22 juillet 2016, 12:20

RAGNARD ROCK FESTIVAL 2016

Jour 1 @ Simandre-sur-Suran


KAUNAN © Fabien Gaubert


Il semble que Taranis soit clément, le temps se maintient, idéal même pour un festival. On commence donc par la Helm Stage où se produisent les groupes folk et c’est KAUNAN, projet parallèle de Oliver s.Tyr de FAUN, qui nous présente des chansons traditionnelles vikings avec à l’appui des instruments tels que la mandore ou le bouzouki. C’est du plaisir pour les yeux et les oreilles.

Les Gascons BOISSON DIVINE prennent ensuite le relais sur la Thor Stage avec humour et bonne humeur, communicative au vu de l’enthousiasme du public qui saute et danse au rythme des chansons à la fois metal et folk.

Retour sur la Helm Stage avec ACUS VACUUM qui met une super ambiance grâce à une musique médiévale. On retrouve l’atmosphère de taverne, l’esprit de fête du Moyen-Âge et la fraternité qui va avec. Ils sont en concurrence directe avec BOISSON DIVINE. Heureusement, ils rejouent samedi sur la Thor Stage en début d’après-midi. Ce n’est donc qu’un avant-goût.


  
BOISSON DIVINE & MALEPESTE © Fabien Gaubert


Après un rituel bien sombre d’entrée en matière, MALEPESTE commence sa "cérémonie" selon les mots du chanteur, qui semble possédé, guidé par une force supérieure obscure. Maquillage de rigueur, vêtements de cérémonie, le concert est puissant et lourd mais manque de teneur, de rythme. Les pauses sont longues entre les morceaux qui eux-mêmes sont pesants. Le public a du mal à accrocher. La musique de MALEPESTE est trop insondable pour un festival, en tous cas pour un début d’après-midi de festival tel que le Ragnard Rock, surtout après le passage festif de BOISSON DIVINE.

On poursuit avec NAER MATARON radicalement (sans mauvais jeu de mots…) différent du groupe précédent. Du death/black sans concession, sans fioritures, sans trêve non plus. C’est ce qui caractérise les 45 minutes de brutalité que nous présente le groupe grec, pas une once de finesse, mais cela semble convenir à une bonne partie du public. Besoin de se défouler ?



NAER MATARON © Fabien Gaubert


STILLE VOLK © Fabien Gaubert


Revenons à nos esprits, surtout à l’esprit Ragnad Rock Fest avec STILLE VOLK. Leur longue carrière a déjà permis de montrer tout leur potentiel au niveau musical mais leur présence en festival permet l’ouverture de leur horizon en captivant les adeptes comme les néophytes grâce à un show entraînant et bien mené. Pas de guitares acérées mais de l’énergie à revendre, finissant de convaincre un public enthousiaste.

BELENOS met son âme dans sa musique et cela se ressent malgré un concert statique et sans grande surprise. Une aura se dégage de son black metal atmosphérique. Des morceaux de chaque album sont joués, même du prochain à paraître en septembre, qui est de bon augure. Le public suit, et suivra sans doute encore le projet BELENOS.



BELENOS © Fabien Gaubert


La bonne découverte de ce festival c’est EREB ALTOR. Pas musicalement puisque son viking metal est déjà reconnu dans le milieu pagan, mais cette prestation live confirme son avènement parmi les grands showmen. Ils montrent un grand professionnalisme et un réel investissement dans leur musique.
Leurs compos sont taillées pour le live et pour emporter le public très réceptif à la rythmique guerrière. A noter la reprise de BATHORY à la fin du set qui finit de convaincre le plus grand nombre. Un groupe à suivre car prometteur.

Malgré l’interactivité du chanteur qui explique le contenu de chaque chanson de manière très pertinente, malgré un son très correct, des compos intelligentes, un show carré et inspiré, SKYFORGER n’a pas su capter l’attention du public.
Seule la fin du concert, plus rythmé et plus fédérateur attira une foule plus importante. C’est assez inexplicable puisque tous les éléments sont réunis pour un bon moment en leur compagnie. Peut-être trop parfait et du coup manque de feeling ?
Qu’ils sont difficiles ces metalleux !

Le feeling, on le retrouve avec les Irlandais CRUACHAN ! Quand les Gaels rencontrent les vikings eh bien… c’est la fête ! Qu’on ne nous fasse pas croire qu’ils se sont affrontés dans de sanglantes batailles !
Un très bon spectacle d’une heure où les plus anciens morceaux se mêlent aux plus récents. De la fougue, du whistle, du banjo et des guitares bien heavy, il ne faut rien de plus pour que le public s’emballe.
Des passages très metal au folk traditionnel, la transition se fait sans encombre, de la manière la plus naturelle qui soit. Et puis, paroxysme bien sûr avec la chanson "Ride On" que tout le monde reprend en chœur.
C’est du bonheur, une petite pépite.



CRUACHAN © Fabien Gaubert
 

Ce qui est bien au Ragnard Rock Festival c’est qu’on passe d’un groupe à son contraire. Loins les Dieux celtes et le paganisme irlandais, place au satanisme musclé de BELPHEGOR.
Je n’ai jamais trop adhéré au concept du groupe, un peu surfait, voire superficiel, too much à mon sens. Mais il faut reconnaître que leur concert est bien mené, le visuel est parfait avec des lumières bleues froides, des effets sonores sur fond de glas et chants grégoriens, des introductions à la voix gutturales du chanteur Helmuth, un black metal rapide, surgissant des tréfonds de l’enfer.
Un hymne, une cérémonie, une bataille contre le christianisme. Franchement, ils méritent le succès qu’ils ont, je comprends l’adhésion du public en quête de rébellion religieuse.

Cette première journée se termine avec la splendeur FAUN. La transition avec BELPHEGOR est loin d’être évidente mais l’heure tardive fait que les spectateurs n’ont pas de mal à s’apaiser et apprécier la légèreté du groupe allemand.
Des fleurs, l’esprit de la nature, les tambours chamaniques, la harpe, la cornemuse, les chants féminins… tout concourt à capter, captiver même les festivaliers.
Le spectacle, plus que le concert, de FAUN est un réel moment de ressourcement.
C’est une ambiance dark médiavale, onirique qui permet de clôturer une journée riche.

Ce premier jour est une belle réussite malgré un retard d’environ une demie heure dans la programmation. La journée de samedi s’annonce tout aussi intéressante...


Toutes les photos du vendredi dans le portfolio.



FAUN © Fabien Gaubert
Blogger : Aude Paquot
Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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