30 août 2018, 14:50

LES CAHIERS DE L’ÉTÉ #8

• Style musical "libre"

C'est la fin de l'été et avec elle, une espèce de nostalgie nous envahit. Mais elle est très inspirante pour nos compères Aude, Clément et Crapulax qui reviennent une dernière fois vous présenter leurs albums favoris, cette fois chacun dans son style. Car il est bien l'heure de se séparer et de reprendre un peu de sérieux... ou pas ! A vos écouteurs, à vos enceintes, il y a du lourd à disposition et ça part dans tous les sens. Pour une rentrée sur les chapeaux de roues métalliques !


LES PLAGES D’AUDE : BLACK METAL



DISSECTION : « Storm Of The Light's Bane »
Un des meilleurs albums de black metal de tous les temps avec ses accents de death metal mélodique. Des titres comme "Where Dead Angels" ou "Thorns Of Crimson Death" sont des hymnes du genre et restent inégalés. Feu Jon Nödtveidt puisait son inspiration dans un obscurantisme qui ne lui a pas survécu et DISSECTION fait référence en matière de morceaux à la fois froids, sombres et intuitifs. Un must pour tout black metalleux.

SUMMONING : « Lugburz »
Avant de se tourner vers des compos atmosphériques et ambient, SUMMONING a sorti cette œuvre de black metal à la production sommaire mais aux titres indémodables. Déjà ancré dans le monde de Tolkien, le groupe présente 11 morceaux effrénés. Les rythmes sont rapides, les guitares suraiguës, les voix tourmentées et les ambiances sombres et austères. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour faire de « Lugburz » un excellent album de black metal pour les amateurs d'authenticité.

ROTTING CHRIST : « Rituals »
Les Grecs ROTTING CHRIST nous ont toujours habitués à un son lourd bien que leur style ait évolué au cours de leurs 30 années de carrière. Mais « Rituals » est un véritable colosse de black metal à la fois sombre, pesant et envoûtant. On se retrouve plongé au cœur de rituels cathartiques de différents horizons au son de guitares lentes et saturées, de rythmes effrénés et de voix masculines virilement growlées ou hurlées. Un véritable tourbillon musical similaire à une transe chamanique auquel participe même Vorph de SAMAEL.


LES PLAGES DE CLÉMENT : INDUS METAL



RED HARVEST : « Hybreed »
Soixante-dix-huit minutes aux confins de l’indus metal et de l’ambient, des paysages sonores déstructurés à la beauté glaciale qui se fondent dans des ambiances de fin du monde. Voilà ce que propose le troisième album de ces Norvégiens pour qui l’expérimentation n’est pas un concept fumeux mais une véritable vocation. Ces guitares lourdes et possédées, ces mélodies éthérées qui font la nique aux didgeridoo et bidouillages électro, tout cela a quelque chose d’irréel, de surnaturel qu’il vous faudra écouter... pour le croire.

JESU : « Jesu »
A peine le légendaire GODFLESH (temporairement) mis au placard sur un « Hymns » de toute beauté, Justin Bradrick remet le couvert en 2004 avec JESU. Le changement de son est notable, ici place aux atmosphères sombres et mélancoliques et aux vocalises aériennes. Un peu comme si l’indus metal ténébreux du passé se parait de contours post-rock pour en proposer une lecture plus moderne et intimiste. Tout bonnement magique.

MINISTRY : « Psalm 69 »
C’est en 1992 qu’Al Jourgensen et Paul Barker, redoutables têtes pensantes de MINISTRY, accouchent de leur mètre-étalon. Une révolution fracassante à l’ère de MTV, du grunge, des GUNS et des clips en heavy rotation, un doigt d’honneur en bonne et due forme à l’administration Bush que l’on pourrait résumer en trois mots : "Just One Fix" ou le metal industriel dans ce qu’il a de plus dur et dissonant. Aucune concession dans le son, d’une violence rarement égalée, ni dans l’exécution, implacable, « Psalm 69 » appartient à cette poignée d’albums qui ont changé le cours des choses.


LES PLAGES DE CRAPULAX : CYBER METAL



 

ZARDONIC : « Anti-Hero »
Le DJ vénézuélien reconnaissable à son inquiétant masque de Predator n’est pas un métalleux et ses albums de basses hyper saturées à la Skrillex n’ont pas grand-chose à voir avec le metal non plus. A une exception près... Mais quelle exception ! A renvoyer MINISTRY jouer dans son bac à sable.

THE KOVENANT :  « Animatronic »
Bardés de samples et de nappes de synthé, les Norvégiens anciens serviteurs du black metal passent du côté industriel de la Force dès leur second album qui marque un véritable tournant, autant musical que visuel d’ailleurs, ce qui leur permit de rafler au passage un Grammy Award dans leur pays.

NOCTURNUS : « Threshold »
A l'époque, tout le monde n’avait d’yeux que pour le premier album des Floridiens, « The Key », mais c’était oublier que le second allait bien plus loin dans cette science-fiction de décibels qui n’a malheureusement pas enfanté de courant musical comme elle l'aurait dû. Dommage !

Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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