20 mars 2013, 14:03

KILLING JOKE @ Paris (Bataclan)


On va éviter de tomber dans les banalités comme quoi KILLING JOKE est un groupe aussi connu qu’influant, pionnier dans le style etc etc...  et j'en passe et des meilleures en termes d'éloges redondantes. 

Qui ne connait et ne reconnait pas les Anglais à leur juste valeur ? Avec la sortie de leur récent "best of" retraçant leurs 35 ans de carrière et cette tournée qui en découle, baptisée sobrement "The Singles Tour 2013", l’histoire parle d’elle-même.

Coté prestation scénique, la "blague qui tue" n'a pas chômé ces dernières années. Pour un fan se débrouillant pas trop mal, il était possible de les avoir vu au moins 5 fois entre 2008 et aujourd'hui, et cela sans trop de difficultés. Bien choisi, bien adapté, le Bataclan est un sacré lieu, le rituel promet !
 
hardforce Delisée Stéphanie JAYCE LEWIS paris 2013 jerome graeffly
Jayce Lewis - Paris 2013 © Delisée Stéphanie
 
 

L’affiche est un peu chargée. Un certain Jayce Lewis se jette à l'eau devant un public encore bien loin d’être au complet. Le son est plutôt agréable avec ce metal industriel tinté EBM. Jusqu’à la fin, 19h50, les Gallois vont assurer une démonstration plus que correcte.

Ça se remplit doucement pour la seconde première partie avec HOUNDS. Il ne faudra pas se fier aux apparences avec leur matériel d’aspect vintage… Le digital est ici associé à la grosse et grasse distorsion, résultat : les compositions décoiffent pas mal. Le frontman, un personnage agité et aux multiples mimiques, ainsi que ses acolytes, donneront 40 minutes top chrono, de show intéressant et nerveux.
 
hardforce Delisée Stéphanie HOUNDS paris 2013 jerome graeffly
HOUNDS - Paris 2013 © Delisée Stéphanie


Attente un peu longue pour les souverains de la soirée et une salle désormais aussi pleine qu’un hall de gare à l’heure de pointe. Messire Colman se fait désirer ? A minuit moins deux sur l’horloge de la fin du monde (soit environ 21h00 à ma montre), l'extinction des feux se fera sous les lamentations mystiques et cauchemardesques de la sombre BO d'"Eyes Wide Shut".

Le premier morceau exécuté sera le tourmenté "Requiem", ils sont alors immédiatement rentrés dans le vif du sujet, cela ne laisse aucun doute. A l’instar de Martin Glover le bassiste grimé de sa plus belle chemisette hawaïenne flashy, Maître Jaz est toujours aussi modestement vêtu de noir. Son regard est angoissant, même insistant, il est tel un prédicateur fou sermonnant son assemblé de fidèles.
 
hardforce Delisée Stéphanie KILLING JOKE Jaz Coleman paris 2013 jerome graeffly
KILLING JOKE - Paris 2013 © Delisée Stéphanie

La liste des classiques ne va pas s’arrêter là avec notamment "Wardance". Mais le tapis rouge sera déroulé avec le standard interplanétaire "Love Like Blood". Quelques raretés en live tels que "Empire Song" ou "Chop-Chop", déterrés pour l’occasion, tels des trésors en provenance directe des années 80.
 
Parlons-en avec "Eighties", sa voix semble venir tout droit de cette fameuse décennie. Il marche comme à l'accoutumée, tel un apache, micro en l’air, au rythme des compositions. Il semblera être parfois en transe avec ses yeux exorbités et ressemblera alors plutôt à un forcené.
 
Toutes les périodes sont balayées et cela sans trop de commentaires de leur part. On arrive à l’âge énervé de 2003 avec le titre "Asteroid" qui alternera avec l'incontournable "The Wait" et son fameux riff déchirant. Par la suite "Pandemonium" sonnera lui comme un revendicateur. Le tome-bass retentira rondement sur le premier morceau du rappel à savoir "Follow The Leaders", tout comme ses sonorités électroniques très revivals.
 
hardforce Delisée Stéphanie KILLING JOKE Geordie Walker paris 2013 jerome graeffly
KILLING JOKE - Paris 2013 © Delisée Stéphanie

Le titre "Change" même en live me parait toujours aussi décalé mais jubilatoire. Très grande surprise avec "The Death And Resurrection Show" à la voix beaucoup moins grave qu'en studio mais au rythme toujours aussi décadent et transcendant. On se quitte dans la joie et la bonne humeur avec "Pssyche".
 
Punk, new-wave, indus, KILLING JOKE a joué du KILLING JOKE et les fans de toutes périodes confondues ne peuvent qu'être heureux. L’esprit y était, dans chaque cas, parfaitement retranscrit et quant à son culte... il est juste inaltérable.
 
Photos : 2013 © Stéphanie D.
 

Set-list :
Requiem
Turn to Red
Wardance
European
Love Like Blood
The Beautiful Dead
Empire Song
Chop-Chop
Sun Goes Down
Eighties
Money Is Not Our God
Whiteout
Asteroid
The Wait
Corporate Elect
Pandemonium
Rappel :
Follow the Leaders
Change
The Death and Resurrection Show
Pssyche
 
 
Blogger : Jérôme Graëffly
Au sujet de l'auteur
Jérôme Graëffly
Nourri dès son plus jeune âge de presse musicale, dont l’incontournable HARD FORCE, le fabuleux destin de Jérôme a voulu qu’un jour son chemin croise celui de l'équipe du célèbre magazine. Après une expérience dans un précédent webzine, et toujours plus avide de nouveautés, lorsqu’on lui propose d’intégrer l’équipe en 2011, sa réponse ne se fait pas attendre. Depuis, le monde impitoyable des bloggers n’a plus aucun secret pour lui, ni les 50 nuances de metal.
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