26 juin 2022, 23:59

HELLFEST OPEN AIR 2022

@ Clisson (Jour 4, 5, 6 et 7)


Pèlerinage infernal d’un Doc au paradis des addictions positives : Hellfest Open Air 2e partie.

Départ pour Nantes/Clisson à 14h42 de la Gare Montparnasse à Paris, mercredi 22 juin, en famille avec Mélanie, Noé et Emile. Prêts pour 4 jours de metal et de fun !
Arrivée à Clisson à 17h25, Sophie, qui nous héberge, vient nous chercher dans la cité du rock. De nombreux métalleux(ses) partout avec des valises, des sacs à dos, des tentes... Petit balade jusqu’à la magnifique demeure de la Hellfest Production, l’ancienne maison de Pollux (pour les boomers) puis un super dîner à la Cascade. Hâte d’être au lendemain...

Jeudi, aux alentours de midi, je me diriger vers le réputé Centre Leclerc où le Off était en pleine fusion quelques jours auparavant sous une chaleur écrasante ! Je rejoins Alexandre Saba de M&O Music qui a organisé une séance de dédicaces pour mon nouveau livre On n’a qu’une Vie (aux Editions Fayard) dans ce temple commercial complètement transformé ! Un merveilleux accueil et plein de belles rencontres.

Direction la Mainstage 1 du Hellfest où Phil Campbell & THE BASTARD SONS ouvrent les hostilités. Ils vont nous faire un véritable hommage à notre idole à tous, Lemmy Kilmister et à son groupe MOTÖRHEAD. Les grands classiques ("Iron Fist", "Born To Raise Hell", "Ace Of Spades", "Bomber"...) seront interprétés avec un final très "Overkill". Du pur hard rock'n'roll hyper efficace. Plus tard dans la soirée, sera inaugurée la somptueuse statue de Lemmy avec une partie de ses cendres dans une balle envoyée à de nombreux proches du bassiste-chanteur, amateur de Jack/Coca et de jeux vidéo de casino au Rainbow Bar & Grill.


Après un petit tour à l'espace VIP qui est toujours aussi agréable, retour vers la Mainstage 1 et là, je vais faire quelque chose que je n’ai jamais réellement réalisé dans ma vie : de la Crash Barrière... Pendant 9 heures ! Quelle expérience sous un temps radieux. UFO, que je n’avais jamais vu, va nous régaler avec ses classiques tel "Mother Mary" qui ouvrira le concert, clôturé plus tard par "Doctor Doctor". Phil Mogg est dans une forme vocale impressionnante après ces 52 ans de carrière et Vinnie Moore est tout bonnement hallucinant dans sa posture très heavy rock. "Lights Out", "Love To Love", nous aurons droit à un show hyper efficace.
Steve Vai arrive ensuite sur la Mainstage 2 avec son groupe et ça joue très fort ! Avec son "Inviolate Tour", il fait ce soir une étape à Clisson, profitant de ses 8 dates françaises. Accompagné de Dave Weiner à la guitare et aux claviers, du bassiste Philip Bynoe et d’un tueur à la batterie, le maxi-tatoué Jeremy Colson, Vai va nous faire une synthèse guitaristique, mélodique de ses 40 années de carrière. Je dois cependant avouer malgré l’excellence du protagoniste qu’une heure d’instrumental à cette heure-là, c'était un peu compliquée à la fin ! Chapeau bas tout de même avec "For The Love Of God" en final.


WHITESNAKE est de retour sur les terres Clissonaises après une grande prestation en 2019. Je souhaite tout de suite couper court au « Coverdale ne sait plus chanter ». Allons à l’essentiel, le concert était fabuleux. Reb Beach (WINGER), le guitariste chef d’orchestre, était absent pour raisons médicales visiblement. Joel Hoekstra assurera la double tâche à la 6 cordes. Pour sa tournée d’adieu, Coverdale est accompagné de Tommy Aldridge à la batterie, de Dino Jelusick aux claviers et au chant, de Michele Luppi aux claviers et aux chœurs et de la bassiste Tanya O'Callaghan. Tous les singles habituels vont y passer. WHITESNAKE va piocher dans le « 1987 » avec "Bad Boys", un extrait de "Children Of The Night", "Crying In The Rain", "Is This Love", "Give Me All Your Love". David Coverdale rappelera, en parlant de Steve Vai « une fois que tu es dans WHITESNAKE, tu es toujours dans WHITESNAKE ». Le groupe embrayera sur "Fool For Your Loving". Nous aurons droit à l’habituel solo de batterie où Aldridge termine avec ses poings. Quelle pêche ! Jelusick avec sa guitare clavier et Hoekstra nous feront un duo façon Rock Forever. Cerise sur le gâteau, Steve Vai rejoindra le groupe sur le final "Still Of The Night" : un moment incroyable me propulsant aux Monsters Of Rock à l’hippodrome de Vincennes en 1990. Coverdale était ému, versant quelques larmes avant d’attaquer cette chanson... Une chance d’avoir vu WHITESNAKE en concert sur cette tournée car Aldridge et Coverdale seront malade ensuite, obligeant le groupe à finalement annuler la tournée européenne.


C'est au tour des Allemands HELLOWEEN de venir avec leur gros show à 7 musiciens. Un véritable "best of" de heavy metal toutes périodes confondues, incluant l'éponyme dernier album, pendant 1h15. "Eagle Fly Free" ouvre le bal des Citrouilles, suivi de "Dr Stein" et "Save Us". Le trio de guitaristes Weikath, Hansen, Gerstner (avec son modèle de guitare stratosphérique) est époustouflant, Deris et Kiske se complètent à merveille et alternent certains titres. Hansen va nous faire un medley de la grande époque avec la série "Metal Invaders / Victim Of Fate / Gorgar / Ride The Sky". Nous aurons droit également à des classiques comme "Future World", le mid-tempo "How Many Tears" et à un rappel de feu avec un break un peu reggae pour "I Want Out". Mention spéciale à la section rythmique avec le légendaire Grosskopf à la basse et le marathonien Loble à la batterie, perché sur une citrouille avec son kit de batterie dantesque (4 grosses caisses et d'inombrables cymbales). Un véritable triomphe pour la bande à Andi Deris et Michael Kiske, en tenue cuir noir et rouge cloutée pour ce dernier. Parallèlement, les Parisiens HANGMAN’S CHAIR mettaient le feu à la Valley blindée à bloc. Je vous conseille le replay sur Arte Concerts !


SCORPIONS est très attendu ce soir. Les Allemands vont nous faire un show millimétré incluant leur dernier album « Rock Believer » dans la set-list avec "Gas In The Tank" en ouverture, le très old-school "Seventh Sun", "Peacemaker", et la chanson-titre. Nous aurons droit à un "greatest hits" du groupe sur le reste du concert avec les classiques "Make It Real", "The Zoo", "Tease Me, Please Me", "Blackout", "Big City Nights"... Il y aura aussi un moment acoustique avec "Send Me An Angel" où Schencker sortira sa Flying V eledctro-acoustique pour l’occasion. "Wind Of Change" sera un hommage à l’Ukraine comme sur toute la tournée... Niveau instrumental, "Coast To Coast" est au rendez-vous ainsi que le titre de Matthias Jabs "Delicate Dance". Mikkey Dee est démoniaque derrière ses fûts et son solo de batterie est incroyable.

Le concert est agencé de façon à pouvoir ménager la voix de Klaus Meine, 74 ans, et en grande forme. Avec son tambourin sur certains moments instrumentaux et le nombre de baguettes jetées dans le public, on rêve tous d’être comme lui à son âge. Pour les rappels : le hit interplanétaire "Still Loving You" et, à la manière de WHITESNAKE avec Steve Vai, c’est au tour de Phil Campbell de venir en tant qu'invité sur "Rock You Like A Hurricane", rejoignant ainsi son acolyte de feu-MOTÖRHEAD Mikkey Dee ! E.N.O.R.M.E ! Les deux protagonistes rendront hommage à Lemmy en racontant quelques anecdotes... Un court documentaire sera projeté sur les écrans du site. Puis la nouvelle statue du légendaire bassiste/chanteur à la Rickenbacker sera inaugurée sur le site, près de la Warzone. Quelle soirée !...

Il fait gris à Clisson ce 24 juin... Direction la Mainstage 1 pour écouter à 10h30 la musique expérimentale de très haut qualité du duo FAUXX avec Job de TAGADA JONES. Un très bon moment. Ce dernier sera quelques d’heures plus tard sur scène avec les thrashers CRISIX. Translation vers la scène adjacente pour le concert de DISCONNECTED. Un metal moderne In Your Face ! La paire, Ivan au chant et Adrian à la guitare, accompagnée du reste des musiciens du groupe donne absolument tout. Le public est là et répond positivement. Petit à petit, l’oiseau fait son nid... Ils seront quelques jours plus tard au Rock Fest à Barcelone...

Rendez-vous au point presse pour différentes interviews à propos mon dernier ouvrage qui traite entre autres de l’addiction positive en utilisant le heavy metal comme l’une de mes expériences personnelles. Alexandre Saba me présente aux différents journalistes avec lesquels, je vais passer d'agréables moments. On parlera de COVID, de psy, de l’émission Ca Commence Aujourd’hui avec Faustine Bollaert, produite par Stéphanie Guérin, de mon podcast ADDICKTION et de sa saison 2 avec des personnalités issues de la scène metal, de la communauté en général, de KISS et des groupes actuels que j’affectionne particulièrement (HANGMAN’S CHAIR, DISCONNECTED, ARCHITECTS, PARKWAY DRIVE, SOILWORK, GHOST... et bien d'autres).


Le temps est vraiment gris... Mais un tour en famille au Metal Market pour chasser du vinyle, acheter des tee shirts et autres goodies s'impose. Pour moi, la thématique tournait autour de Gene Simmons and Co. Mention spéciale aux pâtes bolognaises du restaurant de l'espace VIP tenu par Jean-Charles et son équipe ! Retour sur le site pour la fin du concert de DRAGONFORCE qui met le feu devant une foule de dingues côté Mainstage 2. Ca shredde de partout, on nage dans le power metal et l’ambiance jeux vidéo. La pluie est là et ça commence à tomber ! KILLING JOKE joue sur l’autre scène principale. MINISTRY et NINE INCH NAILS suivront plus tard. Les fans sont bien présents. KILLING JOKE n’est pas trop mon centre d'intérêt mais j’avoue qu'avoir vu le groupe était une bonne expérience. L’origine du metal industriel dans toute sa splendeur avec ses 43 ans de carrière et "The Wait" que je connaissais par la reprise par METALLICA.

Ca s’agite côté Mainstage 2, la prestation de KREATOR s’annonce bien heavy/thrash. Frédéric Leclercq, récemment engagé comme bassiste dans le groupe, célébrait son anniversaire la veille et joue pour la première fois en France avec les thrashers allemands. Le backdrop est à l’effigie du dernier album « Hate Über Alles », il changera au cours du concert illustrant différentes périodes de la carrière du groupe. Mille avec son LTD MK-600 est en pleine forme, Ventor est une machine de guerre derrière ses fûts, Sami Yli-Sirniö avec son look hard rocker des années 70 envoie ce qu’il faut, et Frédéric arpente la scène comme un possédé. "The Patriarch" est la bande son introductive avant que le groupe envoie "Violent Revolution" issu du 10e album. Mille et KREATOR jouent la chanson qui donne son nom au nouvel album paru le 10 juin. Ca thrashe sévère ! Le concert monte crescendo en ambiance. Pogo, circle pit... KREATOR est en mode rouleau compresseur avec "Phobia", "Satan Is Real". Nous aurons droit à "Hordes Of Chaos" qui dégomme tout sur son passage ainsi qu’au single "666 - World Divided" sorti en pleine pandémie parlant d’un monde divisé... Cette chanson était aussi la première apparition studio de Frédéric Leclercq avec KREATOR en mars 2020. Il y aura du classique avec "Awakening Of The Gods" issu de l'EP « Flag Of Hate » de 1986, l’éponyme "Enemy Of God", "People Of The Lie" de « Coma Of Souls », l'instrumental "Mars Mantra" et "Phantom Antchrist" de l’album du même nom. Frédéric Leclercq nous fait un petit speech en français et introduit pour une première en live le heavy thrash old-school "Strongest Of The Strong" tiré du dernier album. Agitation de drapeaux pour "Flag Of Hate", aucun temps mort et KREATOR achève absolument tout le monde avec "Pleasure To Kill". Félicitations pour ce spectacle très, très fort !
C'est sous la pluie que je rejoins l'espace VIP, ce déluge fait que tout le monde se réfugie au même endroit. C’est la cohue mais le bar marche comme jamais. Je ne pourrai voir Alice Cooper, NINE INCH NAILS, ni MEGADETH à mon grand regret...


La journée du samedi débute avec un peu de promotion pour mon livre puis, voir Michael Monroe jouer avec son groupe à l’heure du déjeuner est fou. Monroe fait le show pendant 40 minutes, Yaffa à la basse et les autres aussi. L’énergie rock hard déployée enflamme le public présent. Le chanteur descend à la crash barrière, joue avec son pied de micro, son saxo rouge doré. Aucun temps mort avec également des chansons d'HANOI ROCKS. Michael Monroe est ravi d’être là pour la première fois et aurait très bien pu être plus haut sur l’affiche de cette journée qui s’annonce bien hard rock'n'roll.

Les power metalleux symphoniques GLORYHAMMER enchaînent dans un autre style sur l'autre Mainstage. Ayron Jones et son groupe vont marquer des points. Une pause pour le déjeuner car j’ai décidé de faire un stage à la crash barrière aujourd’hui encore ! Retour pour le milieu du set de Gary Clark Jr et son blues parfaitement exécuté, plein de feeling. Une voix bien soul sur des riffs saturés. La musique emprunte aussi au jazz, à la soul et au hip-hop. Changement radical de registre avec ELUVEITIE. Jamais vu en live, le groupe de folk-metal suisse est dans son trip médiéval, celtique, avec flute, cornemuse, violon, vielle à roue, harpe et autre bouzouki irlandais. Il y a du riff lourd, des voix bien graves et growlées, d'autres plus claires. Son leader Chrigel Glanzmann est à fond, tout comme le reste du groupe. Ca saute, ça chante, ça pulse. Neuf titres allant de "Rebirth", "King", "A Rose For Epona" à "L’Appel des Montagnes" et le final avec "Aidus".

J’avais très envie de revoir Myles Kennedy présent cette année avec "Ses Friends". J’avais adoré son concert intimiste au Cabaret Sauvage à Paris lors de la sortie de son premier album solo. J’aurai même pensé que Slash ferait un passage surprise ce jour. Myles Kennedy jouera quand même "World On Fire"... L’artiste est heureux de jouer après tout ce qui s’est passé avec la crise sanitaire mondiale et nous le fait savoir. Il jouera avec ses camarades des extraits de son dernier album solo en date « The Ides Of March » comme "Wake Me When It’s Over", "A Thousand Words", "In Stride", et "Get Along" qui clôturera le set. Il y aura aussi des chansons de l'album « Year Of The Tiger ». Kennedy est un artiste talentueux, alterne les guitares en fonction des chansons, fait quelques soli... Un concert rock intimiste mais en plein air. Le public est conquis.


Nouveau choc musical. EPICA arrive sur la Mainstage 2 avec son metal à la fois symphonique et extrême dans toute sa splendeur. Les Néerlandais menés par le guitariste et hurleur Mark Jansen et la chanteuse Simone Simons vont faire un set en 10 chansons qui va convaincre la foule très présente à ce moment de la journée. Coen Janssen et son clavier circulaire fait le show, Delahaye shredde comme il faut ! "Abyss Of Time - Countdown To Singularity", "Victims Of Contingency", "Unchain Utopia", "Sancta Terra" feront partie de la set-list et raviront les fans.

Il fait très chaud à Clisson et AIRBOURNE va tout retourner comme à son habitude avec son show rock'n'roll, c'est AC/DC qui rencontre MOTÖRHEAD. Joel O’Keeffe, jean noir destroy et guitare modèle Explorer, va fonctionner à 10 000 volts. De l’adrénaline et de la dopamine à gogo ! La sécurité de la fosse va bosser comme jamais, les festivaliers arrivant de partout. Mention spéciale à David, Pascal et à leur équipe dans le pit. AIRBOURNE va envoyer du lourd. Ca va headbanger, sauter, crier ! "Ready To Rock", "Too Much, Too Young, Too Fast", "Breakin’ Outta Hell", les Australiens dégainent les tubes de leur repertoire. O’Keeffe va descendre dans le pit avec sa guitare, sur le dos d’un des membres de son équipe. Il ira donner son médiator à un petit fan sur les épaules de mon fils ainé à la crash barrière ! Le guitariste chanteur va aussi balancer de nombreux verres de bière dans le public. Dans cet esprit festif, il va également distribuer des canettes, en essayant tant bien que mal que les gens les attrapent. Nous aurons droit à "Girls in Black", "Back In The Game", "Live It Up". O’Keeffe rendra un veritable hommage à Lemmy. "Runnin’ Wild", un peu rallongé, achève tout le monde. Ce concert était tout simplement dingue !


Retour au metal symphonique avec les Finlandais NIGHTWISH cette fois. Floor Jansen est radieuse et en forme vocale. Le groupe de Holopainen, clavier et tête pensante, est prêt à mettre le feu au raz de marée humain face à eux. Ils ouvrent avec "Noise". Le public aura le meilleur du groupe avec "Planet Hell", "Élan", "How’s The Heart?", "Nemo" , "Sleeping Sun".... Une section rythmique en béton armé, Donockley sera à fond avec sa flute, sa cornemuse, sa guitare, ses lignes de chant. Jansen, heureuse, tout comme le groupe, quittera la scène sous l’ovation du public après "The Greatest Show on Earth".

La foule est compacte sur le site... très compacte. Impossible de bouger ! Tout le monde attend GUNS N' ROSES de pied ferme. A 23 heures : Duff, Slash, Axl accompagnés de Dizzy Reed et de Melissa Reese aux claviers et aux chœurs, de Richard Fortus à la guitare et de Frank Ferrer à la batterie (depuis 16 ans quand même, que le temps passe vite !) arrivent sur scène et ouvrent le bal avec 3 titres de leur classique « Appetite For Destruction », à savoir "It’s So Easy", "Mr Brownstone", "Welcome To The Jungle" et son teaser introductif. Axl n’a pas tout à fait la même voix qu’auparavant, ce qui peut surprendre un peu par moment ! Slash semble sous-mixé en comparaison à Fortus, quel tueur !... Première reprise de la soirée qui va durer 2h30. Celle du groupe dont Axl a fait partie un court moment. Le hit "Back In Black", incompréhensible, à ce moment là dans le show mais un bon moment. Nous aurons droit aussi, tout au long du concert, à "Slither" de VELVET REVOLVER, "Live And Let Die" des WINGS, "I Wanna Be Your Dog" des STOOGES avec Duff au chant, "Knockin’ On Heaven’s Door" de Bob Dylan avec en intro le "Only Women Bleed" d’Alice Cooper en introduction. GUNS N' ROSES, qui prépare un nouvel album, jouera les derniers singles comme "Hard Skool", et le très expérimental "Absurd". Moins investis sur ces deux derniers, le public est cependant conquis, en tout cas de mon point de vue, à la place où je me trouve contre la crash barrière. Certains diront que le groupe n’était pas dans le concert, que c’était un set en demi-teinte, pathétique etc... Je dirai 50/50 de mon côté. C’était rock'n'roll avec des défaillances vocales par moment. Il y aura du old-school avec "Reckless Life", "Shadow Of Your Love", des extraits de « Use Your Illusion » ("Civil War" et sa fin avec "Machine Gun" d'Hendrix, "You Could Be Mine"). Le groupe joue à fond mais on n’a l’impression d'une absence de cohésion par moment. Cela sonne très automatique voire mécanique sans émotion...
Un "Rocket Queen" et son break très hair metal ravive plein de souvenirs. Un solo de Slash et un petit loupé sur l’intro de "Sweet Child Of Mine". On s’en fichr en fait, tout le monde est content ! Sortie du piano à queue pour "November Rain", "Knockin’ On Heaven’s Door" et un final avec "Nightrain" et son train introductif. L’ambiance était folle devant la scène. Je fais la connaissance d’un des autres membres de l'équipe de la sécurité du pit, Kris dont la femme est psychanalyste. GUNS N' ROSES sonne le rappel avec l’expérimental, pour l’époque, "Coma". Axl quitte la scène. Slash, Fortus et Duff, assis devant le kit batterie, avec des guitares acoustiques, jouent le "Blackbird" des BEATLES pour introduire "Patience". "You’re Crazy" et les premiers accords de "Paradise City" retentissent à Clisson, Axl balance son sifflet dans la foule qui est en liesse. Un final grandiose pour un concert variable dans son intensité. Retour à l'espace presse après 10 heures de crash barrière !


Dernier jour de Hellfest, dimanche 26 juin. Les stocks de tee-shirts "Finisher" des 2 Hellfest sont épuisés. Beaucoup de rencontres ce jour avec Stéphane Buriez « le prime minister » et Hervé de LOUDBLAST, Niko et Job de TAGADA JONES, Nils Courbaron de DROPDEAD CHAOS, les ULTRA VOMIT, Chloe Trujillo, des ami(e)s du Metal Social Club, des afficionados de Ca Commence Aujourd’hui, Jean-Charles et son équipe du super restau de l'espace VIP.... Grand tour sur le market et ses environs puis direction la Mainstage 2 où TAGADA JONES va absolument tout retourner. Un succès mérité ! Un répertoire qui devient un classique du punk hard rock ! Tout va y passer avec des chansons du dernier album « A Feu et à Sang »  comme sa chanson-titre, "Nous Avons la Rage", le très métallique "Le Dernier Baril", "De Rires et de Larmes" sur lequel Niko lâche sa guitare pour la filer à Waner, le bassiste du groupe. La Guiche à la guitare, Job à la batterie sont à fond aussi ! Les Bidons de l’An Fer saupoudreront le spectacle de leurs percussions infernales pendant une grande partie du show ! Le groupe rendra également un hommage aux victimes directes et indirectes des attentats de 2015 à Paris. Un final avec "Mort aux Cons", qui ne peut mieux parler de lui-même avec ce que nous vivons en ce moment en France. Il faudrait d'alleurs le jouer à l’Assemblée Nationale celui-ci ! Un concert incroyable avec un groupe incroyable. Niko fera une jolie dédicace à toutes les personnes impliquées dans l’organisation de ce festival.


C’est le grand retour d’UGLY KID JOE avec un nouvel album prochainement (« Rad Wings Of Destiny ») qui sera résolument hard rock. Whitfield Crane & Co. joueront un de leurs nouveaux singles "That Ain’t Livin’" et rendront aussi un joli hommage à Lemmy et MOTÖRHEAD avec "Ace of Spades", en plus de leurs chansons les plus connues comme "Everything About You" et "Cats In The Craddle". La fatigue se faisant un peu ressentir, je prends un petite pause. Le temps est radieux sur le site et il y a un monde de dingues pour METALLICA... On m’a offert ce dimanche matin un magnifique cadeau : un bracelet pour accèder au snake-pit du groupe californien. Impossible de rejoindre la Mainstage 1 directement par l’accès habituel. Nous sommes obligés d’y aller par la Mainstage 2 à l’autre bout du site. Zakk Wylde et BLACK LABEL SOCIETY terminent leur prestation brillamment. SABATON est de retour, plus en forme qu’en 2019 en remplacement de MANOWAR (qui aurait annulé sa participation au Rock Fest de Barcelone, décidemment !), et les Suédois vont faire leur show millimétré et historique avec leurs titres les plus classiques.


23 heures, l’intro d’Ennio Morricone retentit. Le site est archi-blindé. Tout le monde attend les Four Horsemen. Le snake-pit est une expérience hallucinante. Ce moment privilégié restera à tout jamais ancré dans ma mémoire...
METALLICA est clairement heureux et en forme. James Hetfield arrive suivi de Robert Trujillo toujours aussi avenant, Kirk Hammett le sourire figé et Lars Ulrich prêt à tout derrière son kit sur scène. Il n’utilisera pas celui mis en avant de l’extension de la scène (qui fera son apparition à la fin du concert). La set-list de ce soir est dantesque avec de l’inhabituel. "Whiplash" ouvre le spectacle. Rien de mieux que du « Kill ’Em All » pour commencer et enchaîner sur "Creeping Death". Changement de guitares pour les deux protagonistes et les premières lignes de "Enter Sandman" retentissent dans Clisson. Le feu absolu pour ce hit habituellement joué à la fin de leurs concerts. James Hetfield parle avec le public qui lui renvoie bien ! Il tease à la guitare le morceau suivant tiré de « ...And Justice For All » : "Harvester Of Sorrow". Le groupe demande aux spectateurs d’y aller avec ses « hey, hey, hey ». Bande son annonçant "Wherever I May Roam", remarquablement interprété. Le chanteur demande au public s’il a « St Anger », s’il est bon ou mauvais ? "Dirty Window" est jouée et franchement, elle s’inscrit parfaitement dans la set-list. Une petite démonstration sans fioriture de Kirk avec sa très belle Gibson Les Paul et c’est au tour de "Nothing Else Matters" de retentir au Hellfest !


Le backdrop de cubes vidéo s’animera tout au long du concert avec des images d’archives, d’anthologie et d’illustration pour certaines chansons. Hammett, Trujillo et Hetfield tournent sans cesse sur leur scène et en donnent à tous et toutes. "For Whom The Bells Toll", "Moth Into The Flame"... Ils ne sont pas addicts à la Fame ! Petite pause avec "Fade To Black", la première ballade de l’histoire du groupe et avant le break final, Hetfield parle de la thématique du suicide abordé dans cette chanson et livre un petit message de prévention. Il envoie le riff et ça repart à fond. Il redemande au public s’il apprécie leur premier album : « Good or Bad ? »... "Seek And Destroy" est envoyé ! L'avantage avec METALLICA, c’est que sa set-list est un festival de tubes ! Le groupe est content d’être là et Hetfield le dira peu de temps avant : « Ça y est, enfin au Hellfest ». La triade finale sera "Damage Inc." qui démonte tout, "One" que l’on ne présente plus et... "Master Of Puppets", titre interplanétaire suivi d'une ovation comme jamais ! James, Kirk et Robert jettent plusieurs mediators, Lars va haranguer le public avec ses baguettes !... Un concert mémorable, historique à marquer dans les annales du Hellfest.

Voilà, c’est terminé ! Un feu d’artifice somptueux est tiré pour les 15 ans du festival qui aura duré 7 jours au total. Les audios d'AC/DC, BLACK SABBATH, IRON MAIDEN accompagnent cette explosion céleste.
Le lendemain, retour à la vraie vie ! Blast assuré.
 

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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