Formés en 1987 sous le nom de MERCILESS et auteurs de leur premier album, « Abject Offerings » en 1992, les Mulhousiens MERCYLESS font partie de la première vague du death metal français. Après un deuxième disque, « Cold Funeral », plus aventureux mais lorgnant toujours vers la Floride, le groupe change d'orientation, désoriente ses fans et splitte en 2001. En 2011, le duo originel, Max Otero, chant, et Stéphane Viard, guitare, ressuscite son bébé, engage deux nouveaux musiciens et signe, en 2013, un excellent « Unholy Black Splendor », qui se place dans la continuité des deux premiers albums. Oubliées les expérimentations, retour aux racines !
Le « Live Offerings », bootleg officiel – bel oxymore ! – enregistré en "Europe en 2015", se concentre exclusivement sur le référentiel « Abject Offerings » (5 titres), son successeur « Cold Funeral » (1 titre) et, bien entendu, sur « Unholy Black Splendor » (4 titres). Si, logiquement, la qualité de l'enregistrement n'est pas optimale, proposant un son comme tassé, la qualité des compositions (ah les riffs de l'inaugural "Substance Of Purity" !) et l'énergie du groupe emportent l'adhésion. Alternant lourdeur ("Substance Of Purity") et accélérations subites dans des morceaux denses ("A Message For Those Who Died"), portés par des growls très MORBID ANGEL, les morceaux s’enchaînent sans temps morts et nous offrent une plongée dans les années 90. MERCYLESS parvient à restituer l'ambiance sombre, parfois oppressante, qui se dégageait de son travail en studio. Certains, à l'époque, allaient jusqu'à comparer les Français au alors tout jeune MY DYING BRIDE...
Les chansons issues du dernier album, comme le menaçant "I Vomit This World", ne dépareillent pas et confirment que MERCYLESS vit une seconde jeunesse. D'où notre impatience de découvrir, le 7 octobre, la nouvelle production des deathsters, « Pathetic Divinity » qui, espérons-LE, permettra au groupe de connaître le succès qu'il mérite.