SCORPIONS nous fait l’immense honneur de démarrer la première date européenne de son "Rock Believer Tour" dans en France et plus précisément à Paris, les concerts de Toulouse et Lille ayant été malheureusement reportés à une date ultérieure, le guitariste Matthias Jabs s’étant récemment blessé. En revanche pour les chanceux présents dans la capitale pour l’occasion, cette douce soirée de mai s’annonce sous les meilleurs auspices. Probablement parce que pour certains, c’est leur retour dans une salle de concerts après une pandémie déjà oubliée (c’est mon cas), et pour d’autres c’est le grand retour du poids lourd allemand dans l'ex-Bercy, lieu qu’ils ont eux-mêmes inauguré presque 40 ans plus tôt (38 ans pour être précis), et qu’ils n’ont presque jamais délaissé depuis.
Dans cette arène à la taille démesurée, l’impatience restera palpable jusqu’au premières notes salvatrices de "Gas In The Tank" titre issu de leur tout nouvel album. Il ne faudra pas attendre très longtemps pour que la machine à tubes soit lancée, avec le déluge "Make It Real", "The Zoo" et le fabuleux instrumental "Coast To Coast" face à une foule avide de décibels et totalement réceptive. C’est d’ailleurs pour ce titre que le très souriant Rudolf Schenker sort sa fameuse Flying V bicolore qui fait partie intégrante de son image. A ce stade on peut déjà dire merci à Klaus Meine et sa bande, car c’est exactement ce qu’on est venu chercher, du bon son et du bon temps.
A chaque titre son riff imparable, après "Seventh Sun" et le très actuel "Peacemaker", celui du classique "Bad Boys Running Wild" l’est sans commune mesure. Jusqu’au moment où la guitare acoustique va remplacer l’électrique, faisant briller les yeux et les téléphones portables pour ce titre exclusif et solennel dédié aux victimes du 13 novembre, "The Language Of My Heart". Un magnifique hommage à la France qui ouvre le chemin aux ballades "Send Me An Angel" et le célèbre "Wind Of Change", avec en arrière plan un gigantesque sigle "peace and love" aux couleurs de l'Ukraine qui vient symboliquement achever ce délicat triptyque chargé d'émotions.
Avec le nostalgique "Rock Believer" le groupe vient mettre un peu de baume au cœur à un public probablement encore un peu ému, le même qui fera volontiers la fête sur "Tease Me Please Me" quelques instants plus tard. S’en suivra le solo de batterie quasi cérémonial de Mikkey Dee, qui aura décidément fait le show du début jusqu’à la fin... quel batteur mes aïeux et quel bonheur de le revoir !
La fin approche avec cette nouvelle avalanche de hits imparables ; "Blackout", "Big City Nights", "Still Loving You" et bien sûr l’hymne ultime "Rock You Like A Hurricane" venant clôturer cette set-list excellentissime. Ceci malgré les demandes très enthousiastes des fans pour un second rappel... en vain. Evidemment, on n’en voudra pas à l’indéboulonnable formation teutonne qui ne s'est pas reposé sur ses lauriers ce soir. D’ailleurs on leur donne d’ores et déjà rendez-vous le 23 juin à Clisson rock city pour la grand messe qu'est le Hellfest Open Air qui débute un mois plus tard... Le 17 juin •
Photos © Céline Kopp - Portfolio / Set-list
