En février 2019, SEPTICFLESH a joué à guichet fermé à Mexico. Le Metropolitan Theater a accueilli pour l'occasion le groupe accompagné d'une centaine de musiciens de l'orchestre Symphonic Experience, de la chorale Enharmonía Vocalis et de la National University of Mexico Children's and Youth Choir. Rien de tel pour magnifier son death metal symphonique et atmosphérique de grande envergure ! Il n'en fallait pas moins pour y enregistrer l'album live à paraître fin juillet, « Infernus Sinfonica MMXIX ». Doté d'une production exceptionnelle, il renferme 15 titres du groupe balayant les albums de la période 2008-2017, c'est-à-dire de « Communion » à « Codex Omega ». Et comme en plus de fournir une musique pêchue, SEPTICFLESH fait preuve d'une grande dextérité quand il s'agit de se produire en live, l'album sera également accompagné de la sortie d'un DVD et Blu-ray pour que chacun puisse se plonger dans l'univers infernal du groupe grec.
14 titres donc, plus l'intro, pour vivre un concert époustouflant. On commence fort avec le très lourd "Portrait Of A Headless Man" issu de « Codex Omega ». Les cordes et les chœurs viennent un peu plus appesantir un titre déjà oppressant. Une mise en bouche de qualité ! Suit ensuite un autre morceau de l'album, "Martyr", avant de revenir un peu plus loin dans le temps avec "Prototype" tiré de « Titan », puis un titre encore antérieur de « The Great Mass », "The Pyramid God". Ce seront alors des allers-retours incessants entre les différentes périodes avec un son énorme qui vont s'effectuer. Les growls de Spiros "Seth" Antoniou sont d'une rare intensité tout au long du show. La batterie est bien mise en avant pour donner un côté guerrier intransigeant des plus appréciables. La basse apporte lourdeur et rythme à une musique tellement entêtante. Les guitares sont rapides comme on s'y attend. Des titres comme "The Enemy Of Truth", qui étaient à l'origine des vraies bombes, prennent une dimension encore plus impressionnante dans ce set live grâce à l'apport incontestable de l'orchestre symphonique. C'est moins le cas pour "Communion", par exemple, qui garde tout de même toute sa force. "Dogma Of Prometheus" fait partie de ces morceaux qui connaissent un regain de puissance en live, imposant, d'une lenteur extrêmement lourde, grandiose. Dans un autre registre, "Dante's Inferno" assène des riffs rapides qui nous emportent dans un tourbillon déferlant dont on ne peut sortir indemne, au contraire du plus atmosphérique "Persepolis" et son récit dicté théâtralement, comme un break opportun, dans un show qui l'est tout autant. Jusqu'à "Dark Art" et son intro mythique, « Infernus Sinfonica MMXIX » montre toute la ferveur, l'énergie et surtout le charisme d'un SEPTICFLESH au mieux de sa forme.
Cette symphonie diabolique vient à point nommé dans la carrière de SEPTICFLESH pour réaffirmer un death metal symphonique qu'il a toujours défendu mais qu'il arrive à encore magnifier grâce à « Infernus Sinfonica MMXIX ».
