22 août 2018, 14:42

LES CAHIERS DE L’ÉTÉ #7

• Le Death Metal

Blogger : Crapulax
par Crapulax

Les vacances touchent bientôt à leur fin et les révisions aussi ! Merci pour votre assiduité à suivre cette rubrique conçue pour vous faire découvrir ou redécouvrir des classiques du metal (qu'on retrouve sur HEAVY1 toute l’année bien sûr !). Cette semaine, on vous parle d’un genre extrême qui naquit en Floride et dont le nom s’inspira selon la légende de la première démo de POSSESSED sortie en 1984. Un genre qui n’a eu de cesse de se développer jusqu’à devenir une pieuvre aux multiples facettes...


LES PLAGES DE CRAPULAX :



MASSACRA : « Signs Of The Decline »
En 1991, le groupe de Franconville avait tué la scène death française avec l’impitoyable « Enjoy The Violence ». Il l’atomise carrément un an plus tard à grands coups de “Evidence Of Abominations”, "Defying Man’s Creation" et autre "World Dies Screaming". Gravé à jamais dans la culture metal hexagonale, MASSACRA constituait alors le fer de lance du death tricolore aux côtés de l’indétrônable LOUDBLAST.

HATESPHERE : « To The Nines »
Révélé par les albums « Ballet Of The Brute », « The Sickness Within » et par son excellent vocaliste Jacob Bredahl, le monde du metal s’est soudain désintéressé du groupe dès le départ de celui-ci. Grave erreur, l’album qui suit se révèle être une référence absolue en matière de travail de guitare rythmique. Un modèle du genre !

CARCASS : « Swansong »
Drôle de trajectoire que celle des Britanniques, passant du grindcore baveux inaudible de leurs débuts (« Reek Of Putrefaction ») à du death technique de haut vol (« Necroticism - Descanting The Unsalubrious ») pour finir par se séparer en 1996 sur le death groovy de « Swansong ». Un chant du cygne sublime sans aucune faute de goût.


LES PLAGES DE CLÉMENT :



DEATH : « Symbolic »
Pas si simple de sélectionner un album dans la discographie touffue de maître Chuck. Chacun d'entre eux constitue un véritable chef-d’œuvre qui possède ce charme irrésistible du solo qui tue et de la rythmique d’enfer mais « Symbolic » reste celui qui a ouvert le groupe aux esgourdes du plus grand nombre. Production qui tue, section rythmique aux doigts de fées, batteur-pieuvre intraitable, bassiste irrésistible : le groupe tutoie ici la perfection.

ENTOMBED : « Clandestine »
Pour ceux et celles qui ne savent pas par où commencer pour s’initier aux charmes du death metal suédois, ne tergiversez pas une seconde de plus et procurez-vous ce monstre de puissance et de groove qu’est « Clandestine ». C’est là un fier service que vous rendrez à votre discothèque. Et à vos oreilles aussi.

THE BLACK DAHLIA MURDER : « Miasma »
Du death metal moderne, mélodique et furibard qui pourrait bien constituer le mélange idéal entre AT THE GATES et SLAYER, le tout saupoudré d’une pincée de heavy poilu et de quelques touches de core bondissantes. Hybride donc dans sa conception, cet album est une tuerie-furie de la première à la dernière seconde que nombre de ses contemporains peut lui jalouser. Jouissif !


LES PLAGES D’AUDE :



CANNIBAL CORPSE : « Tomb Of The Mutilated »
Je suis sûre que vous avez besoin d'un peu de fraîcheur ! Vous prendrez donc bien un peu de death bien gras et plein de finesse. Avec les growls puissants de Chris Barnes, un son de basse très marqué, des riffs dévastateurs et des blast-beats surpuissants, « Tomb Of The Mutilated » est l'album le plus représentatif de la carrière du groupe. Ames sensibles s'abstenir, les thèmes abordés sont au moins aussi gore que l'artwork de la pochette, censurée dans de nombreux pays.

MORBID ANGEL : « Domination »
MORBID ANGEL fait partie de ces incontournables de la scène death et il est difficile de choisir un seul album de sa discographie. Cependant, « Domination » présente toutes les caractéristiques du death puissant et lourd du groupe de Trey Azagthoth et première époque avec David Vincent. 11 titres de pur death metal aux riffs répétitifs et aux soli thrashisants avec des "Where The Slime Live" ou "Hatework" profonds et extrêmes. Un album sans concession.

HYPOCRISY : « Into The Abyss »
Dans un style death un peu différent, beaucoup plus mélodique mais tout aussi puissant, HYPOCRISY s'impose dans le paysage par son originalité et son côté atmosphérique et ambiancé. Entre morceaux hyper rapides et compos beaucoup plus lentes et captivantes, « Into The Abyss » est un album digne de la créativité de Peter Tägtgren. Variété et profondeur sont les maîtres-mots de ce monument death metal sorti directement des abîmes.


LES PLAGES DE KILLMUNSTER :



 

DEATH : « Human »
​Avec son quatrième album, DEATH enterrait définitivement la concurrence... la moindre des choses quand on évolue dans ce style ! Pionnière en la matière, la formation floridienne reprenait sur « Human » tous les éléments qui faisaient la force de ses trois premières réalisations en les poussant à l'extrême. Résultat : un album d'une complexité et d'une richesse mélodique tout bonnement phénoménales, qui reste à ce jour l’œuvre maîtresse du death et pas uniquement de DEATH !

ENTOMBED : « To Ride, Shoot Straight And Speak The Truth »
Ou quand le death s'acoquine avec le rock. Trahison pour les fans au regard du glorieux passé du combo, « TRSTASTT » (c'est joli, non ?) est pourtant un disque majeur pour tout amateur de brutalité sonore. Relativement novateur pour l'époque (seuls quelques groupes s'étaient essayés à verser quelques gouttes de rock dans leur black, à l'instar d'IMPALED NAZARENE), cet album ouvrira les portes à toute une génération désireuse de se réapproprier VENOM et MOTÖRHEAD. Enooooooorme !

ARCH ENEMY : « Anthems Of Rebellion »
​ARCH ENEMY reste l'un des rares groupes fidèles au death metal mélodique, pourtant "tendance" dans les 90's. Très prisé dans son pays d'origine, la Suède, ARCH ENEMY en représentait alors la fine fleur avec IN FLAMES et DARK TRANQUILLITY. Il est vrai qu'après des débuts plus sombres, le groupe de Michael Amott avait (relativement) adouci son propos et ouvert ses portes à une chanteuse : une première dans le death ! Pari réussi et confirmé sur ce « Anthems Of Rebellion », bourré de classiques !

Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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