L’addiction sexuelle est la perte de contrôle du comportement sexuel, une envie irrésistible de passer à l’acte, quel que soit le support (réel ou virtuel), et la poursuite de ce comportement malgré la connaissance, par la personne, des conséquences négatives à la fois sur le plan médical, psychologique et/ou social. Les sex addicts souffrent habituellement. Les STEEL PANTHER, absolument pas mais ce sont de grands malades ! Michael Starr (chant, guitare acoustique), Satchel (guitares), Lexxi Foxx (basse, miroir) et Stix Zadinia (batterie, percussions, claviers) sont l’empreinte génétique parfaite de l’époque Glam Metal et Hard US des eighties : de l’ADN peroxydé, multicolore et funtastic ! « All You Can Eat » a de multiples significations à la fois caloriques (leur partenariat avec le camion de bouffe Grill’em all) et éroticopornographiques ! Leur tournée s’appelle « Spreading The Disease » (cela n'a rien à voir avec le second album d’ANTHRAX (1985) !) et a comme initiales STD qui se traduit, dans la langue de Voltaire, par IST soit Infections Sexuellement Transmissibles. Tout un programme (n’oubliez pas de vous protéger quand même, en dehors de la masturbation).
Les 12 chansons de l’album sont la B.O parfaite d’un site porno légal où tout est téléchargeable en streaming. La terminologie utilisée par les panthères en acier sort tout droit des productions de la Porn Valley en Californie… La structure musicale de l’album est dans la continuité des précédents « Feel The Steel » (2009) et « Balls Out » (2011). Si vous les avez aimé, vous aimerez le buffet musical proposé par Michael Starr and Co.
L’album s’ouvre avec des guitares acoustiques hispanisantes puis la riffologie Glam Heavy Rock démarre sur ''pussywhipped'', de l’argot pour parler de soumission sexuelle par une femme. Tous les ingrédients de la chanson pour ouvrir un show. ''Party Like Tomorrow Is The End Of The World'' résume bien la philosophie de STEEL PANTHER et la théorie ''sex, drugs and rock’n’roll''. Musique entrainante à la TWISTED SISTER, ce premier single vidéo est sorti en novembre 2013 et a cartonné sur le web. Des filles, une piscine, de la bouffe, de la cocaïne, Satan, des anges, des guns, du sexe… Ron Jérémy (ancienne porn star US), Steve O de Jackass, RJ Mitte de la série « Breaking Bad » et le champion d’Ultimate Fighting Chuck Liddell sont de la partie.
Connaissez-vous les ''Gloryhole'' ? Il s’agit du centre d’intérêt de la 3ème chanson de l’album, à savoir de fins murs percés de trous assez larges où l’on peut glisser son sexe vaillant pour fellation sans connaître l’origine du récepteur buccal. Petite dédicace aux clubs français en début de chanson, il s’agit de l’apologie Glam Metal de la semence sécrétée sur des inconnus. La transition est parfaite avec le titre qui suit. Il y a tellement d’amour sur ton visage que je ne peux pas en voir les larmes…Que c’est poétique ! Ce mid-tempo rappelant WHITESNAKE, WARRANT, ROXX GANG et consorts est une ode au bukkake, l’équivalent d’une douche d’éjaculat facial. L’homogénéité et la constance thématique des STEEL PANTHER sont des qualités qu’il faut bien leur reconnaître.
Un des points d’orgue de l’album est cette chanson bien Heavy Rock qu’est ''Gang Bang At The Old Folks Home'' avec ce gros riff classique, ce refrain qui vous scotche les neurones et vous fait répéter en boucle le mot Gang Bang. ''Ten Strikes You’re Out'' est un titre hommage à VAN HALEN période David Lee Roth, idole de Michael Starr. ''The Burden Of Being Wonderful'', ou la mégalomanie song, est un excellent hit avec un texte hilarant. Second single vidéo qui vaut son pesant de diamants, avec faux violoncelles et lignes de guitares avec plein de delays, des références à Leonard de Vinci, Steevie Wonder et Maserati et tous les clichés musicaux de la grande époque où tout le monde avait des coupes de cheveux défiant l’apesanteur, des foulards, des spandex, des tiags avec des Conchos… ''Fucking My Heart In The Ass'' et ''B.V.S'' pour Big Vagina Syndrome, continuent le travail d’éducation sexuelle musicale qui va ravir tous les mouvements féministes. ''You’re Beautiful When You Don’t Talk'' est une chanson mid-tempo à la FIREHOUSE, TRIXTER avec une belle thématique macho qui va également plaire aux caryotypes XX… à prendre au 10 000ème degré bien évidemment ! ''If I Was a King'' est un bon morceau Heavy bluesy avec plein de virilité au premier plan. Plein de fuck, de pussies, de dicks… ''She’s On The Rag'' est un titre différent du reste de l’album avec cette intro de guitare à la MUSE, un superbe travail de guitares Heavy et de mélodies vocales… Le texte, je ne vous en parle pas… Une fin vocale davidleerothienne !
Les STEEL PANTHER souffrent de CSCR (Compulsivité Sexuelle Comedy Rock). « All You Can Eat » est l’axe principal de leur prise en charge thérapeutique. Après vous être procuré cet album, introduisez votre CD dans une platine ou vos supports digitaux dans un lecteur adéquat. Les 4 cavaliers du Royaume de l’Orgie vous injecteront une dose déraisonnable d’euphorie, l’envie de faire la fête comme si demain était la fin du monde ( !?), vous délivreront le mode d’emploi pour du headbanging avec perruque et faire renaitre de nombreux souvenirs où vous vous lookiez comme MÖTLEY CRÜE ou POISON à la fin des années 80. Avec eux, tout semble facile dans une vie sans aucune contrainte. Un super shoot antidépresseur. Ils ne se prennent pas au sérieux, jouent et composent comme des grands. Le show en vaut le détour. Ils passent en France (Toulouse le 10 mars, Paris le 11 mars). Ca va être super Red, super Hot, Super Heavy (déformation d’une citation de PRETTY MAIDS) !
Dans ma playlist : ''Party Like Tomorrow Is The End Of The World'', ''Gloryhole'', ''Bukkake Tears'', ''Gangbang At The Old Folks Home'', ''The Burden Of Being Wonderful'', ''She’s On The Rag''.
