10 février 2016, 22:20

POWERWOLF

"Blessed & Possessed"

Album : Blessed & Possessed

« Blessed And Possessed », sixième album du combo de Sarrebruck, sûrement le plus en vogue de ces quatre dernières années en terme de heavy power classique, avec deux tournées par an et des bonnes places sur les plus gros festivals en Europe et dans le monde. Pour ma part, je n'ai qu'une expérience live de POWERWOLF, pour avoir partagé certaines dates avec eux et des festivals comme le PPM Fest 2012. Je me rappelle d'un groupe proche de son public, avec des hymnes et un visuel intéressants.
C'est donc avec "Blessed And Possessed" que commence l'album, au riff très power-speed comme les Allemands en raffolent. Inutile de parler des influences ACCEPT / GAMMA RAY / BLIND GUARDIAN pour décrire cette introduction sans grande originalité. "Dead Until Dark" ne déroge pas à la règle du power traditionnel : une intro de twin guitars, de la batterie à 140 bpm en doubles croches, des gammes néo-classiques et un refrain à reprendre en choeur.
"Army Of The Night" suit le même procédé sur un rythme entraînant, parfait pour "headbanger", mais encore une fois, à force de vouloir produire des hymnes à chaque chanson, on s'y perd et on ne retient rien... Cet album commence à s’essouffler, car la machine est déjà vue et revue, mais poursuivons... "Armata Strigoi"... Que les œuvres de Tchaïkovski soient libres de droit, soit, mais quand un autre groupe, germanique lui aussi (ACCEPT), a déjà exploré cette option, on pourrait essayer d'aller chercher plus loin. Néanmoins, la machine fonctionne, c'est facile à l'écoute, mais on commence à se dire qu'on n'a entendu qu'un seul et même titre depuis le début...
"We Are The Wild" est, à mon sens, le point culminant de ce disque, avec un tempo entraînant et une mélodie "catchy", taillé pour la scène. Mais nous revoilà repartis aussi sec dans le power traditionnel à 200 bpm. Les trois titres suivants ("Higher Than Heaven", "Christ And Combat", "Sanctus Dominus") passent sans se retenir, car le procédé d'écriture est trop semblable au reste. A la longue, on remarque que le travail en studio s'est d'abord fait autour du chant plus qu'autour des guitares, au détriment de l'atmosphère de l'album, ce que je trouve dommage, car du côté de la production et de la propreté du boulot abattu, rien à redire... Nous sommes pourtant dans ce qui se fait de mieux dans le genre : le son est puissant, la batterie ultra "heavy" et le mix général impeccable. Peut-être que l'orgue et les claviers sont trop en avant et ne permettent pas de discerner correctement le travail des guitares, mais sinon, c'est une petite baffe sonore.
La fin de l'album mérite d'être écoutée de plus près : "Sacramental Sister" est un bon morceau, sûrement un de ceux qui sortent du lot, assez "maidenien" et qui balance. Du coup, c'est une bouffée de frais dans cet album linéaire. "All You Can Bleed" démarre sur une intro sympa, mais encore une fois, la suite retombe dans la mécanique des trois-quarts de l'album. « Blessed And Possessed » s'achève sur un "Let There Be Night" très BLIND GUARDIAN, mid-tempo intéressant, avec un refrain évidemment mémorisable.
Un bon album mais, vous l'aurez compris, sans aucune fantaisie. La recherche des mélodies et les tempos sont trop similaires et la formule appliquée est déjà vue et revue. Néanmoins, cela reste agréable à écouter et les "die-hard fans" du genre devraient apprécier. Et puis, comme c'est en live qu'un groupe fait aussi ses preuves, il reste encore à évaluer son nouveau répertoire dans ces conditions.

Blogger : Matt Asselberghs
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