’on attend une deuxième réalisation pour se faire une vraie opinion mais avec un sentiment global positif à la fin de l’écoute et un groupe qui est plein de promesses s’il arrive à se démarquer, notamment de ses influences un peu trop évidentes. A suivre…
