Septembre rime pour bon nombre d'entre nous avec fin des vacances et rentrée. Même si l'été n'a pas encore dit son dernier mot, il nous semble voir celui-ci s'éloigner à grands pas, emportant avec lui insouciance, grillades et nos très chers festivals. Rassurez vous, la transition ne se fera pas brutalement (enfin un peu quand même), car quelque part dans un petit coin d'Aveyron, le festival Metal On The Beach vous aidera à amorcer cette rentrée en douceur (pléonasme).
En effet, la terre a bel et bien tremblé à Pont-de-Salars sous des déluges de décibels puisque le 9 septembre dernier, se tenait la 6e édition de ce Metal On The Beach, organisé par Riff Pilaff qui n'est autre que le guitariste de TEMPT FATE (death metal - Toulouse) avec cette année, une collaboration avec l'association Noiser.
Ouverture des portes à 15h30. Le temps de retrouver quelques connaissances, de discuter sur le parking, nous nous dirigeons tranquillement vers le champ de bataille accompagnés d'une bonne petite mousse pour nous donner la force nécessaire de surmonter toutes ces claques auditives qui nous guettent. 16h sonne et PORK IN REGRESS ouvre les hostilités. Le groupe originaire de Rodez chauffera timidement la salle en nous délivrant un punk-rock énergique qui commencera malgré tout à faire bouger quelques têtes. C'est plutôt sympathique et efficace, mais un peu de brutalité serait bienvenue. 30 minutes de set, changement de plateau et c'est au tour des Lyonnais ASHED WINTER d'entrer sur scène...
La salle commence a se remplir et le groupe nous régale d'une bonne prestation de death aux sonorités modernes. La chanteuse nous surprend avec son growl caverneux qui n'a rien à envier à ses homologues masculins. Une formation assez jeune avec des détails a peaufiner mais qui est plutôt prometteuse donc, affaire à suivre. Changement de style avec HANGER ABORTION et son slam/deathcore venu de Montpellier et qui viendra compresser nos esgourdes à grands renforts de bass-drops. C'est écrasant, c'est brutal mais très moderne à la fois avec des sonorités presque machiniques qui font que j'ai du mal à rentrer dans le set.
19h15 arrivent et les Toulousains AHASVER et se mettent en place. Le groupe joue avec nos nerfs en alternant des morceaux bruts de décoffrage et d'autres plus immersifs. Les influences death progressif se mélangent parfaitement et forgent l'identité d'un groupe qui sait où il va et qui nous livre une très bonne prestation. La faim approche mais il y a une grande file d'attente devant le stand de restauration et... TEMPT FATE commence déjà ses rapides balances. C'est donc en vitesse que nous avalons un hot dog aligot/saucisse (ça cale!) pour nous précipiter devant la scène...
Le groupe et en grande forme et les morceaux s'enchaînent tels des rafales de Kalash si bien que nous prennons une grosse claque saupoudrée de death bien rugueux. La salle est en ébullition et les circle-pits vont bon train. TEMPT FATE a cartonné et cela ce voit d'autant plus au stand de merchandising après le concert. IN OTHER CLIMES prend la relève à 22h. La formation hardcore venue de la Baie des Anges ne nous laisse aucun répit et la salle se transforme littéralement en champ de bataille. Le chanteur monte à l'assaut et les musiciens ne sont pas en reste. Les titres se succèdent avec une énergie sans pareil. Quelle raclée ! Mes lunettes de soleil n'y survivront pas.
Un breuvage frais est indispensable pour nous remettre de nos émotions et nous préparer à la suite avec un GOROD bien remonté. Les Bordelais, dorénavant habitués à un large public, alternent entre chansons du nouvel album et anciens titres pour nous régaler de leur death technique. Le set est parfaitement maîtrisé et finit de fracasser nos cervicales déjà dûment entamées. La fatigue est bien présente, pourtant il nous faut trouver un dernier souffle pour affronter les Basques ZTAH qui nous envoient leur deathcore en pleine face. C'est devant une salle plutôt vide que le groupe assène ses compositions qui devraient ravir les fans du genre.
1h du matin passé, et c'est ainsi que s'achève cette 6e édition du Metal On The Beach qui aura affiché complet, preuve d'un véritable succès pour un petit festival qui pourrait s'imposer comme un rendez vous incontournable au fil des années. Je tire mon chapeau à Riff Pilaff qui en plus d'organiser l'événement a également assuré sur scène au sein de son groupe, ce qui n'était pas chose aisée. Merci également à l'équipe de Noiser pour son soutien sur cet événement par leur professionnalisme. Longue vie au Metal On the Beach et à l'année prochaine !
Enjoy and stay metal !
