8 octobre 2025, 23:59

NOVA TWINS + HOTWAX

@ Paris (L'Alhambra)

Vous vous souvenez du cliché vieux et rétrograde selon lequel le rock est réservé aux hommes blancs ? Vous avez envie de lui tordre le cou et de lui hurler votre rage grâce à votre meilleur cri ? NOVA TWINS l’a fait pour vous le 8 octobre à l’Alhambra de Paris, accompagné de HOTWAX en première partie. Retour sur un concert placé sous le signe du girl-power, du rock alternatif, de la joie et du partage.

La soirée commence avec le groupe de rock britannique HOTWAX formé de Tallulah Sim-Savage à la guitare, Lola Sam à la basse et Alfie Sayers à la batterie. Le trio est déjà familier du public français après un passage au Hellfest en juin 2024 et un concert à la Maroquinerie en juin 2025. C’est donc confiant qu'il a livré un set rempli d’énergie, de rock tirant sur le grunge et de morceaux aussi entraînants qu’entêtants.


La set-list est équilibrée et propose une alternance des singles les plus connus de la discographie comme "Rip It Out" avec des titres plus récents issus de l’album sorti en mars 2025. Bien que la plupart des personnes présentes dans la salle soient venues pour NOVA TWINS, en témoignent les maquillages assortis à la pochette de l’album sorti en août dernier, le public compte également des fans de HOTWAX qui chantent à tue-tête sur "Strange To Be Here" et "One More Reason". Le groupe livre même une nouvelle composition sur laquelle la basse se fait plus lourde, le chant plus crié et la batterie plus intense. De quoi laisser présager des concerts encore plus forts en rock alternatif. Préparez vos collants troués, vos jupes en cuir et vos t-shirts de NIRVANA, ça pourrait bientôt servir !

Au fil du set de HOTWAX, la salle s’est peu à peu remplie d’un public aux tenues et allures alternatives au possible : fini le combo classique t-shirt et jeans, l’heure est aux cheveux colorés, maquillages soignés, piercings argentés et allures désenchantées. On trouve également davantage de jeunes femmes racisées que dans d’autres concerts, signe que les temps changent et que NOVA TWINS parvient à repousser les frontières du rock et à élargir le public de cette musique. Sur scène, l’équipe technique s’affaire à installer le décor constitué de six fleurs blanches géantes. Un motif de papillon noir et blanc sur les enceintes Marshall complète la scénographie.


Les lumières s’éteignent et les artistes montent sur scène. D’abord Jake Woodward, le batteur qui accompagne NOVA TWINS, avant qu’Amy Love et Georgia Smith n’arrivent à leur tour sous les cris et les applaudissements du public. Les deux musiciennes portent des tenues rouge et noir, un costume découpé et réassemblé pour Amy Love et un ensemble body et jupe à froufrous en tartan pour Georgia Smith. Les tenues sont classes et faites maison pour un style unique et des concerts mémorables.

Le set fait évidemment la part belle aux chansons de l’album « Parasites & Butterflies » sorti le 29 août en commençant par "Black Roses" qui pose le ton avec ses parties chantées qui font monter la voix d’Amy Love dans les aigus, les chœurs que le public peut chanter pour accompagner le duo et les parties de basse qui font sautiller Georgia Smith dès le début du concert.
Les singles s’enchaînent et l’enthousiasme ne fait que grimper, aussi bien pour ceux du dernier album que pour les titres déjà cultes du groupe comme "Choose Your Fighter" et "Cleopatra", repris par un public heureux au possible. Pas de doute, la fan-base parisienne de NOVA TWINS est au rendez-vous ce soir et le groupe la remercie par quelques mots de français appris pour honorer les trois dates hexagonales de la tournée.


Le concert commence avec les morceaux plus mélodiques et lyriques parmi lesquels se trouvent l’hymne féministe "Soprano" et le fédérateur "N.O.V.A." qui n’en finissent pas de faire chanter le public, clignoter les lumières et courir les musiciennes sur scène.
Vient ensuite une partie du set plus abrupte pendant laquelle le groupe enchaîne les titres rappés tels que "Drip" et "Choose Your Fighter". S’il vous fallait une preuve qu’Amy Love avait mangé du lion avant de se livrer à une telle performance vocale, la voici livrée sur un plateau de vocalises, de cri et de rap. La chanteuse accompagne son chant d’attitudes très maniérées qui se situent entre le voguing, la danse classique et les clips de rap de la grande époque MTV. Les attitudes de Georgia Smith sont certes moins théâtrales, mais la bassiste n’a de cesse de courir d’un bout à l’autre de la scène pour donner un maximum de son énergie inépuisable à tout le public.

Toujours heureuses de jouer en France, les deux femmes ne résistent pas à l’appel du slam au-dessus du public, basse et guitare en mains, avant de revenir presque paisiblement sur scène. L’énergie monte encore quand le duo lance un circle-pit pendant "Piranha", titre fort de l’album. Le concert s’achève après l’incroyable et cathartique "Monsters" à la fin duquel les musiciennes remercient le batteur ainsi que le public parisien venu les acclamer ce soir.

Après avoir enflammé l’Alhambra, NOVA TWINS quitte la scène. Le groupe est et sera toujours le bienvenu en France et, s’il y a un souhait à formuler pour sa prochaine venue, c’est de voir le duo dans des salles encore plus grandes pour partager sa musique fédératrice avec davantage de monde.
 

Blogger : Ivane Payen
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