11 juillet 2020, 13:45

LES CAHIERS DE L'ETE #03.2

• Heavy/Hard/Fusion de 1985 à 1990

Blogger : Crapulax
par Crapulax


En l'espace de cinq ans, le monde du metal va changer radicalement d'aspect : d'un côté de nouveaux styles émergents, au niveau de saturation totalement démentiel, prennent leur irrésistible essor. De l'autre le glam-rock en état de grâce défonce littéralement les programmes de MTV, le moindre de ses groupes se voit certifié disque d'or dès son premier album et remplit d'emblée des stades entiers. C'est en quelque sorte l'âge d'or du metal, à la fois dynamique dans la profusion des styles internes qui s'y développent, dans la créativité qui en découle et dans le succès qu'il rencontre. Ceux qui n'ont pas vécu cette époque peuvent toujours prendre la machine à remonter le temps... Bon, vous risquez de rencontrer en France une certaine Desireless ceci dit en passant mais chut ! On vous laisse la surprise...
 

Vinnie Moore - Mind's Eye (1986)
A cette époque le label du producteur Mike Varney, Shrapnel Records, a le vent en poupe, recrutant à tour de bras toute une génération de jeunes musiciens aussi talentueux les uns que les autres et parmi eux : Ritchie Kotzen, Marty Friedman, Jason Becker, Tony MacAlpine et Vinnie Moore. Le prodige est alors très influencé par le style neo-classique d'Yngwie J. Malmsteen, influence encore très palpable sur ce magnifique second album qui s'écoulera à plus de 100.000 copies. Musicien accompli, il jouera ensuite pour Alice Cooper (« Hey Stoopid ») avant de gagner les rangs des Anglais U.F.O.
(Crapulax)


​HELLOWEEN - Keeper Of The Seven Keys l & ll (1987-1988)
Véritable maelstrom de puissance heavy metal à vous effaroucher toutes les vierges du metal, ces deux albums vinrent bouleverser un genre regorgeant pourtant déjà de pépites. Cette fois c’est un réel voyage initiatique, alliant power et speed, la batterie s’emballe façon cheval furieux sur "Dr Stein" ou "I Want Out", les guitares se déchaînent et s’affrontent dans des soli oniriques… tel l’aigle nous volons librement dans la dimension des dieux du metal, portés par la voix magique de Michael Kiske et des balades électriques qui n’en finissent pas. Un diptyque parfait. Sept clés pour nous envoûter à jamais. Des compositions qui sont ce que le suprême est à la volaille.
(Christophe Scottez)


BON JOVI - New Jersey (1988)
Autant l’avouer (Non, je n’ai pas honte), j’étais follement amoureuse du charmeur Jon Bon Jovi, de sa belle voix un peu rauque et de son sourire ravageur (Arrrgh, l’intro sexy de "Lay Your Hands On Me"…), et il faut bien reconnaître que dans le style glam-rock, le groupe excellait. Impossible de citer tous les titres/singles de cet album vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Usine à tubes, peut-être, il n’empêche que BON JOVI a su tirer son épingle du jeu grâce à une belle brochette de musiciens expérimentés et un sens de la composition qui fait mouche.
(Sly Escapist)


KING'S X - Out Of The Silent Planet (1988)
Attention, O.V.N.I. Lorsque sort le premier album de KING'S X, rien de tel n’a jamais été entendu. Alliant des accordages d’un, voire deux, tons plus bas que la normale, préfigurant en cela toute la génération neo-metal des années 90, des harmonies vocales empruntées aux BEATLES et un power-trio se répartissant le chant principal, ce groupe est unique et aurait mérité une autre place qui est la sienne, celle d’un groupe presque méconnu et réservé à la minorité de privilégiés qui les connaissent. Un beau gâchis. A écouter en priorité : "King", "What Is This" et l'hymne "Goldilox".
(Jérôme Serignac)


JUNKYARD - Junkyard (1989)
Signés par la même maison de disques que GUNS N' ROSES, Geffen Records, les Californiens démarrent leur carrière sur les chapeaux de roue avec leur rock-hard très en vogue à l'époque (DANGEROUS TOYS, CATS IN BOOTS, JOHNNY CRASH, ZODIAC MINDWARP, etc...), sortant pas moins de 3 singles de ce premier et mythique album : l'énergique "Blooze", le petit bijou "Hollywood" et la ballade "Simple Man". Hélas la suite sera moins glamour mais le groupe obtiendra cependant la satisfaction de voir sa dernière réalisation (« High Water » - 2017) classée vingt-quatrième dans le Billboard Top 200.
(Crapulax)


RED HOT CHILI PEPPERS - Mother's Milk (1989)
1989, des groupes de rock hétéroclites s’approprient et mixent leurs influences. Les gardiens réac’ du temple ne s’en sortent plus avec les étiquettes. Les RED HOT CHILI PEPPERS bousculent tout. "Good Time Boys" : puissante basse funky, guitare metal O.V.N.I., puis batterie groovy. Ca part dans tous les sens, un joyeux bordel maîtrisé où les allumés amateurs d’épinards foutent le "Fire" à Hendrix, martèlent un improbable hommage à "Magic Johnson". Véritable canevas "Punk Rock Classic", un "Higher Ground" de Stevie Wonder aux riffs vitaminés, soli techniques référentiels, voici une bombe sonique. Ironie, cet album honni du groupe… est une véritable révolfusion.
(Christophe Scottez)


JANE'S ADDICTION - Ritual De Lo Habitual (1990)
Troisième album avant une pause de 13 ans, « Ritual De Lo Habitual » est le disque majeur de JANE'S ADDICTION, groupe fondé par le dandy magnifique qu’est Perry Farrell. Les guitares de Dave Navarro sur lesquelles se posent la voix perchée de Farrell et ses paroles empreintes de poésie confèrent à ce disque une aura particulière. A préciser que cet album a été enregistré sous une dépendance accrue à l’héroïne et qu’une tournée commémorative en 2016 s’appelait "Silver Spoon Anniversary Tour". « Black Gives Way To Blue » comme l’ont écrit bien plus tard ALICE IN CHAINS…
(Jérôme Serignac)


SUICIDAL TENDENCIES - Lights Camera Revolution (1990)
Dès les premiers riffs de "You Can’t Bring Me Down" et la voix de Mike Muir clamant son « What the hell’s going on around here », on sait qu’on va s’en prendre plein la tronche. Les rois du skate-punk/thrash crossover sont au sommet de leur art avec cet album, le plus orienté metal de toute leur discographie. Une vraie bombe d’énergie brute, portée par des guitares acérées, l’inimitable basse slappée de Robert Trujillo et le flow agressif et groovy de Mike Muir. Sans oublier les textes, corrosifs à souhait, décrivant tous les travers d’une société à la dérive.
(Sly Escapist)


​A la semaine prochaine...
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Au sujet de l'auteur
Crapulax
Véritable touche-à-tout venant du metal underground : ancien animateur radio de l'émission TRANSAM ROAD (1989/1995), rédacteur de fanzines (CREME D'ANDOUILLE), ex-chanteur et guitariste rythmique au sein du groupe de Post-Hardcore SCREAMING SHORES (2006/2011). Également artiste graphique : affiches de concerts, jaquettes de démos, logos, caricatures de stars du Metal et divers comics (SEXUAL TENDENCIES, PAPY METAL, NEOBLASPHEMATEURS).
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