18 juin 2018, 23:58

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@ Brétigny-sur-Orge (BA 217)


La précédente édition, qui avait vu le festival se déplacer de l’Hippodrome de Longchamp à la Base Aérienne 217, avait été perçue moyennement par le public, avec un site jugé trop éloigné de Paris, et c'est peut-être pour ça qu'il l'avait un peu boudé. L’organisateur, Live Nation, a persisté et signé pour cette édition 2018 qui s’est déroulée sur ce même site avec quelques aménagements mineurs mais qui auront eu au moins le mérite d’avoir été effectués. Le placement des quatre scènes est identique, les deux main stages éloignées l’une de l’autre forçant le festivalier à un petit run pour enchaîner les prestations des groupes s’y produisant, celles-ci ayant lieu sans temps mort entre elles. De fait, l’envie de se positionner correctement pour un groupe ou un autre oblige à écourter sa présence devant une scène pour rallier l’autre dans les temps impartis et trouver un bon placement.

Le Metal Market, où sont regroupés les commerçants proposant fringues, vinyls, CD et autres souvenirs, est cette fois situé sous un grand chapiteau qui n’accueille pas plus d’exposants que l’an dernier à vue de nez. Déception, les bonnes occasions sont peu nombreuses, les prix pratiqués relevant plus de l’attrape-gogo qu’autre chose et donc pas accessibles à toutes les bourses. Ce n’est pas l’écriteau en lettres majuscules "prix fermes" affiché par l’un qui va aller à l’encontre de ce constat et tant pis pour certains qui auraient souhaité ramener un petit souvenir sans y laisser trop de plumes. Les stands restauration, eux, sont nombreux et variés et carnivores comme végétariens y trouvent de quoi se sustenter avec de la nourriture très bonne par endroit mais assenée, comme pour les stands du Metal Market, avec une massue. Impossible non plus de mourir de soif, les points de ravitaillement bien situés ainsi que la Beer Factory font le job. « Et côté musique mec, ça a donné quoi ? » me direz-vous. (Hey ho) Let’s go !

Une scène située sur le camping et réservée à ses occupants accueillait les trois premiers jours quelques groupes dignes d’être vus (Laura Cox BAND, STONE BROKEN ou Jared James Nichols par exemple) mais l’organisation n’a pas donné d’accès à celles-ci et je le déplore ici fortement. L’organisation générale d’ailleurs, et particulièrement les deux premiers jours, a été plus que laborieuse et le festivalier de base (sans connotation péjorative aucune) s’est vu bien mieux loti pour accéder au festival. En langage militaire, cela se traduit par : « Ordre, contre-ordre, désordre ». Les organisateurs devront revoir leur copie afin que nous puissions faire notre travail dans les meilleures conditions sans que cela soit une sorte de parcours du combattant pour y parvenir. Les troisième et quatrième jours se sont bien passés cela dit.

C’est donc avec une joie non feinte que j’assiste dans les temps (et ce n’était pas gagné) au concert de WAKAN TANKA, groupe local choisi pour ouvrir la main stage du vendredi (il en sera ainsi également le samedi et dimanche), qui propose un rock enlevé et bien foutu dont se dégage des influences parfois punk, rock 70’s et mêlées en des compositions très sympas faisant passer un bon moment au public présent. Un détour ensuite pour voir une partie du concert de BILLY TALENT qui, s’il n’est pas metal (je vous rappelle que le Download Festival n’a pas cette vocation), n’en demeure pas moins énergique et le soleil qui commence à taper fortement fait se rencontrer les pintes de bières levées pour trinquer à sa santé. Après un tour sur le site, il est temps de s’installer en bonne place pour POWERWOLF qui, s’ils n’emballent pas votre serviteur sur disque, se sont fait une joie de lui mettre une claque sur les planches. Energie, communion avec le public acquis à sa cause et qui chante avec le groupe sans se faire prier font de leur prestation un des bons moments que l’on retiendra de cette édition.

Les compatriotes de SIDILARSEN ont beau se produire sur la plus petite scène, ils n’y mettent rien moins qu’un réjouissant bordel, aidés en cela par des morceaux faits pour, des beats enlevés et une énergie débordante avec en prime, la présence comme invités des deux chanteurs de BLACK BOMB A. Ça passe bien mais trop vite, à contrario d’OPETH et je vais m’en expliquer. A quoi s’attendre cette fois ? Le groupe a œuvré au début de sa carrière dans un registre death pour se tourner progressivement (et c’est le mot juste) vers un metal progressif et c’est de cela qu’il est question ici. Quand la musique est bonne, et Jean-Jacques Goldman sera d’accord, l’attitude du vocaliste Mikael Åkerfeldt se veut froide, distante et dédaigneuse, plombant l’envie de rester devant leur prestation et si l’on prend en compte que GHOST joue juste après et que l’affluence est forte à ce moment, direction la Main Stage 2 sans aucun regret pour trouver le spot idéal afin de profiter du show très attendu (euphémisme) des Suédois masqués. Pas de surprise au programme par rapport aux concerts donnés aux Etats-Unis mais la possibilité de découvrir un GHOST en mode "GN’R - Use Your Illusion" avec huit musiciens sur scène (neuf si on compte la brève apparition de Papa Nihil pour le solo de saxo du titre ''Miasma''). Tout est millimétré, calculé, du pas de danse aux interventions du Cardinal Copia et la set-list se voit mitonnée aux petits oignons pour un festival. Les fans de la première heure exultent sur ''Ritual'', seul morceau rescapé du premier album et le petit dernier, et fort bon au demeurant, « Prequelle » se taille quant à lui une belle part de ce concert.

J’aurais pensé ne pas pouvoir accéder au milieu de fosse pour le concert d’Ozzy Osbourne et pourtant, cela s’est avéré très facile. Plein axe central et milieu de fosse pour en prendre plein les yeux et les oreilles pendant 1h45. Le son est fort et clair, Ozzy est dans une forme physique et vocale ahurissantes malgré son âge et l’heure à laquelle il se produit, à tel point que j’ai douté à un moment qu’il chantait vraiment et que tout cela n’était que du playback. Zakk Wylde en kilt (nu en dessous ?) taille dans le gras avec ses Gibson et l’ensemble déroule une flopée de titres tout droit sortis du jukebox et réhaussés d’un light-show époustouflant où croix géante sur laquelle s’affichent des visuels, lasers et hologrammes côtoient les plus grands classiques du Madman qui est ce soir enjoué et fait l’effet d’un papy gâteau metal, si je peux me permettre. On souffle (un peu trop à mon goût mais Ozzy en a besoin) lors du très - trop ? - long solo de Zakk et celui, carrément dispensable du batteur Tommy Clufetos. L’album « No More Tears » a été mis à l’honneur et on a eu droit à un ''Fairies Wear Boots'' de la période BLACK SABBATH plaisant à entendre aux côtés d’autres incontournables, trop nombreux ici pour être cités.

La deuxième journée débute avec à nouveau un groupe local, WILD MIGHTY FREAKS et son metal empreint de fortes influences hip-hop, voire ragga, sur certaines parties vocales pour un propos qui trouve chez moi un écho certain. Le guitariste et le batteur sont très bons, tout comme le chanteur principal qui se fend de quelques mots bien sentis et à leur place. Son comparse, poseur et anecdotique aurait pu rester derrière les machines pour un résultat visuel bien plus convaincant car on se sentait presque gêné de le voir en faire trop… pour rien. Pour moi, c’est la découverte du festival et je vais suivre leur carrière de près. Les Japonais CROSSFAITH, s’ils m’ont séduit sur album, déboulent sur scène avec un son inaudible où l’on ne distingue ni les guitares ni le chant hurlé. Du coup, ça refroidit mon enthousiasme bien qu’un large public apprécie et se manifeste en fonction tout du long.

Très attendu, TURBONEGRO va délivrer un set énorme aidé par des chansons qui se prêtent à l’exercice pour retourner un public et remporter la partie. Si le look de ses membres est toujours d’un goût douteux (une mienne amie me soufflera, je cite, « C’est vachement mieux depuis qu’ils font du rock, les VILLAGE PEOPLE »), il ajoute du charme du groupe. Carton plein ! Il faut bien faire des pauses en festival (bière, pipi, bière, pipi) et c’est une fois étanché et vidangé qu’arrive HOLLYWOOD UNDEAD. Masquée au début du show, la formation propose un metal hip-hop ultra carré, à l’américaine, avec un sens du spectacle travaillé. Les musiciens proposent même, comme souvent, à un membre du public qui sait jouer de la guitare de les rejoindre sur scène pour un morceau en commun. Ça a beau être prévu, ça produit toujours son petit effet sur la foule. Bienheureux Mathias du coup.
 


On rallie ensuite au pas de course la warbird stage à moitié couverte pour pouvoir se faire une place avant l’arrivée des cartoonesques ULTRA VOMIT. Grand bien nous prend car la foule est très nombreuse, trop même, et le groupe est victime de son succès (pourquoi ne pas les avoir fait jouer sur une Main Stage, nom d’une pipe ?! Sentiment exprimé de vive voix à Fetus, (le chanteur du groupe rencontré plus tard pendant le festival). Le groupe, comme à son habitude, fait ses balances lui-même et le show démarre donc à ce moment-là avec Manard et Flockos en grande forme. La réponse du public lorsque débute vraiment le concert est monstrueuse, c’est la guerre dans le pit. Slammers, circle pits et wall of death ajoutent au chaos ambiant. Le groupe maîtrise son sujet et tue le fest, remerciant au passage, avec l’humour qui le caractérise, le public présent qui n’a pas souhaité aller voir AVATAR.

THE OFFSPRING, tête d’affiche de la main stage 2, joue la sécurité et n’aligne que les hits. Convaincants bien que pas visuels pour un sou, leur prestation est vraiment agréable à suivre sans penser un seul moment à aller virevolter ailleurs et la musique fait l’essentiel et c’est ce qui compte. Ce ne sera malheureusement pas le cas pour MARILYN MANSON qui, s’il est le headliner de ce samedi, ne proposera qu’un show fantomatique, délivré sans passion, proposant un set que seuls ses fans inconditionnels auront apprécié. Je dois avouer être assez hermétique à son univers que j’ai découvert lors de la sortie de son premier album en 1994. L’ambiance glauque est artificielle et il ne se passe rien scéniquement, si ce n’est les nombreux "pocs" de micro que le chanteur jette fréquemment par terre (ouah, quel rebelle…) et Brian Warner semble alors au mieux incongru en fin de propos et, je vais lâcher le mot, au pire has-been.
 


Dimanche est le jour du Seigneur et nous ne nous faisons pas prier pour rallier la BA 217 pour une troisième journée d’offrandes sonores. Ce sont les Anglais THE STRUTS qui enclenchent la première vitesse de cette journée. Catchy est l’adjectif qui ressort de leur prestation énergique et enjouée et il en est de même, voire bien plus, pour celle des Suédois ROYAL REPUBLIC. C’est bien simple, ils braquent le festival sans aucune pitié et mettent tout le monde à l’amende. Vêtus de vestes dorées reflétant un soleil présent sur le site, la formation alterne des titres rock solides et joués avec une expérience certaine. Humour au programme avec une version acoustique de leur ''I’m Addictive'' et énorme gifle lorsque le chanteur Adam Grahn précise qu’il est fan de metal et que le groupe se lance alors en guise de clin d’œil-hommage dans un extrait de ''Battery'' de METALLICA jouée à la perfection, peut-être même aussi bien que les originaux, c’est dire… C’est ensuite au tour de Frank Carter & THE RATTLESNAKES de monter sur scène et Carter a chaud. Si chaud même qu’il y évolue en mini-short. Evidemment, il montre ses tatouages et ils sont nombreux. Des pieds à la tête. Performer hors norme qui ne fonctionne pas à l’économie, il faut cependant accrocher à la musique car le visuel ne fait pas tout et nous manquons de grip (Inc. ?) pour rester tout du long.

DEAD CROSS se produit juste avant l’apéro et le groupe emmené par Mike Patton et Dave Lombardo sera l’OVNI de ces quatre jours. Toujours cette mienne amie qui me souffle entre deux déflagrations du groupe que « Ce que l’on entend sur scène est ce que les gens qui n’écoutent pas de metal imaginent que c'est ». « C’est pas faux » dirait Perceval dans la série Kaamelott. Qu’importe, les deux protagonistes principaux ont tout fait et n’ont rien à prouver ni à gagner. On est ici devant de l’art pur. On aime ou pas mais cela ne laisse pas indifférent et il faut être esthète en la matière, j’en conviens, pour apprécier ce set à sa juste valeur. On ne doit finalement pas être si nombreux d’ailleurs car la fosse se dégarnit rapidement au fur et à mesure que le concert avance. En guise de remerciements, les irréductibles dont je fais partie ont droit à un mini-medley éclair et clin d’œil de ''Raining Blood'' couplé à ''Epic''. Inadapté en festival, ou du moins à cette heure, le set de PERTURBATOR aurait mieux rendu à une heure tardive au vu des beats électro et techno que la formation propose. On n’est plus du tout dans le metal ni même dans le rock et ceux qui connaissent et apprécient CARPENTER BRUT (moi ! moi !) en tirent quand même du bon, bien qu’il ne soit que 19h.
 


L’attente a été longue, on savait leur prestation pleine de promesses et nous n’aurons pas été floués par MASS HYSTERIA qui va mettre le public à genoux avec un concert coup de poing, énergique et généreux, décontracté tout en étant ultra-pro et carré. Il faut dire que le groupe a mis les petits plats dans les grands. Un immense rideau flanqué du logo du groupe cache la scène, dévoilée aux premières notes. La mise en scène est massive et les encapuchonnés de l’album « L’Armée des Ombres » sont là. On aura droit à des pom-pom girls sur ''Respect To The Dancefloor'' et des danseuses exotiques emplumées tout droit sorties d’un carnaval pour ''Furia'' ou encore un lâcher de ballons géants à la manière de METALLICA et marqués du sceau de « Maniac », titre de leur prochain album à paraître en octobre. Colonnes de fumée, confettis pour le final, on ne peut pas dire qu’ils se soient foutus de nous. LE concert du festival ? Si ce n’est lui, il en est très proche…

Qu’allait-il en être de Dave Grohl et des FOO FIGHTERS ? On n’est pas là en face de n’importe quel groupe quand même. Le parterre est très rempli et les Américains vont faire… les Américains. C’est un showtime de 2h30 auquel nous assistons. Pro, oui. Carré, oui. Calculé, oui. Spontané ? Pas une seule seconde et c’est bien ce qu’on peut reprocher à ces plus de 2h. Nous ne sommes pas aux "States" mais en France et on ne regarde pas les concerts de la même manière, ce que les FOO FIGHTERS ont dû oublier, quand bien même on ne peut pas leur reprocher grand-chose d’autre, à part un ignoble mash-up (mélange de deux titres) de ''Imagine'' de Lennon et du ''Jump'' de VAN HALEN. J’en connais qui ont rendu pour moins que ça. Et puis, voyons le côté positif, on n’a pas ce groupe tous les jours en France à l’affiche donc rien que pour ça déjà, « ça l’fait ». Bon ce n’est pas tout, il reste un dernier jour et pas des moindres...
 


Les pluies diluviennes pressenties dix jours auparavant n’auront finalement pas montré le bout d’une goutte et tant mieux car dans le ciel brille un soleil digne d’une Paradise City, augurant du meilleur pour 20h. En attendant, BARONESS délivre à 15h30 une salve de titres étudiés pour ravir nos oreilles et la nouvelle guitariste se donne corps (ça se voit) et âme (on le sent) pour le public. On aurait bien aimé que cela dure un peu plus longtemps car à peine commencé, déjà fini. A reprogrammer c’est sûr ! C’est ensuite à Jonathan Davis, chanteur de KORN en excursion solo, de fouler les planches et présenter aux spectateurs son deuxième album, « Black Labyrinth ». Aidé par son comparse Ray Luzier à la batterie, le dreadlocké propose une musique assez ambient mais mâtinée de quelques sorties métalliques qui font passer un bon moment sans mettre non plus le public en transe. Peut être pas tout à fait à sa place ou à la bonne heure mais là encore, on ne peut pas se plaindre de la qualité.

Le phénomène GRETA VAN FLEET joue sur la scène au fond du festival et impossible de ne pas aller y prêter l’oreille. Ce jeune groupe en termes de carrière et d’âge (ils ont la vingtaine tout juste) est comparé au meilleur de LED ZEPPELIN et à l’écoute, on comprend pourquoi. C’est tellement conforme à ce que la formation culte et légendaire a proposé en son temps, et en premier lieu le chant où l’on a vraiment l’impression d’entendre Robert Plant dans ses jeunes années, que le questionnement de savoir quelle légitimité l’on peut apporter à cette formation se pose. Question à laquelle je ne répondrais pas aussi vite du fait de leur toute récente création mais sur quoi il faudra se pencher à l’avenir pour pérenniser leur existence. Retour ensuite au front pour ne rien louper du trop court set de VOLBEAT (déjà présent lors de l’édition 2016) et qui, s’il joue la sécurité, n’en fait pas moins l’affaire en se mettant le public dans la poche au travers de titres fédérateurs et interprétés avec le professionnalisme que l’on peut attendre de la part de ce groupe qui a su gravir les échelons avec rapidité (il est loin le Bataclan d’il y a dix ans…). Et là, LE dilemme du jour : aller voir les excellents et rares SEETHER ou conserver la place idéale que j’ai pour assister au show de GUNS N’ ROSES ? Le choix est malheureusement vite fait et il me sera donné, j’en suis sûr, d’assister à un concert de SEETHER en salle qui servira bien mieux le propos du groupe, j’en suis certain.

Prévus à 20 h, les GUNS N’ ROSES se font un peu désirer jusqu’à 20h15 (on aperçoit pendant le concert de VOLBEAT les hélicoptères amenant le groupe quasiment au pied des scènes dans la zone backstage leur étant réservée) et la délivrance prend la forme de ''It’s So Easy'', introduite par la ligne de basse légendaire de Duff McKagan. Si la set-list est ce soir très similaire à celle que l’on a eue au Stade de France en juillet 2017, quelques changements sont bienvenus, à commencer par ''Shadow Of Your Love'' jouée au taquet et qui ravit les fans purs et durs dans l’assemblée. La reprise de VELVET REVOLVER, ''Slither'' fait également son effet et rend justice au groupe qui l’a composée et qui comptait en ses rangs, pour ceux qui ne le savaient pas, Slash, Duff et Matt Sorum, ancien batteur des GUNS. Le son est parfait, très fort mais l’on distingue très bien tous les instruments jusqu’aux chœurs de Dizzy Reed et Melissa Reese, tous deux claviéristes.



Le light-show ne commence à rendre que lorsque la nuit tombe enfin, c'est-à-dire très tard et la prestation au final en pâtira un peu, surtout en comparaison avec celle d’Ozzy le premier soir, à couper le souffle. Axl Rose n’en met pas une à côté (allez, une petite pour être franc) et Slash fatigue certes un poil sur le dernier tiers mais il faut dire à sa décharge que le bougre chapeauté a quelques parties (euphémisme) à assurer tout au long des 3h25 que durera ce concert. Certains diront que c’était mieux avant, d’autres moins bien qu'en 2017 mais au final, qui aurait pu prédire il y a cinq ans que l’on aurait droit à ce (presque) line-up d’origine deux fois en France en moins d’un an ? PERSONNE et il serait de bon ton de savoir enfin apprécier ce que l’on a plutôt qu’à regarder ailleurs, avant, derrière, à tergiverser de-ci de-là et à digresser sur des pécadilles (ça s’appelle, chez moi, enculer les mouches) mais ça, c’est peut-être pas pour demain. « Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus » comme chantait un célèbre porteur de bob…

Bilan ? Temps : i-dé-al ! Pas trop chaud, quelques brises par moments, au top. Affluence : peut mieux faire dira l’organisation (on préfère refuser du monde que l’inverse) mais pour le festivalier, c’est confortable de voir une telle programmation avec un tel confort au vu du site et des possibilités offertes. Une programmation éclectique permettant à l’amateur de metal qui a l’esprit un tant soit peu ouvert de découvrir des groupes rock mainstream ou pas et élargissant ainsi son panel de frissons auditifs et où l’inverse est de mise. Pour le reste, j’en ai parlé en préambule et je n’y reviendrai pas ici. Download Festival 2019 ? Ben tiens, on va s’gêner !


Photos © HARD FORCE / Rafaël Lobejon - Benjamin Delacoux - Christian Ballard


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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