11 juillet 2020, 12:00

LES CAHIERS DE L'ETE #03.1

• Thrash/Death de 1985 à 1990

Blogger : Crapulax
par Crapulax


En plein cœur des années 80, alors que le thrash a déjà pointé le bout du pif avec son "h" d’origine et que les premiers méfaits de METALLICA, SLAYER et ANTHRAX ont largement contribué à sa popularité, d’autres bougres hirsutes poussent au portillon de toute part. En effet, derrière les descentes de toms et les guitares endiablées, un violent séisme retentit du côté de Tampa et Stockholm. Ces déflagrations, plus connues sous le terme de death metal, sont alors bien parties pour séduire une bonne partie d’un public qui en demande toujours plus en matière de vitesse et d’extrémisme. Cette semaine HARD FORCE vous emmène dans les entrailles de la bête, majeur fièrement dressé et roteuse bien calée dans la veste à patchs, histoire de se remettre une bonne tartine de gros son derrière les oreilles !
 

DESTRUCTION - Eternal Devastation (1986)
Après l'EP « Sentence Of Death » (1984) et « Infernal Overkill » (1985), les Allemands se sont forgé une solide réputation et font partie des fers de lance du thrash germanique. Leur son brut et sale, ainsi que la voix éraillée de Schmier font que le groupe est reconnaissable entre mille les yeux fermés. Au même titre qu'un SLAYER, DESTRUCTION se distingue par des compositions mélodiques superbement exécutées. Leur son préfigure aussi le death'n'roll qui verra le jour dans les années 90 avec ENTOMBED. "Curse The Gods" qui introduit l'album ne manquera pas de vous hypnotiser pour les 36 prochaines minutes.
(Bruno Cuvelier)


​DEATH - Scream Bloody Gore (1987)
Que serait le death sans... DEATH ? Le charismatique Chuck Schuldiner a apporté sa patte au style afin de le faire se démarquer des influences thrash omniprésentes de l'époque. Ce premier album « Scream Bloody Gore » résume tout à fait le contenu de la musique du groupe. Des cris effrayants, du gore impressionnant et une bonne dose de riffs incisifs. Telle est la recette du death metal américain naissant de la fin des années 80... qui restera indétrônable même après le tragique décès de Chuck Schuldiner en 2001. R.I.P.
(Aude Paquot)


​METALLICA - And Justice For All (1988)
Aboutissement de la recherche de l'album parfait, METALLICA reproduit avec succès un même schéma au fil des albums. Malheureusement, cette perfection souffre d'une absence de taille. Si la basse de Jason Newsted ne méritait pas d'être à ce point gommée du mixage, c'est l'absence de Cliff Burton qui résonne dans cet album malgré l'émouvant "To Live Is To Die". Avec des titres aussi complexes qu'énergiques, METALLICA est au sommet de son art. A l'issue du "Justice Tour", il n'a plus rien à prouver. Il fait désormais partie des grands.
(Bruno Cuvelier)


​MORBID ANGEL - Altars Of Madness (1989)
La rencontre Trey Azagthoth, guitariste exigeant et David Vincent, chanteur cinglant, au sein de leur nouveau projet MORBID ANGEL, augure d'une bonne inspiration musicale plus que de divergences personnelles à l'époque. Et on ne s'y trompe pas, la sortie de « Altars Of Madness » marque un tournant violent dans l'évolution du death metal. La scène floridienne s'impose brutalement à coups de riffs tourbillonnants, de rythmes martelés et de growls torturés. Un concept malsain à souhait qui ravira les fans de l'extrême jusqu'à faire de cet « Altars Of Madness » une référence dans le domaine.
(Aude Paquot)


​MEGADETH - Rust In Peace (1990)
1990 : l’heure est à l’invasion planétaire pour MEGADETH avec « Rust In Peace ». Auréolé d’un nouveau line-up intégrant Marty Friedman à la guitare et Nick Menza à la batterie, cet album défie les lois du genre à grand coup de riffs d’anthologie. La batterie n’a jamais sonné aussi puissante et inventive, la basse de David Ellefson est ici presque charnelle tant celle-ci colle à la peau et que dire de la prestation ébouriffante de la doublette Mustaine / Friedeman ? Juste ces quelques mots en fait : « Take no Prisoneeeeeeers ! »
(Clément)


​ENTOMBED - Left Hand Path (1990)
Tout a été dit au sujet de ce pilier fondateur de la mythique scène death metal suédoise. Qu’il est le fruit d’un différend avec le bassiste Johnny Hedlund une fois la première démo de NIHILIST parue, et que les douze morceaux qu’il contient sont les bases d'un genre maintes fois copié mais jamais égalé. La recette est pourtant simple : groove à décoller le bassin et production grasse à souhait, le tout doublé d’une furieuse envie d’en découdre de la première à la dernière seconde. What else ?
(Clément)


A la semaine prochaine...
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Blogger : Crapulax
Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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