18 juillet 2021, 13:18

LES CAHIERS DE L'ETE #4

Les hits single qui ont marqué la rédaction...


Si le monde du hard rock et du heavy metal a pu perdurer plus de cinq décennies, c’est déjà parce qu'il a su marquer durablement des générations entières grâce à des hits single qui les ont attrapées dans leurs (g)riffs. A chacun de citer ses préférés pour des raisons qui lui sont propres, la différence est la richesse des goûts. La rédaction de HARD FORCE a griffonné sa petite sélection, non exhaustive s’entend. L’occasion de redécouvrir, ou tout simplement... se souvenir.
 

KILLING JOKE - "Eighties"
En 1984 jaillit un riff épuré et électrique sur une basse sautillante, c’est le tube "Eighties". Mi post-punk, mi-metal, KILLING JOKE balance un uppercut hypnotique et dansant. Jaz Coleman et Geordie Walker avec ce hit énervé et impertinent posent les bases d’une révolution musicale à venir. Véritable pont sonique entre deux décennies, "Eighties" n’a pas pris une ride et mérite qu’on l'exhume régulièrement. Vous ne connaissez pas ? Jetez-vous dessus au plus vite.
(Christophe Scottez)


NIRVANA - "Come As You Are"
1991. A une époque où les radios étaient dérockratiques et audacieuses, un autre tube a réveillé les foules : "Come As You Are". Une ligne de guitare minimaliste post-punk qui finit par s'a-thrashé du côté de chez SONIC YOUTH, une voix éraillée nihiliste... le tout pour créer un hymne révolutionnaire et ouvrir la porte aux musiques underground des années 90.
Si vous avez suivi le paragraphe précédent, vous retrouvez cette ligne de guitare de "Eighties" de KILLING JOKE. Ou comment passer des tubes en néons aux tubes à chemises à carreaux !
(Christophe Scottez)


AC/DC - "Back In Black"
1980. Avec la disparition de Bon Scott, la formation électrisée australienne va-t-elle disparaître ? Non. AC DC revient "Back In Black" avec un album débordant de titres devenus des références.  En deuil mais résolu à poursuivre sa révolution Hard (As A) Rock. Hymne indémodable avec ses riffs redoutables et sa rythmique si typique, cette chanson demeure encore aujourd’hui la potion magique pour requinquer tout auditeur qui aurait un coup de mou. Quid de Brian Johnson ? Franchement il fait plus que le job, il donne une nouvelle identité au groupe. Faites résonner les guitares de l’enfer !
(Christophe Scottez)

 


​METALLICA - "For Whom The Bell Tolls"
"For Whom The Bell Tolls" est un des titres emblématiques du second album de METALLICA « Ride The Lightning » (1984). Il se caractérise par une diabolique ligne de basse en introduction et un son de cloche qui débouchent sur un riff de guitare simple, lourd et efficace, laissant le champ libre à un couplet qui sonne comme une harangue de la foule. Les soli de guitare tout en retenue apportent à l'ensemble de la fluidité. Cela contraste avec la lourdeur du tempo et l'aspect simple et répétitif de la rythmique. Bien plus heavy que speed, mais du pur thrash-metal tout de même, ce titre est un classique indétrônable.
(Bruno Cuvelier)

 


​CHATEAUX - "Run In The Night"
Ce rendez-vous est aussi l'occasion de déterrer des pépites tombées dans les oubliettes du temps. "Run In The Night" du trio anglais CHATEAUX en est une. Extrait du deuxième album « Fire Power » (1984), le titre se caractérise essentiellement par un riff de guitare hyper incisif amené par une rythmique basée sur un duo basse/batterie discret et entraînant qui prépare l'auditeur à se faire découper les tympans. Le chant fait de ce titre un hymne dont l'effet addictif est immédiat et sans sevrage possible.
(Bruno Cuvelier)


​PRETTY MAIDS - "Future World"
Après un premier album très remarqué en 1984, « Red, Hot and Heavy », PRETTY MAIDS mettra trois ans avant de revenir avec « Future World ». Une éternité pour l'époque. La chanson-titre qui ouvre l'album est monumentale au point de pouvoir être considérée comme la meilleure du groupe. Elle commence sur un coup de tonnerre, des cloches et une introduction au clavier plus hard rock que metal. Par conséquent, quand le riff intervient sans prévenir, l'auditeur est saisi à froid et se fait emporter dans un tourbillon de décibels. Les guitares et les claviers se répondent superbement laissant place dans les couplets à un chant alternant entre lyrisme et agressivité.
(Bruno Cuvelier)


​VAN HALEN - "Jump"
Plus qu’un tube : un hymne. Plus qu’un titre hard rock, une chanson fédératrice. "Jump" de VAN HALEN est LE morceau qui résonne dans un grand stade du sud de la France et pas seulement lors des concerts de chevelus à vestes à patches que peut recevoir le Vélodrome. Entraînant et énergique avec une mélodie au synthé reconnaissable dès les premières notes mais aussi terriblement rock avec un solo du guitariste charismatique Eddie Van Halen. "Jump" a largement contribué à la carrière du groupe mais continue de nous mettre la chair de poule, à chaque écoute. Immanquable !
(Aude Paquot)


​BON JOVI - "Wanted Dead Or Alive"
Extrait de l’album « Slippery When Wet » paru en 1986, "Wanted Dead Or Alive" est une des chansons phares de BON JOVI mais aussi un incontournable pour les fans de hard rock, de rock et de westerns. Les guitares acoustiques, l’ambiance far-west, la voix de Jon Bon Jovi et les soli de Richie Sambora posent l’empreinte indélébile du groupe sur une scène glam-rock plutôt bien achalandée à l’époque. Quand le hard rock se mêle au country-blues et que les cow-boys sortent leurs plus beaux riffs, le tube musical n’est pas loin. "Wanted Dead Or Alive" en est le plus bel exemple.
(Aude Paquot)


EMPEROR - "Inno A Satana"
Ce sont de tous jeunes musiciens qui proclament cet hymne à Satan dans un style black metal symphonique original, inspiré et qui marquera le paysage des années 90. En effet, EMPEROR composé d’Ihsahn, Samoth, Tchort et Faust à l’époque, sort ce morceau extraordinaire en 1994 au sein d’un album qui ne l’est pas moins : « In The Nightside Eclipse ». Avec des claviers omniprésents, des riffs tranchants mais mélodiques et une voix d’outre-tombe, "Inno A Satana" est un de ces tires que l’on ne peut oublier et qui font office de modèle du genre. La base.
(Aude Paquot)


​NIRVANA - "Smells Like Teen Spirit"
Si en matière de gestion des carrières, vous avez fêté cette année vos 45 ans et êtes donc considéré comme senior, vous n’étiez qu’un minot de 15 ans en 1991. Et "Smells Like Teen Spirit" vous a, comme tout un chacun à l’époque, retourner le cerveau, fait déchirer vos jeans, bousiller vos Converse et demander à vos parents de dénicher la chemise bûcheron qui va bien pour mettre par-dessus le t-shirt à manches longues (blanc mais pas trop). Mis en ligne sur YouTube en 2009, le clip a depuis été vu plus d’1 milliard 300 millions de fois, preuve que sa carrière a lui est bien loin d’être terminée et qu’il a « fait le rock ». Au sens large.
(Jéröme Sérignac)


MOTÖRHEAD - "Ace Of Spades"
Il est de ces formations dont l’une des chansons ne peut faire autrement qu’être jouée à chacun des concerts. IRON MAIDEN a son titre éponyme et MOTÖRHEAD devait balancer son "Ace Of Spades" à chaque sortie scénique. Impossible de ne pas l’inclure dans toutes les set-lists. Un titre joué en pilotage automatique par le regretté chanteur-bassiste Lemmy Kilmister qui déclara un jour dans la presse avoir chanté pendant un bon moment « The eight of spades » en lieu et place des paroles normales, sans que personne ne s’en aperçoive.
(Jéröme Sérignac)


​BLACK SABBATH - "Iron Man"
C’est le 18 septembre 1970 que le public pris en pleine gueule le riff du guitariste gaucher métallurgiste le plus lourd et démoniaque de la planète. "Iron Man" n’est pas qu’un "tube" mais bel et bien un hymne, définition même du Heavy avec un grand H. Peu nombreux sont les groupes amateurs à ne pas s’être essayer à la reprise (souvent bancale) de ce morceau qui illustre de par son nom et ce qu’il dégage, la puissance du metal faite chanson et dont le thème est celui d'un homme qui voyage dans le futur et voit l'apocalypse. Dans le processus de son retour au présent, il est transformé en acier par un champ magnétique, et ses tentatives pour avertir le public sont ignorées et moquées. Se sentant rejeté et seul, "Iron Man" planifie sa vengeance contre l'humanité, provoquant l'apocalypse vue dans sa vision.
(Jéröme Sérignac)


​Ozzy Osbourne - "Miracle Man"
Vers la fin des années 80, les prédicateurs américains ont le vent en poupe, font le show et amassent des fortunes dont un certain Jimmy Swaggart qui cible régulièrement l'ancien chanteur de BLACK SABBATH dans ses émissions, l'accusant de tous les vices. Seulement voilà : ce fameux télé-évangéliste est retrouvé dans une chambre d'hôtel avec une mineure en fâcheuse posture... S'ensuivit un immense scandale avec au bout de plates excuses télévisées. Ozzy n'en demandait pas tant et profite de l'occasion pour renvoyer la balle au saint homme avec la manière.
(Crapulax)


​GUNS N' ROSES - "Welcome To The Jungle"
On raconte que, refoulé par la chaîne MTV avec ce clip jugé trop violent, un proche du groupe (apparemment le manager Alan Niven ou le producteur Tom Zutaut, les versions diffèrent) a tenté de contourner le problème en passant par une de ses connaissances, un des programmeurs de la chaîne qui travaillait la nuit. Et dès la première diffusion voilà le standard téléphonique de MTV qui explose littéralement sous les demandes ! A tel point que "Welcome To The Jungle" deviendra la vidéo la plus demandée de la chaîne. La suite appartient à l'histoire !
(Crapulax)


​BLOODYWOOD - "Ari Ari"
Quand on pense à l'Inde, on pense vache sacrée, charmeur de serpent ou derviche-tourneur... On est loin d'imaginer que nos influences occidentales peuvent peser d'une quelconque manière sur leur culture millénaire qui semble inaltérable. D'ailleurs d'un point de vue strictement musical nous ne disposons pas des mêmes gammes (thaats, melakarta) ! Et pourtant ce groupe nous prouve ici exactement le contraire, que le rap-metal peut parfaitement s'intégrer à leurs instruments traditionnels et ça a même plutôt une sacrée gueule. Diiiingue !
(Crapulax)

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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