Chaque sortie d’un album de SEPTICFLESH est teintée de vives expectatives tant le groupe a su s’implanter avec brio dans la scène extrême symphonique depuis « Communion » en 2008. Ils reviennent cette année avec un « Codex Omega » fidèle à ce qu’ils nous ont présenté ces derniers temps, à savoir des morceaux à la fois brutaux, sombres mais orchestraux et ambiancés, le tout produit par le renommé Jens Bogren.
Dès les premières notes de "Dante’s Inferno", l’auditeur se retrouve dans une ambiance sombre et nihiliste. Quelques notes de guitare sèche rapidement rejointe par de subtils violons font une belle intro à un morceau typiquement SEPTICFLESH, à savoir du bon gros death metal, brut de décoffrage, mais surmonté d’une orchestration symphonique de qualité, qui contribuent à un alliage unique.
Le metal des Grecs est dévastateur et intense. Les dix titres de « Codex Omega » sont massifs mais impeccables de réalisation. L’orchestre philharmonique de Prague et ses chœurs apportent une dimension dramatique et théâtrale digne des bandes sons des plus grands films. Lorsque le death violent fait place à des breaks lents et plus mélodiques, ce n’est que pour mieux sublimer l’atmosphère chaotique d’une vision apocalyptique du monde. On notera quelques apports d’instruments aux tonalités orientales sur "Portrait Of a Headless Man", "Martyr" ou encore "Faceless Queen" qui en plus fera la part belle aux phrasés en voix claire.
Tout ce que présente SEPTICFLESH concorde à la création d’un monde tout droit sorti de l’imagination de l’Alien encore plus monstrueux que celui de Giger présent sur la pochette de l’album. Ce que les Grecs enfantent ici n’est que pur chaos et dissidence religieuse. Chaque morceau est riche en subtilités et en particularités, et l’album se termine sur un "Trinity" triomphant qui permet à SEPTICFLESH de terminer son « Codex Omega » par de la puissance mêlée de finesse, de la majesté mêlée de brutalité.
« Codex Omega » n’est donc clairement pas l’Omega de la carrière de SEPTICFLESH mais plutôt une marche supplémentaire gravie sur l’escalier de l’art qu’ils maîtrisent et dont ils sont de plus le fer de lance : le death metal symphonique.