11 janvier 2021, 13:00

BULLRUN

• Interview Gaël Berton

Le groupe BULLRUN formé en 2011 à Paris par Remy Gohard (chant/basse), Gaël Berton (guitare) et Mark Dezafit (batterie), basé à Orléans pendant la majeure partie de sa carrière, voulait au départ se concentrer sur le hard rock sudiste parce que le trio était vraiment influencé par ce genre, mélangeant musique, chaleur, poussière et sueur. Le nom de cette formation vient de la première bataille de la guerre civile américaine. Néanmoins, après un an de travail, le groupe a réalisé une démo, plus heavy que hard rock, « BullRun », principalement influencée par des groupes comme MOTÖTHEAD, METALLICA, IRON MAIDEN entre autres, où certains éléments sudistes pouvaient être reconnaissables. Après un EP de 6 titres en 2017, « Dark Amber », qui présente la véritable identité musicale du groupe, BULLRUN réalise plusieurs concerts et se met au travail pour l'écriture de « Wilderness », un nouvel EP sorti en mai 2020 et s'octroie les services de Julien Metternich de MILF Production (MASS HYSTERIA, ULTRA VOMIT, TREPALIUM...) afin de réaliser du matériel vidéo pour sa promotion. Nous avons souhaité en savoir plus sur BULLRUN et son actualité, dans une période plus que compliquée pour tous les artistes du monde, et c'est avec le guitariste Gaël Berton que nous nous sommes entretenus...
 

Voilà un trio qui continue à faire du bon bruit... comment sont les premiers retours de ce nouvel EP sorti en mai « Wilderness » ?
Plutôt bon. L'évolution du style vers quelque chose d'un peu plus metal n'a visiblement choqué personne et nous en sommes très contents car c'est un style dans le quel on aime évoluer.

C'est un peu la guerre dans le clip de "Fire And Hate"... Je présume que vous vous êtes bien défoulés, l'image et la musique sont parfaits, vous avez passé combien de temps à tourner cette vidéo ?
Une éternité. Enfin ça y ressemblait (rire). Plus sérieusement, nous avons commencé à bosser vers midi, et les derniers plans ont été tournés vers 5h du matin. Mais quand tu bosses avec une équipe aussi géniale, dans des conditions extrêmes, sous un soleil de plomb, tout le reste te semble sans importance. En plus nous, le groupe, nous étions clairement les moins à plaindre étant donné que nous n'avons tourné que la nuit. Donc il est important de saluer le professionnalisme de cette équipe je pense.

Je devine quelques-unes de vos influences... J'ai même envie de dire que « Wilderness » c'est du METALLICA... en mieux, et je suis sérieux, qui est à l'origine de ce gros son sur l'EP ?
C'est très gratifiant pour nous donc merci à toi. Pour le son nous avons une nouvelle fois collaboré avec Symheris de Creampie Studio. Il sait exactement comment nos morceaux doivent sonner et c'est rassurant pour nous de savoir qu'on se comprend.
 

 

​Le choix de sortir un autre EP plutôt qu'un album, cela vous permet de proposer rapidement de nouvelles chansons ?
Pas nécessairement. Pour le coup ça nous permet surtout de nous dire qu'on peut se concentrer d'avantage sur la qualité de ce que l'on propose. Nous ne faisons absolument rien au hasard et tout est toujours longuement réfléchi. Nous savons parfaitement que nous sommes un "petit" groupe et nous ne voulons pas brûler les étapes par excès d'orgueil.

J'aimerais que l'on parle un peu de la naissance du trio, comment tout à démarré ?
Tout simplement sur les cendres d'une formation chaotique. Remy et Mark appartenaient à un groupe de thrash metal dans lequel ils étaient enfermés depuis très longtemps. Du coup pour eux, impossible de refaire un groupe de metal. Quand ils m'ont contacté, c'était pour jouer du rock'n'roll, sans se prendre la tête. Mais très rapidement nos vieux démons ont ressurgi, et on s'est laissé entraîner. On jouait plus fort, plus énervé, et ça nous faisait marrer, ce qui était le plus important.

Comment vous fonctionnez pour la création de nouvelles chansons, cela se passe en studio de répétition ou bien est-ce que cela peut être parfois un travail indépendant, proposé ensuite aux autres ?
Remy commence par plaquer ses premières idées, nous les partage et on les fait tourner. Donc ça commence surtout pendant les répétitions. Quand un morceau nous plaît on passe énormément de temps à essayer de l'arranger pour en tirer le meilleur selon nous. Après arrive le moment des prémaquettes, du studio, et de nouvelles idées continuent encore à germer à ce stade de la production du morceau.

Vous avez déjà traîné dans des festivals et avez fait pas mal de concerts, quel est votre meilleur souvenir depuis 2011 ?
De loin le Hellfest de 2018. Avoir la chance d'y être invité en tant que membres VIP à été un véritable honneur, et cette année là, la programmation était excellente.

C'est une question que l'on vous a déjà malheureusement posée mais comment vivez vous la situation actuelle en tant qu'artiste ?
Assez mal, évidement. Nous aimerions retrouver l'ambiance des concerts, et pouvoir défendre « Wilderness » sur scène. Mais a côté de ça nous relativisons tout de même, et nous continuons à travailler pour préparer l’après COVID.

Mis à part votre EP « Wilderness », quels sont vos coups de cœur musicaux actuellement ?
Des groupes français qu 'on a eu la chance de découvrir récemment, comme STORM ORCHESTRA, SWEET NEEDLES, DISCONNECTED ou EXCEPT ONE. Ca fait du bien de voir que chez nous aussi en France, ça joue.

Est-ce que l'on peut espérer un album ou un 3e EP en 2021 de la part de BULLRUN ?
En tout cas on fait tout pour. Le format album nous plaît réellement, donc on va certainement se pencher dessus. Cela va aussi évidement dépendre de la situation actuelle qui plonge notre pays dans l'incertitude la plus complète.

Est-ce que vous consacrez un peu de temps à proposer vos œuvres à une maison de disques ou la situation actuelle du groupe vous convient ?
Bien sur, il s'agit de la prochaine étape pour nous, signer avec maison de disques.

Je sais qu'il est difficile de se projeter dans le futur mais avez-vous des projets en tête que vous commencez à préparer pour... le jour d'après ?
Démarcher un maximum de date pour relâcher toute cette tension sur scène, et tout simplement s'atteler à travailler sur de nouveaux morceaux.

www.bullrunofficial.com

Blogger : Christophe Droit
Au sujet de l'auteur
Christophe Droit
Animateur radio chevronné de la région toulousaine, fidèle partenaire de HARD FORCE depuis toujours, Christophe, alias "Godzilla", a participé à l'élaboration du projet Radio Force (CD & Musique) encarté dans le magazine jusqu'en 2000. Depuis 2008, il supervise l'équipe et l'actualité dans HARD FORCE et sur Facebook et anime de très nombreuses émissions sur HEAVY1, notamment NOISEWEEK tous les vendredis soirs, consacrée à l'actualité discographique de la semaine.
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