3 octobre 2017, 16:16

DREAMCATCHER

• "Blood On The Snow"

Album : Blood On The Snow

Les Parisiens DREAMCATCHER prennent un peu d’avance cette année sur les conditions météorologiques en saupoudrant de neige la pochette de leur deuxième album. Certainement mécontents que celle-ci soit immaculée, elle se retrouve ici tâchée de sang et, le résultat devant leur plaire, ont nommé fort à propos ce disque, « Blood On The Snow » (pour vraiment surfer sur la vague actuelle, il aurait fallu nommer ce disque « Blood On Jon Snow » mais ce n’est que mon avis et il ne compte pas là). Deuxième album du quintet mené par le chanteur Chris Garrel, on retrouve huit nouveaux titres pour nous emmener en promenade sur les terres d’un heavy speed progressif rafraîchissant.

L’éponyme ''Blood On The Snow'' ouvre les hostilités et donne le ton avec une composition longue (plusieurs morceaux dépassent les 6 et 7 mns) et speed metal dans l’esprit. ''No Heaven No Hell'' est un morceau « à l’ancienne » et bénéficie d’un gros break efficace. Le puissant riff d’intro de la chanson suivante, ''Fly Away'', morceau plus direct et efficace, évoque le HELLOWEEN période 1986. Variation d’ambiances et de tempi sur ''The Werewolf'', qui font d’elle l’une des meilleures chansons de l’album. L’ombre de BLACK SABBATH plane sur l’ouverture de ''Curse Of The Vampires'', morceau qui, s’il est convenu, contient une cassure de rythme bienvenue au milieu du titre. L’ensemble homogène se poursuit sur ''Dark Is My Soul'' à qui on peut reprocher éventuellement une intro un peu trop longue car on aimerait rentrer dans le vif du sujet plus rapidement. Quand DREAMCATCHER milite écologie, c’est sur la chanson ''Mother Earth'', ode à notre mère la Terre (un peu leur ''Blackened'' de METALLICA). Fin du match avec ''Dreamcatcher'', toute en montée en puissance et progressive avec un très bon solo en guise de bouquet final.

Bilan des courses : un album plus abouti que le premier, doté d’une production correcte mais pas encore assez puissante encore pour rendre justice au son des guitares (on aurait aimé plus de lourdeur). Elles font cependant un travail excellent sur tous les titres, en rythmique comme en solo. La section rythmique fait le job même si quelques plans de batteries semblent redondants (quelques similarités sur des arrangements peuvent en expliquer la cause). On entend sur ce disque quelques influences assez nettes (MEGADETH, IRON MAIDEN) mais elles sont assimilées et le groupe a son propre style, ne tombant pas ainsi dans les lieux communs du heavy dit classique. Un album qui s’écoutera très bien, quelle que soit la saison, et on souhaite à DREAMCATCHER de poursuivre son bonhomme (non, pas de neige vous êtes bêtes !) de chemin avec le plus de succès possible.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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