Les heavy power metalleux allemands sont de retour. Mat Sinner, en chef d’orchestre et en artiste workaholic, accompagné de son hurleur Ralf Scheepers, également fondateur du groupe et de ses acolytes, nous livrent ce qu’ils promettent dans le titre de ce douzième album : l’apocalypse ! Sinner, le bassiste leader, est à la production avec le célèbre Jacob Hansen au mixage et au mastering.
Après une introduction orchestrale magistrale au titre qui donne son nom à l'album, le rouleau compresseur power heavy metal est présent avec "New Rise". Aucun répit avec "The Ritual" ou "The Beast", très épique. C’est somptueux dans le style heavy metal pur. Tous les ingrédients y sont : voix haute, guitares triplées, grosse basse, double pédale à la batterie, tonnerre de toms, claviers.
Arpèges et mélodies sur l’intro du single "King Of Madness" annoncent le riff principal. Les couplets doublés de Scheepers sont efficaces, le refrain plus mélodique. Un morceau qui devrait faire chanter les fans. Tom Naumann, Alexander Beyrodt et Magnus Karlsson forment un trio guitaristique infernal. Le dernier s’occupe de tous les claviers également. Francesco Jovino défonce son kit de batterie comme un alien accompagné de Sinner à la basse. La production est énorme. Comment ne pas headbanguer sur le riff démoniaque old-school de "Blood Sweat & Fear" ? Un message pour ne jamais sacrifier sa propre vie face au malheur. Un hommage au classique du groupe "Final Embrace". Epique.
Place au hit "Supernova" et à ses lignes de guitares ultra mélodiques appuyées par des claviers et des arrangements orchestraux. Scheepers brille de tout son ADN halfordien. Quel travail vocal ! Un mid-tempo exceptionnel. Retour aux affaires avec "Hail To The Fear" et ses chœurs guerriers. Ces riffs punchy ! Headbang est le mot clé. Poing levé vers le ciel aussi ! Autre single de l’album, "Hounds Of Justice" et son riff central aux sonorités modernes. Une architecture métallique classique qui devrait bien fonctionner en live. "Eye Of The Storm" est le grand titre épique de l'album. Atteignant 8 minutes, il s'agit d’une envolée musicale magistrale avec un refrain en or massif et des mélodies grandioses. Combiné avec les sections acoustiques et sa touche orchestrale, PRIMAL FEAR réussit un titre taillé pour être joué dans les grandes salles. Une saga qui se termine en ouragan. Final avec le stratosphérique et canonique "Cannonball", aucun compromis. Le titre annonce la couleur et la texture métallique. Un refrain de dingues ! Un coup de marteau divin sur le clou du metal.
L’édition Deluxe comprend trois autres titres : un morceau heavy metal classique, "Fight Against All Evil", puis "Into The Fire" et son esprit "Turbo Lover" de JUDAS PRIEST, et la jolie ballade "My War Is Over", avec ses lignes acoustiques en guitare claire et son solo shred comme il faut.
PRIMAL FEAR signe avec son « Apocalypse » un très grand et excellent album. Une étape sonore au-dessus du précédent, « Rulebreaker », sorti en 2016. C’est vrai, c’est heavy, une formule power metallique efficiente, le talent de créativité et d’interprétation de six musiciens avec Sinner et Scheepers en têtes pensantes. Merci pour ce cadeau des 21 ans du groupe !
