30 mai 2020, 10:30

IRON MAIDEN

• Discographie des membres : Janick Gers


Vous connaissez tous la carrière d’IRON MAIDEN, une centaine de millions d’albums vendus répartis entre seize disques parus depuis 1980 jusqu’à 2015 mais saviez-vous qu’il y a, concernant ses membres, une vie musicale parallèle avant et même pendant pour certains ? Si tel n’est pas le cas, laissez-moi vous présenter la carrière actuelle ou passée de chacun des membres actuels et anciens en dehors du groupe. Et cette semaine, après Adrian et Dave, c’est logiquement au tour de l’acrobatique troisième guitariste du groupe, Janick Gers. Cet article ne se valant pas exhaustif, mais ayant tout fait pour l’être, libre à vous d’ajouter en commentaires les éventuelles omissions de votre serviteur.

Janick Robert Gers, né le 27 janvier 1957, est l’incarnation faite homme de l’adage « se trouver au bon endroit au bon moment ». Féru de natation et de football, le jeune Janick se met à la guitare à l’âge de 11 ans, acoustique d’abord pour se tuer les doigts, et à l’électrique dans un deuxième temps pour faire tomber les filles d’un même claquement de ces doigts encore douloureux. A sa majorité, il acquiert une Fender Stratocaster blanche qu’il a encore aujourd’hui (vous savez, celle qu’il maltraite copieusement à l’occasion avant le rappel au moment de jouer "Iron Maiden") et bien que gaucher pour l’écriture, il joue sur un modèle droitier.

A cette époque, il est fan de DEEP PURPLE mais aussi de l’irlandais Rory Gallagher et les choses sérieuses commencent en 1978 avec la sortie du single "Back To The Grind" par le groupe WHITE SPIRIT. Deux ans plus tard, la formation sort un unique album éponyme, la même année que le premier album d’autres jeunes débutants dans le metal, IRON MAIDEN. Mais musicalement, ça donne quoi WHITE SPIRIT ? Car c’est bien le plus important tout de même. Eh bien, ça donne un très bon millésime rock fin des 70’s dont il est dommage de n’avoir eu qu’une seule cuvée. Alors, à la vôtre avec ce Château "Don’t Be Fooled" !
 


 


Les ceps ne produisant plus, Janick rejoint en 1981 les rangs du groupe de l’ancien chanteur de DEEP PURPLE, Ian Gillan, sobrement intitulé GILLAN et va participer à l’enregistrement de deux albums, « Double Trouble » cette même année et qui est composé de deux disques, l’un en studio et l’autre en live puis en 1982, « Magic ». Aussi hard que rock, ces deux très bons albums permettent à Gers de mettre à profit ses talents de compositeur, comme on peut l’entendre sur deux morceaux de chacun des albums précités, "Sunbeam" tout d’abord et "What’s The Matter".
 

  
 


 


GOGMAGOG. Ce nom semble ridicule de prime abord mais que signifie-t-il au juste ? Selon les variantes populaires, Gogmagog était le nom d’un géant qui fit une chute mortelle du haut d’une falaise, poussé par Corineus et, dans une autre version, il s’agissait de deux géants, Gog et Magog, capturés par Brutus de Troie, pour en faire des esclaves (voir la photo ci-dessous). Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit d’un groupe composé, excusez du peu, du chanteur Paul Di'Anno (ancien chanteur d’IRON MAIDEN entre 1979 et 1981), de Janick Gers donc, Neil Murray, ancien bassiste notamment de WHITESNAKE et qui officia auprès de BLACK SABBATH, Pete Willis (ex-DEF LEPPARD) à la guitare et Clive Burr à la batterie (ancien batteur d'IRON MAIDEN et TRUST). Le groupe n’a sorti qu’un seul EP de trois titres en 1985 intitulé « I Will Be There » mais l’absence de succès mit fin à l’aventure avant même qu’elle ne commence. On appréciera la belle faute de frappe au prénom de Janick orthographié sur la pochette « Jannic ».
 

  
 


Comme ça ne se bouscule pas au portillon, l’occasion d’entendre à nouveau les riffs de Mr. Gers nous amènent jusqu’en 1990 lorsque celui-ci joue sur l’album de FISH, « Vigil In A Wilderness Of Mirrors » et dont la pochette est l’œuvre de l’artiste Mark Wilkinson, qui a travaillé avec IRON MAIDEN pour les visuels du CD « Best Of The B-Sides » (disponible dans le coffret « Eddie’s Archives » de 2002) mais aussi le « Live At Donington » (1992) et « The Book Of Souls » (2015). Sur cet album, Janick est présent sur deux morceaux, "Big Wedge" et "View From The Hill", qu’il signe pour ce dernier.
 


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Malgré cette présence sur disque, Gers est au plus bas moralement, lui qui n’a plus rien fait de sérieux depuis dix ans et qui s’apprête alors à raccrocher et à revendre tout son matériel. C’est à ce moment qu’il croise la route d’un gars qu’il connaiît depuis un moment, un certain Bruce Dickinson, alors (toujours) chanteur de MAIDEN et qui monte un groupe pour son premier album solo, « Tattooed Millionaire » et à qui il propose le poste de guitariste. En compagnie de Bruce, il participe à ce premier disque et part avec lui en tournée dans la foulée. Flashback avec le terrible "Son Of A Gun".
 


 


​Les planètes sont alignées et il se voit proposer dans le même temps de remplacer Adrian Smith, qui vient de quitter IRON MAIDEN : « Ça a été un choc. Ils m’ont donné trois chansons à apprendre et après les avoir jouées, ils m’ont tout simplement dit : “C’est bon !” C’était incroyable ! ». En dépit du retour de Bruce et d'Adrian en 1999, il a conservé sa place jusqu’à ce jour. De nouveau très heureux en ménage avec la Vierge de Fer, Janick n’effectuera qu’une autre sortie “en célibataire” et en 2006 pour GILLAN’S INN, projet éphémère pour les 40 ans de carrière de son ancien compagnon de jeu, Ian Gillan, où il joue sur le titre "Bluesy Blue Sea", disponible dans sa version originale sur l’album « Magic ».

L’originale


La reprise (calée à 3’10’’)


 


La discographie de Bruce Dickinson / Steve Harris / Adrian Smith / Dave Murray

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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