Les glamsters californiens sont de retour avec « On The Prowl », une bande sonore heavy-comedy rock, et ne dérogent pas à leur style musical hommage à tout ce hard rock américain de la fin des années 1980 avant la déferlante mélancolique grunge.
Côté textes, Michael Starr, Satchel and Co. s’expriment toujours dans la thématique "Sex, Drugs and Rock'n'Roll" avec une dominante sur l’appareil génital masculin et/ou féminin. Les Panthères ouvrent l’orgie avec "Never Too Late (To Get Some Pussy Tonight)". Je ne vous traduis pas, ils avaient joué ce titre sur scène l’été dernier au Bataclan à la fin de leur tournée européenne. Le titre bien heavy comme sur leur premier album, « Feel The Steel », s’inscrit parfaitement dans leur set-list.
Riff introductif à la DOKKEN, "Friends With Benefits" est entraînant, notamment sur les couplets soutenus par ce petit riff simple en picking. Efficacité absolue ! Satchel est un shredder hors pair mais on le savait. Le texte de "On Your Instagram" est à étudier à mon avis pour tout ce qui est prévention un peu fun dans l’utilisation des réseaux sociaux et tout le côté fake de la chose. Le mid-tempo et le côté ballade avec ses arpèges à la Randy Rhoads en font quelque chose de déjà entendu mais accrocheur. Satchel envoie comme Yngwie Malmsteen à petites doses et est très mélodique sur le refrain central. Retour aux affaires heavy-rock du Sunset Strip avec "Put Your Money Where My Mouth Is", tout comme "One Pump Chump". Des titres "in your face", avec une architecture sonore hard rock classique dans le style et les mélodies. Stixx et Spyder, le bassiste Nikki Sixx-like titulaire, assurent derrière. Starr est dans son rôle avec ses petites intonations à la David Lee Roth.
"1987", quelle année pour tous les fans de hair metal, de hard & heavy US, de coupes de cheveux optimisées à l’Aquanet, de make-up, de santiags, de cuir, de conchos, de foulards gypsy, d’exubérance, d’euphorie incontrôlable et de riffs fous ! STEEL PANTHER rend hommage ici à ce moment dingue de vie où le Sunset Strip à Los Angeles était une scène à lui tout seul. Ce second single est d’ailleurs entré dans le top 100 rock en Allemagne au moment où j’écris ces lignes.
"Teleporter" a cette structure très NWOBHM ! Un retour dans le futur. "Is My Dick Enough?" est une poésie anatomique avec des accords sur le couplet à la "Personal Jesus" de DEPECHE MODE et un refrain hairy metal comme il faut. Qui dit "dick", dit "vagina" chez Starr & Co. "Magical Vagina" a un spectre à la DEF LEPPARD sur ses couplets période « Hysteria » et toujours cette caractéristique du refrain catchy. Stixx y va de ses percussions sur "All That And More", le titre est mid-tempo et dans un style différent de ce que réalise habituellement STEEL PANTHER. Bien sûr, ça parle de pénis !
"Pornstar" est une ballade classique, à la "Community Property" comme savent le faire Satchel et sa bande. "Ain’t Dead Yet" est acoustique à la Neil Young, façon "Heartbreak Station" de CINDERELLA, ou encore comme à la grande époque de BON JOVI. MTV aurait adoré, avec un clip en noir et blanc. La fin avec le heavy-rock "Sleeping On The Rollway". Satchel, Spyder et Stixx font swinguer le titre.
« On The Prowl » continue dans la direction artistique que s’est imposée STEEL PANTHER avec un album bien écrit et produit, avec un hommage aux grands noms de la scène hard rock de l’époque. Le groupe nous sort quelques petites pépites pour ses futures set-lists avec "1987", "Is My Dick Enough?", "Magical Vagina", "On Your Instagram" et "Ain’t Dead Yet"... #HeavyMetalTillIDie
