Derrière ce nom à coucher dehors se cache d’anciens ICED EARTH qui possèdent tous un Curriculum Vitae particulièrement éloquent. Voyez-plutôt : Steve Digiorgio à la basse (SADUS, DEATH, TESTAMENT et AUTOPSY : que des comiques...), Tim "Ripper" Owens au chant (Yngwie Malmsteen, JUDAS PRIEST, BEYOND FEAR, excusez du peu !) et Richard Christy à la batterie (la légende DEATH et son extension CONTROL DENIED) sont rejoints en 2010 dans leur nouvelle aventure par le guitariste Jason Suecof (CAPHARNAUM, CROTCHDUSTER et GARGAMEL, ça ne s’invente pas !).
Sur le papier, ce dernier semble le moins bien loti du lot. En réalité, en plus d'être excellent musicien, il a également produit et mixé depuis 2003 une pléthore de groupes, de DEVILDRIVER à TRIVIUM en passant par CARNIFEX ou DEATH ANGEL. Son carnet d'adresses est plutôt bien rempli !
On se situe donc qualitativement parlant dans le haut du panier, techniquement dans ce qui se fait de mieux et musicalement à la croisée des chemins entre IN FLAMES ("As I Catch My Breath") et PRIMAL FEAR. Du bon gros heavy mélodique musclé qui tranche avec les deux albums précédents, « Charred Walls Of The Damned » (2010) et « Cold Winds On Timeless Days » (2011), construits sur des bases plus extrêmes et sur des tempi plus rapides.
Après une entrée remarquable avec "My Eyes", CHARRED WALLS OF THE DAMNED enchaîne tout aussi brillamment sur "The Soulless" et pose les jalons d’une nouvelle approche résolument plus mélodique, notamment au niveau vocal, véritable plus-value aux compositions ("Afterlife") comme si le groupe avait mis la main sur une boussole et enfin trouvé la bonne direction à prendre. Chaque note jouée par les uns et les autres devient un véritable régal (mention spéciale à Jason véritablement exceptionnel), d'autant plus que la production prend soin de ne léser personne. Même Tim Owens, auteur de prestations remarquables, sait rester dans le rang.
Il serait sans doute présomptueux de dire que chaque titre est un pavé érigé à la gloire éternelle du metal ou que « Creatures Watching Over The Dead » s'impose comme le prétendant à l'album de l’année. Mais force est de reconnaître qu'il s’est passé quelque chose dans ce nouveau CHARRED WALLS OF THE DAMNED.
...Quelque chose qui risque de devenir totalement énorme.
